Normand Lester et Robin Philpot, les auteurs du livre «Les secrets d'Option Canada», se montrent extrêmement satisfaits du rapport Grenier, notant que celui-ci confirme que le camp du NON a bel et bien fait des dépenses illégales lors du référendum de 1995.
Les deux hommes, qui tiendront une conférence de presse mercredi, ont fait part de leur réaction préliminaire lors de l'émission de Normand Lester, mardi midi, au 98,5 FM à Montréal.
Ils ont tous deux loué le travail de l'ex-juge Bernard Grenier, soulignant sa rigueur et celle de son équipe.
Normand Lester a soutenu que lui et son collègue n'avaient fait qu'un travail journalistique qui consistait à révéler au grand jour l'existence d'Option Canada. Ils estimaient que l'organisme avait disposé d'un budget de 5 millions $ et en avait dépensé illégalement 3 millions $.
Le rapport Grenier conclut que le budget d'Option Canada avait atteint, en fait, 11 millions $, mais que les dépenses illégales identifiables se chiffraient à 540 000 $, ce qui a fait fait dire au premier ministre Jean Charest qu'il ne s'agissait que d'un pétard mouillé et l'a amené à demander des excuses aux deux auteurs.
Normand Lester rétorque que le rapport confirme, au contraire, les craintes soulevées par son collègue et lui-même et que des dépenses illégales de 540 000 $ sur un total permis de 5 millions $ représentaient tout de même 10 pour cent. Il a ajouté que de qualifier le rapport de pétard mouillé était une insulte au travail remarquable de Me Grenier et que le premier ministre Charest, plutôt que de demander des excuses, devrait plutôt les féliciter tous deux pour avoir fait éclater la vérité.
De plus, il a souligné que le rapport contient des limites que Me Grenier reconnaît d'emblée, notamment que plusieurs dépenses ne peuvent être analysées soit par manque de preuve, soit parce qu'elles échappent à sa juridiction puisqu'elles émanent du gouvernement fédéral.
Il rappelle également que le juge à la retraite demeure complètement incapable de déterminer qui a défrayé le grand rassemblement des Canadiens qui ont déferlé sur Montréal trois jours avant le référendum pour manifester leur attachement au Québec.
Normand Lester et Robin Philpot estiment que ce rapport, surtout par son incapacité à répondre à de nombreuses questions, justifierait amplement une enquête du palier fédéral qui, elle, n'aurait aucune restriction de juridiction.
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