Il y a belle lurette que l’on sait que les gouvernements ne travaillent plus pour le peuple, mais bien plutôt pour une clique de financiers mondiaux qui a érigé en système un hache-viande économique d’une brutalité telle qu’à côté de ça, Adolphe Hitler pourrait passer du menu fretin.
La seule et unique différence réside dans les méthodes de mises à mort. Elles sont plus soft et surtout plus insidieuses. Pour l’ordre économique actuel qui a multiplié par mille le nombre de victimes des deux grandes guerres, cela s’appelle dépossession, expropriation, taxation, délocalisations sauvages, saccage et destruction à grande échelle et sans borne de l’environnement, abus de moyens légaux uniquement accessibles aux puissants, soutien de dictatures à l’étranger, tripotage de la démocratie, déstabilisation, mise en place d’États policiers, guerre sans aucune justification, accointance avec le crime organisé, etc.
D’un seul clic de souris dans une tour à bureaux de Chicago on peut plonger la population d’une lointaine contrée d’Afrique dans la misère la plus abjecte. Et dans ce contexte généralisé de moralité à la baisse, de je-m’en-foutisme de l’autre et de chacun pour soi, cela ne nous fait même plus le moindre pli sur la différence. Le cynisme a d’ailleurs fait un bond à la hausse que les crapules de Wall Street doivent rêver d’avoir pour leurs placements.
Ce sentiment d’impuissance et cette résignation des masses, le pouvoir, le vrai, ne pouvait pas rêver de mieux. Il était convaincu d’avoir eu définitivement raison des « récalcitrants » qui s’obstinent toujours à faire obstacle au bon fonctionnement de la grande boucherie internationale.
En supprimant les droits des gens de protester comme l’a fait l’Ontario en autorisant des arrestations massives de personnes innocentes lors de la dernière réunion du G20, les décideurs croyaient être venus à bout d’avoir la paix. Erreur!
L’affaire Wikileaks est en passe de démontrer que la guerre ne fait que commencer. Les mensonges, les fourberies et l’hypocrisie des gouvernements sont dorénavant publics. Et rien ne peut plus être caché comme auparavant.
Évidemment, les partisans de l’actuel système ont riposté à ce qu’ils considèrent comme une attaque sans précédent contre l’ordre établi. Ils ont foutu Julian Assange en prison, fermé ses comptes bancaires et cartes de crédit en plus de mettre en place ce qui est probablement une machination pour le discréditer et le faire condamner.
La riposte ne s’est pas fait attendre. Les partisans de Wikileaks et d’Assange ont à leur tour pris d’assaut les sites internet des entreprises Mastercard, Visa et Paypal. Une banque suisse où Assange faisait affaire a aussi été victime de cyberpirates de même qu’un bureau d’avocats.
Officiellement, les médias de masse connus pour être des organes du pouvoir ne donnent pas trop d’importance à cet évènement. Mais dans les faits, c’est une autre histoire. Il s’agit d’imaginer pendant trente secondes ce qu’on pu être les pertes qu’ont subi des sites comme Visa ou Mastercard en cette période de Noël pour comprendre que c’est plus sérieux que ce que les médias laissent croire.
Le web est donc devenu un outil privilégié de contestation sociale. Et celles et ceux qui tentent d’arrêter les contestataires veulent stopper un tsunami avec une cuillère à soupe. Le monde vient de prendre conscience que la cyberguerre est l’évènement le plus gravissime depuis l’invasion de la Pologne par les troupes allemandes en 1939.
Des millions internautes de partout à travers le monde sont maintenant en mesure de frapper et de causer des pertes financières colossales à des entreprises. À grande échelle, un tel moyen de pression pourrait même aller jusqu’à causer d’énormes dommages sinon l’effondrement du système économique mondial. Cette guerre, c’est définitivement mon plus beau cadeau de Noël!
Affaire Wikileaks
Un cyberpirate sous le sapin
Le monde prend conscience d'une force de frappe sociale insoupçonnée
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Lise Pelletier Répondre
10 décembre 2010M.Lévesque, bonjour
La guerre est commencée contre le capitalisme sauvage, le mouvement des masses silencieuses ont maintenant des défenseurs.
Bravo à tous les pirates de l'internet pour ce coup de maitre.
Beau cadeau de Noel !!
Lise Pelletier