(Québec) Le Québec n'est qu'une «voie de passage» pour le pétrole «sale» de l'Alberta vers les marchés mondiaux dans le projet d'oléoduc de TransCanada Pipeline, estime Québec solidaire (QS), qui y est farouchement opposé.
En entrevue au Soleil, le président du parti, Andrés Fontecilla, a remis en question un à un les arguments de Russ Girling, pdg de TransCanada Pipeline, qui a présenté ses plans en détail cette semaine.
M. Girling a promis des milliers d'emplois au pays et des milliards de dollars en retombées économiques liées à la construction de 1400 kilomètres d'oléoduc au Québec et au Nouveau-Brunswick. Une infrastructure qui s'imbriquerait dans un réseau totalisant 4400 kilomètres pouvant transporter jusqu'à 1,1 million de barils de pétrole par jour provenant des sables bitumineux de l'Alberta.
Bénéfices incertains
Selon M. Fontecilla, «les bénéfices pour le Québec sont très incertains». «Ce projet n'est pas destiné à l'activité économique du Québec, mais bien à l'exportation vers les marchés mondiaux, plus particulièrement les États-Unis», a-t-il affirmé. Il doute que le projet puisse créer des emplois permanents, et craint que seule l'industrie de la construction puisse en bénéficier, mais pour un temps limité.
M. Fontecilla demande au gouvernement de Pauline Marois de s'opposer au projet afin d'être «cohérent» avec sa stratégie énergétique présentée lors de la dernière campagne électorale, qui misait notamment sur le développement des énergies vertes. «Par son silence, on sent qu'il y a une certaine hésitation», a-t-il décoché.
M. Fontecilla estime qu'il s'agit d'une bonne occasion de démontrer une volonté de diminuer la dépendance de la province au pétrole.
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