Rien ne va plus à l'ONU, une organisation mondialiste qui n'arrive pas à faire consensus à l'intérieur de ses murs et à l'extérieur. Le Québécois André Sirois s'est qualifié devant 4 000 candidats pour aboutir au département des conférences de l'ONU. Son nouveau poste de traducteur juridique lui aura permis de prendre le pouls de l'intérieur d'une institution qui est le lieu de multiples affrontements.
L'ONU arbitre des conflits à l'international
André Sirois a eu la chance de mettre sur pied le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), une instance qui a démarré en novembre 1994. Ce tribunal était placé sous l'égide du Conseil de sécurité des Nations unies afin de juger les individus responsables d'actes de génocide, ainsi que d'autres violations graves du droit international humanitaire, tout cela dans le contexte des extraordinaires violences qui se sont déroulées à cette époque au Rwanda.
L'ONU ne donne pas l'exemple à l'interne
André Sirois affirme, dans le cadre d'un entretien mené auprès du média alternatif Le Bonnet des Patriotes, le 4 novembre à l'Hôtel des Gouverneurs à Montréal, qu'il a été obligé de dénoncer son chef hiérarchique d'alors, le greffier du TPIR, en raison de nombreux vices de procédures et dysfonctionnements de cet appareil judiciaire.
Il a gagné sa cause au sein des instances internes de l'ONU et cette victoire aura permis de remettre en cause le système de justice de l'ONU, une machine qui ne fonctionne qu'à l'interne et qui n'a de comptes à rendre à personne.
Cette victoire a fait en sorte qu'un grand nombre d'employés de l'ONU, actifs aux quatre coins du monde, prenne contact avec M. Sirois pour qu'il agisse comme conseiller juridique. C'est ainsi qu'il a représenté des employés, des syndicats et des fournisseurs qui avaient été lésés dans leurs droits par cet organisme qui fonctionne comme une sorte de gouvernement mondial en formation.
Il en a profité pour expliquer aux journalistes du Bonnet des Patriotes que la hiérarchie de l'organisation a fini par le prendre en considération, craignant l'impact de son influence grandissante auprès des employés et des cadres. Jusqu'aux membres du cabinet du Secrétaire général qui avait peur qu'il puisse sévir contre les entourloupettes administratives qui sont légion là-bas.
Une corruption généralisée
André Sirois a, aussi, levé le voile sur le fait que les employés de l'ONU n'ont pas les moyens de se faire représenter à l'externe dans un contexte où leur employeur représente une sorte de monarque qui ne dépend pas des juridictions nationales ou internationales habituelles.
Ils ne peuvent donc pas recourir à des instances telles que la Commission des normes du travail du Québec afin de défendre leurs droits les plus élémentaires. Cette situation en dit long sur l'opacité qui règne au sein d'une institution qui a le culot d'édicter une foule de recommandations auprès de nos gouvernements.
Le principal intéressé s'était déjà manifesté auprès des grands médias, il y a trois années de cela, pour témoigner d'une affaire de viols commis par des employés de l'ONU qui n'avait jamais été jugée selon les règles de l'art. M. Sirois représente les lanceurs d'alerte au sein d'une institution où règne l'omerta et un état de déliquescence qui semble défier l'entendement. Il rapportait à cet effet qu'il y a trop de gens incompétents, qu'il n'y a pas de reddition de comptes et que les chefs de service font du marchandage politique.
L'ONU est un terrain de jeu où règne l'incompétence
André Sirois estime que les Nations unies subissent le joug d'une velléité de contrôle provenant de certains groupes de pression (pays ou lobbies puissants) qui veulent influencer les travaux de rédaction des nombreuses résolutions et autres programmes qui sont un peu la marque de commerce de l'organisation. Par ailleurs, la philosophie des droits de l'homme et l'esprit chartiste qui y règnent font en sorte que l'organisation embauche des gens totalement incompétents.
En effet, après avoir pris en compte la répartition géographique, l'égalité des sexes, l'égalité des chances pour les handicapés, et bien d'autres critères, il ne reste plus de latitude pour évaluer un candidat en fonction de ses capacités réelles. Il s'agit d'une situation qui nous rappelle un peu ce qui se trame au sein de l'Hôtel de Ville de Montréal.