Réplique à l'éditorial "D'un trou noir à l'autre" d'André Pratte

D'un bouffon à l'autre

Tribune libre

Ce n’est pas de ma faute! Je n’ai toujours eu que mépris pour le journal La Presse. Son surnom de pute de la rue Saint-Jacques lui va si bien! Mais la Presse, c’est aussi une bande de senteux de pettes déguisés en journalisss à gage. D’ailleurs je me suis toujours demandé si le travail de ces scribouilleurs ne consistait pas davantage à alimenter le service canadien de renseignement et de sécurité plutôt que la prétendue information du public.
À la tête de la table soi-disant éditoriale de cet organe du pouvoir, un péquenot dénommé André Pratte. Vous changez le « r » pour un « l » dans ce nom-là et ça vous donne la réelle mesure de la qualité de ce gars-là et de ce qu’il écrit.
Je ne lis jamais sauf en de très rares occasions les calembredaines de ce renifleur professionnel devenu chef à force de courbettes. Mais je suis hélas tombé aujourd’hui sur un autre de ses textes qui aurait pu être écrit en 1920.
Pratte pète et répète. Toujours la même corde. Toujours le même sujet, toujours la même opinion répétée comme un mantra. À la longue, on ne lit plus. On sait à l’avance ce qui s’écrit. Une ratatouille périmée qu’on ressert ad nauseam à des lecteurs dont je me demande bien ce qui les motive à acheter cette feuille de chou. Enfin…!
Bien entendu, aucun espace n’est prévu pour répliquer à ces sottises. Je connais une bonne douzaine d’amis souverainistes qui en dépit de leur évident talent littéraire hautement supérieur au mien, n’ont jamais pu voir une seule de leur ligne publiée dans le papier de toilette de la rue Saint-Jacques. Dommage! Au moins les fédéralistes auraient eu de quoi s’essuyer. Tant pis pour eux!
Pas moyen donc de répliquer à Pratte parce que c’est connu que la Presse n’a pas besoin de notre opinion. Le journal a déjà Pierre Foglia qui pallie à tous ces besoins-là en contredisant son boss sur le nombre de queux des cerises mangées annuellement dans le Parc du Mont-Royal. Ça se passe une fois à tous les cinq ans entre deux histoires de chasse au dahu urbain sur le campus de McGill. Ne manquez pas ça!
Voilà pourquoi il faut se rabattre sur Vigile. Mais soyez sans crainte, ce noble site internet n’est pas qu’une simple solution de rechange. Vigile est le véritable moyen de s’informer réellement dans cette campagne plate, plate, Pratte…
Pour revenir à cet auguste individu, dans un autre de ses ineffables éditoriaux intitulé « D’un trou noir à l’autre » l’homme de main du pouvoir revient sur le référendum d’initiative populaire du Parti québécois pour parler de l’incertitude que causerait une nouvelle campagne référendaire et une victoire du oui.
« Pendant des années, Jean Charest a décrit comme « un trou noir » les lendemains d’une victoire souverainiste lors d’un référendum : impossible de prévoir ce qui arriverait. Compte tenu de la confusion qui règne au sujet de la stratégie référendaire du Parti québécois, il faut maintenant parler de deux trous noirs. Non seulement on ne sait pas ce qui arriverait après une victoire du OUI - le programme du PQ n’en souffle pas mot - on ne sait même pas qui déciderait de la date d’un référendum. »
Je parie cent piastres que vous ne l’aviez jamais entendu celle-là.
Premièrement, donnons raison à Monsieur Pratte. Effectivement, nous ignorons ce qui se passerait advenant un oui victorieux lors d’un référendum si ce n’est que je fais le tour du bloc tout nu avec le drapeau du Québec et que je me paye une cuite mémorable. Les madames averties en valent deux. Qui sait? Mon « corps d’Adonis » fera peut-être grimper les appuis au oui chez les 75 ans et plus...?
Mais autrement, j’aimerais à tout le moins juste rajouter ceci : Peut-être que j’ignore ce qui adviendrait dans le cas d’un oui, mais s’il est une chose que je sais, c’est bien ce qui s’est passé depuis que les Québécois ont voté non au dernier référendum.
Scandales à répétition, copinages avec la mafia, les amis fédéralistes du régime, enveloppes brunes, détournement de la démocratie par des moyens financiers disproportionnés, magouillage, chaos social, violence policière, vol légalisé de nos richesses collectives au profit de sociétés paravents, milliards dépensés dans des conneries tels qu’armement, guerres, sénat, lieutenants-gouverneurs, gouverneurs généraux, réintroduction d’images liées à la monarchie, destruction de l’environnement dans les sables bitumineux, etc. En voulez-vous d’autres?
Quand Pratte affirme ceci :
« Cependant, en ce qui a trait à la date du référendum, événement politique encore plus important que les élections, le PQ veut décider seul la date et les modalités et accorde à ses purs et durs le pouvoir de prendre eux-mêmes l’initiative. On le voit, les péquistes interprètent différemment les exigences de la démocratie quand il est question d’indépendance. »

Il oublie cela :
La gouverneur général Michael Jean, une non-élue a protégé le gouvernement conservateur de la chute en mettant fin prématurément à une session il y a trois ans alors que le parlement canadien censé représenter le peuple avait voté une motion de censure pour forcer les conservateurs à aller en élection. C'est une bien drôle de démocratie ça qui confère à une représentante de la Reine le pouvoir de renverser une décision du parlement non?
Il oublie que la démocratie n’est plus la démocratie quand une minorité d’individus peut décider pour la majorité comme le suggère insidieusement l’infâme loi sur la clarté référendaire qu’il défend. Les indépendantistes n’ont donc aucune leçon de démocratie à recevoir des fédéralistes et encore moins de ce mangeur de pogos d’André Pratte.
J’ai vachement moins peur d’un référendum d’initiative populaire où le simple citoyen s’exprime sur des enjeux de société que de la dictature du marché et des décisions de Jean Charest et Stephen Harper. L’histoire prouve que le peuple a généralement moins tort que les fous qui le gouvernent.


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