Dégraisser à la bonne place…
2 février 2010
@ Mathieu Pelletier : Je conviens que certaines nuances pourraient être ajoutées, particulièrement dans la première partie de mon article. Cela dit, mon objectif principal était de proposer des pistes de solution à l’extérieur du carcan rigide des compressions budgétaires qui nous est présenté ad nauseam par la grande majorité des médias québécois comme étant la seule issue possible. Trop souvent, les gens dont je parle semblent oublier qu’il y a deux colonnes dans tout budget : les revenus et les dépenses. Ces pour cette raison que j’ai axé mon texte sur des moyens d’augmenter les revenus de l’État… afin que l’on puisse avoir un système d’éducation accessible à la majorité des gens et un système de santé où on peut se faire soigner sans que ça nous coûte un bras (contrairement à nos voisins du sud).
Il y a sans doute des dépenses de l’état qui doivent être remises en question. En premier lieu les PPP, puisque les statistiques démontrent que les projets menés selon cette formule sont plus onéreux dans l’écrasante majorité des cas. Une enquête publique sur le secteur de la construction pourrait aussi nous révéler pourquoi les travaux routiers coûtent beaucoup plus cher au Québec qu’au reste du Canada. On pourrait potentiellement économiser des milliards. Dans un autre ordre d’idées, l’instauration d’une taxe sur la malbouffe, la modification des règlements de zonage afin de favoriser les déplacements actifs et d’éloigner les « fast-foods » des écoles sont autant d’autres mesures que nos politiciens pourraient prendre pour améliorer la santé publique et la situation économique. Enfin, puisque la signification originale du terme de « vache sacrée » fait référence à la terre nourricière, il serait pertinent de faire la promotion du concept de souveraineté alimentaire afin de créer des milliers de nouveaux emplois. En voilà de la matière pour la réflexion collective…