(Québec) Le candidat à la course à la direction du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, dépose un plan d’action des 100 premiers jours d’un gouvernement péquiste. Il promet la création d’un ministère d’État à l’indépendance, qui dépenserait des fonds publics pour préparer une campagne référendaire, et le dépôt en début de mandat du budget de l’an un d’un Québec indépendant.
M. St-Pierre Plamondon affirme que la pandémie de COVID-19 a démontré l’importance des gouvernements nationaux pour gérer de telles crises. Selon lui, ce genre de bouleversements pourraient se répéter au cours des prochaines années, notamment en raison des changements climatiques.
« La crise a démontré que de ne pas contrôler ses frontières, son armée, ne pas contrôler son plan de relance économique […] posait un risque pour notre sécurité et notre prospérité », affirme-t-il.
Dès un début de mandat qu’il formerait à la tête d’un gouvernement, M. St-Pierre Plamondon souhaite ressusciter une commission Bélanger Campeau 2.0, à l’instar de la commission sur l’avenir politique du Québec qui a avait été mis en place à l’initiative de l’ancien premier ministre libéral Robert Bourassa après l’échec du Lac Meech.
Candidat en 2022, quoiqu’il arrive
Paul St-Pierre Plamondon affronte trois autres candidats dans la course à la direction du PQ qui déterminera qui succédera à Jean-François Lisée à la tête du parti le 9 octobre prochain. L’avocat de formation affronte dans cette course l’humoriste Guy Nantel, le député Sylvain Gaudreault et l’enseignant en histoire Frédéric Bastien. Trois débats virtuels auront lieu le 26 août, ainsi que les 8 et 22 septembre.
En entrevue avec La Presse, M. St-Pierre Plamondon s’est engagé mardi à être candidat pour le Parti québécois lors de l’élection générale de 2022, qu’il gagne la course ou non. S’il devient chef péquiste, le candidat entend convaincre les Québécois de l’élire afin d’organiser un référendum dans un premier mandat. Il promet aussi de dépenser des fonds publics afin de préparer cette démarche et de convaincre une majorité de Québécois d’y adhérer.
Dans les 100 premiers jours d’un premier mandat, Paul St-Pierre Plamondon promet de multiplier les délégations du Québec à l’étranger, de tisser des liens diplomatiques plus étroits avec la Catalogne et l’Écosse, qui ont entrepris des démarches indépendantistes par le passé, et d’instaurer des mesures antifraudes (comme la création d’une carte d’électeur) pour s’assurer que ceux qui voteraient lors d’un référendum sont citoyens du Québec.