L'Agence fédérale du financement de l'immobilier (FHFA) envisage d'engager des poursuites judiciaires contre une douzaine de banques, dont JPMorgan Chase.
Agence France-Presse New York - Les autorités fédérales américaines envisagent d'engager des poursuites judiciaires contre une douzaine de banques, dont JPMorgan Chase, Goldman Sachs ou Deutsche Bank, pour leur rôle dans les crédits «subprime», ces prêts hypothécaires à risque à la base de la crise de 2008, selon le New York Times.
Ces poursuites devraient être officiellement engagées vendredi ou au plus tard au début de la semaine prochaine, selon le site internet du journal américain, qui cite trois sources anonymes.
Les poursuites sont centrées sur le rôle de ces banques dans la titrisation de crédits hypothécaires pourris -car basés sur des revenus des emprunteurs artificiellement gonflés voire délibérément truqués- puis la mise sur le marché de ces titres.
Ce sont ces crédits dits «subprime» qui ont généré la crise financière de 2008-2009 quand l'ensemble du système s'est effondré avec le non-remboursement de leurs dettes par de nombreux emprunteurs et la chute de ces titres, avec en point d'orgue la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers le 15 septembre 2008.
Cette crise des «subprime» a entraîné une perte de près de 30 milliards de dollars pour Fannie Mae et Freddie Mac, deux organismes parapublics de refinancement hypothécaire sauvés de la faillite par les autorités fédérales américaines en septembre 2008, aux frais du contribuable, selon le NYT.
Ces deux firmes à elles seules assurent ou garantissent 90% de tous les crédits immobiliers accordés aux États-Unis.
Au lieu de demander aux banques concernées de racheter à Fannie Mae et Freddie Mac les titres toxiques qu'elles leur ont vendus, l'Agence fédérale du financement de l'immobilier (FHFA) entend demander à ces banques le remboursement des pertes subies par les deux organismes sur ces titres, explique le New York Times.
Aucune des banques concernées n'a répondu aux questions du journal. Mais depuis le début de la crise, les banques ont toujours estimé que ces pertes ont seulement été la conséquence d'une crise économique globale, et non pas d'une tromperie sur la qualité des titres liés à ces crédits immobiliers, rappelle le quotidien.
Les banques ont également souvent avancé que Fannie Mae et Freddie Mac étaient des investisseurs avisés qui savaient que ces titres comportaient une part de risque.
Le New York Times explique que ces poursuites sont engagées maintenant par la FHFA car les faits seraient prescrits à compter de mercredi, date du troisième anniversaire du passage de Freddie Mac et Fannie Mae dans le giron des autorités publiques.
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