Nous étions entre convaincus, aujourd’hui, au CEGEP Saint-Laurent. On nous le reprochera, certains verront dans cet événement un chant du cygne des purs et durs, et patati et patata. Les faits sont têtus cependant : il s’est passé quelque chose aujourd’hui.
Une belle assemblée, et on n'a pas tiré à boulets rouges sur le PQ. On a certes critiqué sa mollesse, mais l’essentiel des interventions des participants – et il y en a eu, des interventions! – visait à créer l’unité tout en décriant les vieux paradigmes qui nous confinent à faire du sur-place (voire même à reculer…).
Une assemblée citoyenne qui a permis à bien des gens de s’exprimer. On y a parlé de république, d’États généraux, de coalition, de proportionnelle, d’assemblées constituantes et j’en passe. Les organisateurs de l’événement – les quelques braves du NMQ – seront sans doute étourdis pendant quelques jours suite à l’enthousiasme qu’ils auront créé.
Nous sommes plusieurs sur Vigile à insister sur l’importance de susciter la participation citoyenne. En cette journée du 21 août, on peut dire, sourire aux lèvres, qu’une autre brique s’est ajoutée à la reconstruction citoyenne du mouvement indépendantiste.
Et que dire de la prestation de Daniel Breton, du mouvement Maître chez nous au 21e siècle qui a mis le feu dans la salle avec son discours sur la nécessité de prendre en main nos ressources naturelles et de tout faire pour empêcher le PLQ de tout brader au privé. Des exemples concrets qui ont généré des ovations debout. Daniel Breton sait parler, il sait faire le lien entre le réel et la question nationale. Et il convainc. Un citoyen lui a reproché ses accointances avec le NPD, et lui de répondre que le Bloc n’aurait eu qu’à être conséquent sur la question de nos richesses naturelles pour qu’il en soit autrement, et ce à la grande satisfaction de l’assemblée. Breton a raison : le Bloc a préféré jouer la carte électoraliste sur plusieurs de ces questions (exemple : l’amiante) plutôt que de défendre une position de fond, un peu comme en a été victime le PQ avec la triste histoire de l’amphithéâtre de Québec. Ce fut sans contredit le clou de l’événement que ce discours de Daniel Breton. Lui, il l’a l’instinct du tueur.
Quant aux perspectives de développement du NMQ, elles demeurent floues. Ils ne sont que quelques militants, ils manquent de sous. Ils ont besoin d’aide, de gens qui désirent s’impliquer. Quelle pourrait être la place de ce collectif au sein de Cap sur l’indépendance, je ne sais pas encore. Une chose est certaine : les participants ne veulent pas voir le NMQ se transformer en parti. Qu’on se le dise : c’est un mouvement dédié à la participation citoyenne que l’on veut.
J’écris ceci en songeant à nos Archambault, Cloutier, Julien (présent aujourd’hui), Marquette (lui aussi était au poste), Charbonneau, l’Engagé et tous les autres qui, sur Vigile, prônent la mobilisation citoyenne. Et je pense aussi tous les autres qui s’impliquent ailleurs pour la créer, cette mobilisation citoyenne, tel Gilbert Paquette d’IPSO, ce militant patient et déterminé. La liste, finalement, s’allonge à chaque jour. Je pense à tout ce beau monde et je me dis que nos efforts ne sont pas vains (quoique ma contribution ne soit pas à la hauteur de la leur…).
Quelque chose prend forme. Des initiatives, il y en a. Va falloir se concerter, développer un mode d’action plus conséquent, ne pas s’épuiser chacun de son côté. Nous n’en sommes pas encore là, mais je me sens soudainement optimiste : une tendance se dessine. Des leaders vont émerger.
L’idée de république prend forme, et s’approprier cette idée – qu’on n’enseigne pas dans nos institutions d’enseignement – nous permettra de développer notre cohésion. Je parle évidemment de la cohésion d’un mouvement citoyen, vous l’avez compris…
Un gros merci au NMQ, à messieurs Desjardins et Hamilton, et tous les autres.