Le député libéral de Marquette, Enrico Ciconne, se dit mal à l'aise face à la motion qui vise à enlever le crucifix du Salon bleu déposée jeudi.
Le porte-parole en matière de sports, de loisirs et de saines habitudes de vie s'était absenté quelques minutes pendant les discussions en chambre, jeudi, pour aller accueillir le champion de ski de fond Alex Harvey.
Pendant son absence, la motion portant sur le retrait du crucifix était déposée et acceptée par tous les députés présents en chambre.
Joint au téléphone par Antoine Robitaille de QUB radio, il a expliqué que son absence n'était pas volontaire mais qu’elle «tombait bien», puisqu'il ne se sentait pas à l'aise avec la question du retrait du crucifix.
«Ça tombait bien..., mais ma réflexion n'est pas terminée là-dessus, je veux rencontrer des gens de mon comté pour en parler. Ce n'est pas blanc ou noir encore pour moi.»
De plus, il affirme se sentir piégé par le fait que la motion sur le crucifix soit liée à l'adoption de la loi 21 sur la laïcité.
La motion adoptée précise en effet ceci : «Que l’Assemblée nationale mandate le Bureau de l’Assemblée nationale, suivant l’adoption du projet de loi no 21 “Loi sur la laïcité de l’État”, afin que ce dernier déplace le crucifix du Salon bleu pour le mettre en valeur dans l’enceinte du Parlement.»
«J’étais mal à l'aise avec le fait que c'est une motion en fonction d'un projet de loi qui va être adopté, a souligné M. Ciccone. On dirait qu'on devance les choses. Si on est pour le faire qu'on le fasse. Si on n'est pas pour le faire..., qu'on soit conséquent, c'est tout.»
Par ailleurs, 20 autres députés étaient absents pendant le vote sur le retrait du crucifix, comme l’a rapporté le directeur de la recherche à QMI, Jean-François Gibeault, à l'émission Là-haut sur la colline.
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