Quand, la semaine dernière, j'ai entendu à la radio, vu à la télévision et lu dans les journaux les résultats d'une équipe « d'experts indépendants » embauchée par le gouvernement du Québec pour s'étendre sur la situation financière du Québec, tiens... tiens.. tiens..., me suis-je dit, j'ai vu ce film. À quelques reprises d'ailleurs.
« On vous l'annonce, c'est dommage, mais c'est la catastrophe ». Et les voilà nous défilant des colonnes de chiffres portant, cette fois-ci, essentiellement sur la dette du Québec et sur le volume de programmes plus important au Québec que dans les administrations semblables en Amérique du Nord.
D'abord les programmes. Il est plus important? Est-ce un mal? Si, pour le mieux être de toute la collectivité, nous avons décidé de nous doter d'une politique de garde d'enfants qui a pour effet non seulement de socialiser les enfants et de mieux les préparer à l'étape de la scolarisation, mais aussi d'accroître la natalité et le bassin de main d'œuvre féminine de manière significative, nous sommes nous fourvoyés? C'est un choix de société. Nous l'avons fait collectivement. D'ailleurs plusieurs nous envient. Nous pourrions ainsi passer en revue l'ensemble des programmes. Il en ressortirait qu'il n'y a pas beaucoup de programmes à chambouler. Que parfois il de la mauvaise gestion qu'une mauvaise foi moins évidente pourrait certainement corriger.
C'est au chapitre de la dette que les craintes sont les plus nourries. Évidemment, s'il nous n'avions pas de dettes ou si elle était plus petite, nous nous poserions moins de questions. Encore là, les choses sont plutôt relatives. Quand nous apprenons que la dette directe (qui est une partie de la dette totale) des États-Unis d'Amérique par rapport à son Produit Intérieur Brut (PIB) est actuellement de 60%, qu'elle sera de 70% en 2011 et que vraisemblablement elle s'y maintiendra jusqu'en 2019 alors que celle du Québec est actuellement à 41% de son PIB et qu'elle sera de 45% en 2011, nous avons envie de moins paniquer. Quand, en plus, nous jetons un regard sur la situation des pays d'Europe, des pays de l'ex-Union soviétique et même d'un émirat comme Dubai, comme le fait l'économiste Louis Gill dans La Presse du 22 décembre 2009, nous avons le goût d'inviter nos gouvernants à être davantage sérieux que démagogues, responsables qu'agitateurs.
La dette n'est pas hors contrôle. Risque de l'être la crédibilité de ce gouvernement qui au lieu de faire la lumière dans sa cour et de pourchasser les vautours qui nous volent 30% de la valeur de nos travaux, voudra s'en prendre aux salariés du secteur public au nom d'une dette moindre que celle d'un ensemble de pays respectables.
Dettes, vautours et salariés du secteur public
C'est au chapitre de la dette que les craintes sont les plus nourries
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