Ces derniers jours, les différents paliers de gouvernement se relaient pour annoncer de nouveaux investissements dans la culture et dans la mise en valeur et la protection du patrimoine. À Québec, les politiques culturelles pleuvent sur une population qui semble commencer à s’intéresser au patrimoine : politique du patrimoine de la Ville de Québec, politique culturelle et du patrimoine du ministère de la Culture et des Communications.
En quelques mois, on a l’impression que nos politiciens s’intéressent enfin à ce sujet longtemps tabou. Car l’histoire et le patrimoine, ça définit notre identité. Et l’identité, c’est un sujet « pas touche ». Mais les élections, tant municipales que québécoises, approchent à pas de géant. Il faut maintenant faire croire que le sujet nous intéresse. Bravo ! Mais quel est le bilan de ces 3 ou 4 années de pouvoir (sinon plus) en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine ?
Pour le gouvernement du Québec, le bilan est nul, sinon négatif. Malgré des pouvoirs de classement, des plans de conservation, des consultations publiques, dans le monde du concret, nous sommes dans le néant. Au municipal, que ce soit à Québec ou à Montréal, on suit le capitaine et on laisse notre patrimoine disparaître sous le pic des démolisseurs.
Ces dernières semaines, une résidente de Québec, Hélène Garant, optométriste, s’est investie dans une campagne publicitaire citoyenne dans des journaux, dont Le Devoir, afin de faire connaître la destruction d’un site exceptionnel, réalisée contre l’avis du Conseil du patrimoine culturel de septembre 2013, mais avec la permission du gouvernement Couillard et l’encouragement du maire Labeaume.
Le site patrimonial de Sillery (déclaré tel depuis 1964, au même titre que le Vieux-Québec et le mont Royal) est la proie de promoteurs immobiliers. Situé sur la falaise à l’est de Québec, reconnu pour ses vues exceptionnelles sur le fleuve et sa division parcellaire particulière, le site patrimonial de Sillery est maintenant restreint à une peau de chagrin qui n’est maintenue en vie que par le parc du Bois-de-Coulonge et le domaine Cataraqui, administrés par la Commission de la capitale nationale.
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