Le PQ-Marois ou la CAQ?

Un cul-de-sac à coup sûr

le mouvement indépendantiste doit, à mon sens, s’interroger sérieusement sur sa position d’arrière-banc dans les débats qui monopolisent la scène politique québécoise

Tribune libre 2011


À partir du moment où les commentaires des analystes politiques mettent en parallèle le PQ-Marois et la CAQ comme hypothèses de choix pour l’électorat québécois, nous devons admettre que les horizons s’avèrent plutôt sombres au-dessus de la colline parlementaire de la Capitale nationale.
Avouons, qu’offrir l’alternative entre un parti qui continue de piétiner son option fondamentale au profit d’un possible grappillage de pouvoirs à Ottawa et une CAQ qui continue de caqueter dans la basse-cour des poules épouvantées qui risquent d’accoucher d’une coquille vide, n’a rien d’emballant.
Toutefois, face à ses aberrations, le mouvement indépendantiste doit, à mon sens, s’interroger sérieusement sur sa position d’arrière-banc dans les débats qui monopolisent la scène politique québécoise. Entre autres, comment se fait-il que les seuls moments où les souverainistes réussissent à occuper la une des médias, c’est pour parler des divisions qui grugent les forces indépendantistes?
Une question qui, bien sûr, apporte de l’eau au moulin aux fédéralistes, mais qui est aussi porteuse d’un malaise à l’intérieur des troupes indépendantistes, un inconfort extrêmement néfaste pour l’évolution de notre cause. En fait, nous assistons à une polarisation des débats autour d’une percée possible de la girouette Legault et une déconfiture du PQ pendant que le mouvement indépendantiste ne fait que traîner de la patte dans la course et subir les doléances de ses dénigreurs.
Si nous souhaitons vraiment que l’indépendance du Québec devienne un sujet attrayant qui puisse alimenter les commentaires des analystes politiques, nous devons absolument regrouper nos énergies autour d’une coalition nationale… en réalité, mettre de côté nos petites susceptibilités sur la couleur des murs pour nous atteler à la construction de la maison. À cet effet, je crois que nous aurions avantage à lire attentivement les pistes de réflexions simples et réalistes proposées par Pierre Cloutier dans le projet qu’il a déposé sur la table de cette tribune.
En conclusion, si nous n’arrivons pas à remettre un discours souverainiste mobilisateur sur les rails, nous risquons de nous retrouver dans l’isoloir, le jour des prochaines élections, devant le choix entre le PQ-Marois et la CAQ de Legault… un choix qui conduira le Québec, encore une fois, dans un cul-de-sac à coup sûr! Cessons nos guéguerres et rallions-nous autour d’un projet d’un pays si nous désirons faire avancer le pays du Québec!
Henri Marineau
Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Pierre Cloutier Répondre

    2 octobre 2011

    Je commence cette semaine une série d'articles pour expliquer en détails la proposition d'un projet de loi sur la nation québécoise qui pourrait unir tous les candidats indépendantistes/souverainistes lors de la prochaine élection.
    J'ai bon espoir que personne ne pourra dire non à chaque des 10 articles qui constituent le projet de loi, à moins de faire preuve de mauvaise foi évidente.
    Pierre Cloutier