Monique Lemieux - Rimouski - Le bilan de la première année du nouveau mandat du gouvernement de M. Charest ressemble davantage au film Apocalypse qu'à un bilan d'un gouvernement responsable et soucieux d'une saine gestion des deniers de l'État.
Ce gouvernement a cafouillé dans le dossier de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, qui a finalement perdu près de 40 milliards de dollars malgré les belles paroles électorales de Jean Charest qui disait que la situation était maîtrisée; ce gouvernement a indiqué que la santé financière du Québec était due à une bonne gestion des affaires de l'État, mais la réalité est plutôt que le gouvernement libéral a voté une loi cet automne lui permettant de faire des déficits durant cinq ans. Force est de l'admettre: ce gouvernement a carrément agi de mauvaise foi lors des dernières élections générales au Québec.
Plusieurs dossiers très maladroitement gérés par les élus libéraux auront également mis ce gouvernement dans l'embarras: la gestion du dossier des avortements en clinique, les tests de cancer erronés, le CHUM et le CUSM, les allégations de pots-de-vin concernant les garderies, les multiples nominations partisanes dans l'appareil de l'État aux frais des contribuables, les cadeaux d'Hydro-Québec aux collèges privés et la belle prime de 120 000 $ à Thierry Vandal pour le remercier d'avoir augmenté une fois de plus les tarifs d'électricité, l'entourloupette du Plan Nord qui n'existait pas selon la ministre Nathalie Normandeau et qui n'était finalement qu'une belle opération marketing pour gagner des votes, les révélations troublantes dans le dossier des FIER, les révélations fracassantes dans le domaine de la construction qui font qu'au Québec, il en coûte 30 % de plus qu'ailleurs au Canada pour construire le même bout de route et où le ministère des Transports contourne lui-même ses propres règles d'attribution des contrats sous des prétextes douteux, selon le rapport du Vérificateur général du Québec, et les attaques du ministre de la Santé Yves Bolduc envers les infirmières qui font leur possible dans le dossier de la grippe H1N1. Cette litanie, bien qu'incomplète, explique le manque de considération grandissant de la population québécoise envers le gouvernement du Québec.
En moins de douze mois, le gouvernement libéral de Jean Charest aura réussi le tour de force d'affaiblir le Québec à plusieurs niveaux par son incroyable incapacité à gérer adéquatement les destinées de notre gouvernement. Le premier ministre, qui s'était autoproclamé Grand Bâtisseur et qui disait vouloir avoir les deux mains sur le volant aura plutôt démontré d'une manière éloquente qu'il n'a pas les capacités ni l'équipe pour gérer le Québec.
Jamais, dans l'histoire du Québec, n'aura t-on vu un gouvernement aussi loin des réalités et préoccupations de la population du Québec. Contrairement à ce qu'il a dit, le bilan des douze premiers mois de ce gouvernement ne mérite pas d'éloges. Le premier ministre devrait profiter de la période des Fêtes pour envisager une réorientation de carrière le plus rapidement possible.
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Monique Lemieux - Rimouski
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