#ThisIsACoup: quand Twitter prend fait pour la Grèce

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Un coup d'État

En plein sommet européen sur un sauvetage de la Grèce, le réseau social Twitter s’est enflammé dans la nuit de dimanche à lundi contre la position jugée autoritariste de l’Allemagne, via le mot-clic #ThisIsACoup : «ceci est un coup d’État».
Alors que les discussions s’éternisaient à Bruxelles dans le cadre d’un sommet extraordinaire de la zone euro, ce mot-clic, dont le lancement est attribué à un professeur de mathématiques et physique de Barcelone, Sandro Maccarrone, est très vite devenu l’un des plus utilisés du réseau social, répliqué à des centaines de milliers d’exemplaires.
Parmi les utilisateurs célèbres, le Prix Nobel d’économie américain Paul Krugman, fervent adversaire des politiques d’austérité, l’a repris à son compte, écrivant sur son blogue: «Le mot-clic #ThisIsACoup est tout à fait juste», et qualifiant de «folie» les exigences adressées par ses créanciers à la Grèce, et dans lesquelles de nombreux internautes voyaient la marque de l’Allemagne.
Pour M. Krugman, ces exigences de rigueur, notamment le projet qui semblait encore en vigueur dans la nuit de transférer 50 milliards d’euros d’actifs grecs dans un fonds ainsi que la menace d’une exclusion temporaire de la zone euro, relèvent de la «pure vengeance, de la destruction de toute souveraineté nationale», en mettant la Grèce «face à une offre qu’elle ne peut refuser».
Le mot-clic a un temps rivalisé avec un autre mot clé appelant le premier ministre grec Alexis Tsipras à quitter le sommet de Bruxelles, #TsiprasLeaveEUSummit.
Lundi, l’universitaire allemand Henrik Enderlein se désolait lui devant le spectacle offert par les dirigeants européens, écrivant sur Twitter: «Toutes les parties prenantes doivent se demander comment une telle escalade a pu se produire, au coeur de l’Europe», concluant avec le mot-clic #ThisIsAShame, «C’est une honte».


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