Tir au pigeon

Billet de Caroline


Lors de son passage à l’émission

Tout le monde en parle du 25 février dernier

le candidat péquiste, Bernard Drainville,

se défendait d’être un indépendantiste

pur et dur.
Ce concept de pur et dur

créé de toutes pièces par les fédéralistes

sert à diviser les indépendantistes.

Il fonctionne à merveille.
Cependant, lorsque l’on aspire

à rompre un lien politique

peut-on être autrement que pur et dur ?

De même manière,

lorsque l’on recourt à la fraude

pour empêcher un peuple

d’accéder de façon démocratique

à son autonomie pleine et entière

peut-on être autrement que pur et dur ?
D’un côté comme de l’autre

existe une volonté

de gagner.
En ce sens, les indépendantistes

n’ont pas à s’excuser d’exister

mais au contraire

doivent revendiquer ce droit.

Souscrire à cette notion de pur et dur

à l’endroit seul des indépendantistes

c’est adopter une position de faiblesse

par rapport à nos adversaires

qui attendent de nous

la preuve du contraire.
Le contraire de pur et dur

étant impur et mou, les indépendantistes

en viennent à former des clans

qui s’opposent, s’accusent

se pointent du doigt

au grand bonheur des fédéralistes

auxquels les déchirements

entre indépendantistes

profitent.
Ils fournissent les armes.

Nous les retournons contre nous.

Si nous changions de cible ?


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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 3
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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mars 2007

    “Ils fournissent les armes.
    Nous les retournons contre nous.
    Si nous changions de cible ?”
    (Carole Moreno)
    Vous avez tout à fait raison. Changeons de cible et ne jouons pas le jeu des fédéralistes toujours en campagne référendaire depuis 1995. Une victoire amorale, antidémocratique ne garantie pas la mort de l’adversaire. Je ne comprends pas d’ailleurs la logique des fédéraux relativement à un référendum à venir puisque, selon eux, les québécois n’en veulent pas et que cela conduira le Parti Québécois à perdre ses élections. À moins que les fédéraux du Québec et du Canada aient des craintes qu’ils n’osent exprimer ? Si la souveraineté est une idée morte, pourquoi la combattre ? La combattre avec autant de force, d’agressivité, de moyens financiers ?
    Des divisions internes au Parti Québécois ? Bien sûr, c’est un parti d’idée et de débats. Le chef ? En ce qui me concerne, ce n’est pas le leader que je souhaitais. Cela n’en fait pas un monstre sans talent. André Boisclair ne mérite pas d’être abandonné par les souverainistes. Les médias jouent le jeu des libéraux en le décrivant comme une personne immature et sans leadership. Or, ce n’est pas le cas. La récente tentative de ramener son homosexualité dans la campagne en cours démontre chez Boisclair une capacité à éviter les pièges journalistiques en mal de sensationnalisme. André Boisclair démontre donc qu’il a de la maturité. D’ailleurs qui n’en manque pas parfois, même chez les souverainistes qui le lui reprochent. De plus, ne soyons pas naïfs : comme s’il n’y avait pas d’homosexuels chez les libéraux ou chez les conservateurs à Ottawa ou dans le camp de Marion Dumont ?. Une question de statistique simplement.
    Les souverainistes ont donc la responsabilité de soutenir le chef actuel du Parti Québécois. Les souverainistes veulent un pays. C’est le ciment commun de l’édifice péquiste. Pour y arriver, il faut le pouvoir politique. La bonne gouvernance et la création du pays peut se faire simultanément. Avec André Boisclair comme premier ministre ? Pourquoi pas. Il faut que les souverainistes unissent leurs forces pour le reste de la campagne électorale. La solidarité des souverainistes est essentielle dans le cadre de cette élection, mais elle est essentielle surtout dans la perspective de réaliser le pays du Québec. Le pouvoir pour passer du virtuel au réel.
    Il faut donc changer de stratégie chez les souverainistes et neutraliser Jean Charest au plus vite, en le questionnant sur ses réalisations, ses mensonges, ses fausses promesses, mais surtout en le questionnant sur la nation québécoise et sur le fait que l’indépendance est possible comme il l’a confirmé lors de son voyage en France (D’ailleurs j’en ferais un message publicitaire que je ferais jouer abondamment durant la campagne), qu’elle est nécessaire. Il y a des professionnels des communications au service du Parti Québécois, alors, qu’il fasse preuve de créativité, d’ingéniosité.
    Jean Charest a beau avoir les joues rouges et le cœur bleu, être docilement soumis à Stephen Harper quant à l’élaboration de sa stratégie de campagne électorale, il n’en demeure pas moins le chef d’un parti politique présentant une fausse image d’unité (ex Mulcair, Couillard plus populaire que le chef du parti), un parti incapable de respecter la volonté populaire, imposant une vision néolibérale non désirée par les citoyens du Québec, un parti usant du mensonge et de la propagande d’une manière éhontée, etc….Il est le chef vulnérable d’un parti vulnérable.
    Si Jean Charest a l’option-Canada, ayons l’option-Québec.
    En terminant, merci pour vos textes que je lis toujours avec intérêt.