Où nous a menés le charisme de René Lévesque et de Lucien Bouchard?

Pauline Marois, une chef efficace et tenace

On en a soupé de ce charisme qui ne nous mène nulle part.

Pauline Marois - entre urgence et prudence


Comment doit-on regarder un chef? Est-ce surtout le charisme qui compte? Peut-on avoir une façon différente d'être chef? Si Pauline Marois a des qualités de rassembleuse, de conviction, de souplesse et qu'elle est plus proche des gens que l'on pense, est-ce que ces qualités sont appréciées à leur juste valeur?
On s'accorde pour dire que Pauline Marois n'a pas de charisme. Demandons-nous où ça nous a menés d'avoir des chefs qui ont du charisme.
René Lévesque, ça ne fait aucun doute, avait du charisme. On avait pour lui de l'affection, de l'admiration et de la confiance. Mais René Lévesque ne prenait pas soin de lui. Sa santé défaillante lui a enlevé la force de continuer le combat après les échecs du référendum de 1980 et la victoire de Trudeau avec sa constitution de 1982. On aurait aimé que René Lévesque continue d'incarner notre désir d'avoir un pays. Mais comme il brûlait la chandelle par les deux bouts sans se préoccuper de sa santé, il n'a pas eu la force de continuer à se battre. Son charisme s'est effrité en tiraillements et tergiversations qui lui ont fait perdre ses principaux collaborateurs dont Camille Laurin et Jacques Parizeau quand il a cru au beau risque de Brian Mulroney qui n'a abouti à rien.
Après la défaite au référendum de 1995, arrive un autre chef qui a beaucoup de charisme et de passion: Lucien Bouchard. Il voulait la souveraineté avec passion mais comme tout coup de foudre, la passion s'éteint, le rêve aussi, on a peur, on est fatigué et on abandonne. Adieu charisme, passion et rêve. Quel souvenir garde-t-on de Lucien Bouchard? L'obsession du déficit qui a conduit à des départs à la retraite en santé qui nuisent encore au Parti québécois et à Pauline Marois.
Pauline Marois est un chef expérimenté et pugnace. Elle milite depuis toujours dans le Parti québécois. Elle a occupé différents postes de ministre (santé, éducation, finances, conseil du trésor) qui lui ont donné une expérience précieuse. Elle a traversé bien des tempêtes et connu bien des déceptions. Mais elle est toujours là. Elle croit toujours qu'il faut réaliser l'indépendance du Québec. Et elle y travaille à temps plein.
C'est une femme équilibrée, en santé, qui a porté quatre enfants. Loin d'être pusillanime, elle a la force et la ténacité. Elle a attiré une équipe autour d'elle qui va aller jusqu'au bout. C'est une chef rassembleuse qui a la souplesse et l'ouverture qu'il faut pour laisser réfléchir et travailler ceux et celles qui l'entourent. C'est une femme d'équipe.
Le Parti québécois, ça a été René Lévesque, ça a été Lucien Bouchard avec leur magnifique charisme.
Le Parti québécois, aujourd'hui, c'est Pauline Marois et son équipe de jeunes et de moins jeunes qui ont la passion du Québec et qui travaillent ensemble.
Pas passionnés un jour et demain on n'y croit plus. Comme si l'indépendance qui était bonne un jour ne l'était plus le lendemain comme Lucien Bouchard vient de le dire piteusement.
On en a soupé de ce charisme qui ne nous mène nulle part.
Place à une façon féminine d'être chef.
Place à l'affection, à l'admiration, à la confiance en Pauline Marois. Fions-nous à Lise Payette, une femme de principe qui a refusé de continuer à écrire pour un journal en lock-out: elle a confiance en Pauline Marois. Moi aussi, j'ai confiance en Pauline Marois. Et en lui faisant confiance,je l'appuie et je lui donne ma force dont elle a besoin pour nous mener à bon port; je l'aide à surmonter ses moments de fatigue et de doute.
Porter un enfant, c'est porter l'espoir, c'est porter l'avenir, c'est porter un pays.
Marcelle Viger, Vieux-Longueuil, 3 mai 2010


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2010

    Monsieur Viger au lieu d'émettre un ou des commentaires
    ce que plusieurs internautes devraient faire,
    ce serait de prendre votre article l'imprimé et le faire
    lire à ceux qui se montren intéressé.
    C'est ce que je fais avec l'article de Nicole Hébert de
    la Presse un vrai bijou.
    Nous devons faire des petits pas et celui-là en est un
    vous écrivez bien je le fais lire..
    Salutations
    le militant 53

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mai 2010

    Le seul problême, c'est que je doute fort que madame Marois sera encore là pour la prochaine élection.
    Surveillez bien la magouille provenant du Bloc, du SPQ libre, et de ceux qui les entourent.....

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2010

    Monsieur Daigle,
    Pauline peut bien avoir occupé trois ou quatre postes de ministres, cela ne garantit en rien qu'elle a la compétence pour devenir Premier ministre. Tout comme un enseignant, pour devenir directeur d'école.
    Au Ministère de la santé, son succès est plus que mitigé. Elle a mis à la retraite des milliers de médecins et infirmières. Le réseau s'en ressent encore.
    Au Ministère de l'éducation, elle est l'instigatrice de la réforme scolaire, approche par compétences. Un flop monumental qui a coûté au Québec plus de 100 milliards de dollars. Les jeunes ne savent plus lire, écrire et compter.
    Au Ministère des Finances, elle a laissé les rennes de ce ministère avec un budget déficitaire, en mars 2003, cachant un trou de plus de 3 milliards.
    Et l'an passé, après le budget, elle affirmait qu'elle aurait fait un déficit d'au moins un milliard de plus. Cette année, pas un mot sur le budget. Je suis bien obligé de conclure que....
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2010

    Moi j'ai confiance en les capacitées de Mme Marois.Nommez moi un seul premier ministre qui a occupé tous les postes (tous les ministères)qu'elle a gérée depuis tant d'années,et n'oubions pas sous les ordres des Premiers ministres.Imaginez si c'est elle qui décide avec ses ministres de l'avenir du Pays du Québec.Je ne peut pas croire qu'elle ferait pire que Charest,c'est impossible.

  • Gilles Bousquet Répondre

    4 mai 2010

    M. Tellier vient de s'ouvrir sur sa raison de critiquer le PQ et Mme Marois, en même temps, dans sa conclusion que voici : «Les astres ne sont pas présentement alignés pour que je vois un rêve se confirmer au congrès 2011 du PQ, la naissance de l’UNIQ,l’Union Nationale pour l’Indépendance du Québec.»
    Une autre patente pour diviser le vote des souverainistes...misère.
    C'est difficile, dans les circonstances, d'être optimiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2010

    Les mairies du Québec utilisent souvent la technique du référendum.C’est une action de consultation, jamais une action décisionnelle.Le référendum est une forme de sondage qui influence et oriente une prise de décision.J’ai aimé le référendum de la Côte Nord à propos de l’uranium.
    Je veux une élection pour faire l’indépendance et unitéralement parce que le Québec n’a pas de permission,pas d’approbation à demander,à quêter,comme les 13 colonies américaines ont fait jadis.
    Cette décision se doit d’être exclusive aux québécois.
    Je me souviens qu’à l’élection de décembre 2008,les québécois ont dit NON à 80 % [confirmation par M.Facal] au PQ et à sa chef pour lui confier la gouvernance du Québec.Elle ne proposait aucun projet structuré de nouvelle société du Québec.
    Il y a des failles importantes dans le savoir lire de M.Bousquet.Un séjour aux archives de la Grande Bibliothèque Nationale, pour relire «le plan Marois» et les autres textes liés ,lui ferait une meilleure compréhension de ce que je dis.
    Madame Marois parle d’arrangements administratifs avec la fédération canadienne sans dire le mot «confédération» comme elle parle de souveraineté sans dire le mot «indépendance».
    J’ai hâte de constater qu’il n’y a plus de Vigiles qui braillent sur le passé du Québec.Le passé est fini.Pas de résurrection possible.
    L’indépendance est une affaire du présent pour un meilleur avenir.
    L’indépendance unilatérale est la solution idéale pour avoir le contrôle plein et entier de la totalité de notre fiscalité,notre politique monétaire,nos flux migratoires,nos frontières,notre liberté de faire des ententes,notre politique linguistique,notre condition citoyenne,notre économie,tout et tout dans notre gouvernance,comme tant d’autres nations ont fait,seulement par leurs citoyens et en priorité pour eux.
    J’aimerais Mme Marois comme chef d’une nouvelle équipe pour faire l’indépendance.
    Les astres ne sont pas présentement alignés pour que je vois un rêve se confirmer au congrès 2011 du PQ,la naissance de l’UNIQ,l’Union Nationale pour l’Indépendance du Québec.

  • Gilles Bousquet Répondre

    3 mai 2010

    M. Tellier écrit : «J’aimerais ça si son PLAN était « un vote pour le PQ c’est un vote pour l’indépendance unilatérale du Québec ».
    Mais le plan Marois vise une CONFÉDÉRATION canadienne où le Québec exercerait une SOUVERAINETÉ administrative dans des chapitres nouveaux ou réactualisés,coûtant très chers à gérer. »
    Où est-ce que vous avez pris ça ? Le PQ sous rené Lévesque promouvait la souveraineté-association et sous M. Parizeau, la souveraineté-partenariat et actuellement, le PQ n’a même plus l’association ou le partenariat dans es discours, seulement la souveraineté. Je n’ai jamais entendu Mme Marois perler de confédération ni de coûteuse administration fédérale. N’importe quoi pour discréditer Mme Marois.
    Un vote pour le PQ n’a jamais été considéré un vote pour l’indépendance unilatérale du Québec comme un vote pour le PLQ n’est pas considéré comme un vote pour le fédéralisme éternel actuel. Si vous avez peur d’un référendum sur la souveraineté ce n’est pas trop bon signe.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    OUI pour un pays, NON à seulement des souverainetés sectorielles.
    Il faut dépéquitiser le projet de l’indépendance du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    J'aimerais ça si son PLAN était « un vote pour le PQ c'est un vote pour l'indépendance unilatérale du Québec ».
    Mais le plan Marois vise une CONFÉDÉRATION canadienne où le Québec exercerait une SOUVERAINETÉ administrative dans des chapitres nouveaux ou réactualisés,coûtant très chers à gérer.
    Mais toujours sans le plein contrôle de la totalité de sa fiscalité,de sa politique monétaire,de ses flux migratoires,de ses frontières,de sa liberté de faire des ententes comme le Québec veut et avec ses choix d'amis fidèles et non-colonisateurs,etc.
    J'aimerais que Mme Marois dise tous les jours le mot «indépendance» et jamais le mot «souverain».
    Je me souviens que la province de Québec exerce présentement des souverainetés dans le cadre de la fédération monarchique du Canada.
    Je me souviens que le Québec ne fait pas beaucoup pour que de plus en plus d’anglicisés deviennent francophiles.
    Je veux plus que le changemnt de maquillage proposé par le PLAN Marois actuel.J'espère que le prochain congrès du PQ me donnera satisfaction.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Vous avez tout à fait raison. Combien de fois avons-nous rêvé du pays en entendant des discours enflammés comme ceux de Bouchard, le même qui ose se dire encore aujourd'hui souverainiste sans pour autant croire en sa réalisation. Il abandonne l'effort. Quel courage! C'est comme si ce messie avait trébuché en pensant trop à son image et pas assez au pays à faire. Le charismatique croit d'abord en lui et beaucoup plus loin... à sa mission. Il a le verbe fier mais la vision incertaine. Il veut la popularité coûte que coûte. La ténacité n'est pas son fort.
    Madame Marois demeure pour moi beaucoup plus crédible. Son expérience en témoigne. Sa ténacité le prouve.
    Denis Lalande

  • Gilles Bousquet Répondre

    3 mai 2010

    Vous avez parfaitement raison Mme Viger, Mme Marois est le chef idéal en 2 010 avec toutes les qualités dont elle fait montre.
    L’actuel PQ comprend un mélange de députés d’expérience et de jeunes énergiques et bien préparés pour prendre le pouvoir et assurer la relève, quand le temps sera venu.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Bonjour,
    En premier lieu, je vous suggère de lire le dernier commentaire de Monsieur Facal concernant l'érosion du PQ.
    Ensuite permettez-moi de rappeler que je comparais celui qui a amené la nationalisation de l'hydroélectricité, la création de la SAAQ, la réforme électorale, la loi 101 et encore plus, d'avec celle qui a amené la réforme scolaire et la mise à la retraite massive dans le système de santé ... on continue les comparaisons ...
    Bien à vous,
    Stéphane Bélanger
    Lévis

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Alors bon ... hum hum ... bon.
    Juste une, dites-moi juste une idée concrète, clairement annoncée, sans langue de bois, donnez-moi juste le résumé d'un seul plan d'action de Madame Marois et ma foi, ma foi je suis disponible à m'intéresser à ses actions ...
    Mais je vous en pris, soyez clair !!!
    Bien à vous,
    Stéphane Bélanger

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Bravo Mr Viger c'est exactement ce que je pense. Le charisme c'est de l'histoire ancienne. Les jeunes prévilégient l'action et la prise de décision plutôt que le charisme.
    Mme Marois prépare minutieusement son entrée à la direction du Québec et entre temps elle agit pour préparer notre accession à l'indépendance. Les femmes en général pensent plus à moyen et long terme pour régler les affaires au lieu de faire les grands manitous et faire du bruit pour rien à court terme.
    Nous devons appuyer Mme Marois et arrêter de douter d'elle et la juger constamment pour rien. On a pas de temps à perdre dans les détails personnels, elle a été choisie et nous devons faire front commun avec elle. Son talent et sa détermination doivent l'emporter sur tout autre considération mysogine, sexiste,de préjugés et d'interprétations de toutes sortes.
    La solidarité des souverainistes et le bons sens des fédéralistes est dure à acquérir à cause de tous les facteurs négatifs décrits ci-haut. C'est pour ça qu'on a des gouvernements pourris depuis quelques années, on vote pour les beaux parleurs et les manipulateurs au lieu de voter avec discernement(faculté de reconnaître et de percevoir, de juger et d'apprécier avec justesse).