Spectaculaire échec! Au point où Harper en avait le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Le pétrole a gagné. Sur toute la ligne. La « province de Québec » a fait ses « steppettes » qui n'ont impressionné personne et surtout pas le Canada qui lui a rappelé que dans les forums internationaux c'est lui le « boss ». « Oui patron! » lui a répondu Jean Charest en fin de conférence, en baissant le ton. Il avait lu les plumes de GESCA, [notamment celle de Lysiane Gagnon->24655].
« Jean Charest a beau fanfaronner à Copenhague dans le but très évident de se faire du capital politique at home... D'où croit-on que venaient les 8.4 milliards$ que le Québec a reçus l'an dernier au titre de la péréquation? Etc. Etc. (La Presse du 17 décembre 2009) Autrement dit, « On vous paye, fermez-vos gueules ».
Rappelons d'abord que les 8.4 milliards$ proviennent de nos poches. Notamment des milliards que le fédéral a pris de nos impôts pour développer les sables bitumineux eux-mêmes. Il n'a investi aucun sous dans l'hydroélectricité du Québec. Rappelons aussi que les sables bitumineux jouissent encore aujourd'hui de généreuses déductions fiscales qui sont pour ceux et celles qui paient des impôts des contributions supplémentaires à faire en leur lieu et place. Rappelons que l'exploitation des sables bitumineux externalise des coûts environnementaux exorbitants dont la valeur réelle nous est encore inconnue mais qu'il nous faudra tôt ou tard absorber. Rappelons enfin que le Québec expédie annuellement à Ottawa six fois plus que les 8.4 milliards$. Ce retour est donc minimal. Le gouvernement actuel du Québec estimant qu'il devrait lui en être retourné beaucoup plus.
Mais est-ce bien sur cette base qu'il nous faut apprécier les liens Canada-Québec? Le faire, n'est-ce pas les réduire à des rapports marchands? Pour des plumes qui s'offusquent quand elles se font traitées de « vendues » elles n'hésitent pas à écrire que le Québec est allègrement achetable.