Devant ses militants réunis à Clermont-Ferrand pour la convention de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a rappelé les fondamentaux de son parti : «pas de police de la pensée», une allusion discrète à la récente polémique autour de Danièle Obono.
Lors de son discours d'ouverture de la convention de La France insoumise (LFI) à Clermont-Ferrand, le 25 novembre, Jean-Luc Mélenchon a souhaité rappeler les lignes fondamentales du mouvement aux militants.
Il a notamment prêché pour «la cohésion de l'action», mais contre «l'homogénéité des pensées». C'était l'occasion pour le patron des insoumis de prendre la défense d'une députée LFI : sans la nommer directement, il a soutenu Danièle Obono dans la polémique qui l'oppose à Manuel Valls.
«L'ignoble monsieur Valls» : Jean-Luc Mélenchon appelle à ne pas tomber dans la violence verbale
«Ne tombons pas dans l’ambiance de violence verbale qui blesse si profondément l’esprit public», a préconisé Jean-Luc Mélenchon, avant de renvoyer aux «aboiements» de l'ancien Premier ministre qu'il a qualifié d'«ignoble» :
Et je ne cite pas l'ignoble Monsieur Valls et ses aboiements permanents !
«Comme il est loin le temps où l’on disait de moi que je serais excessif et agressif [...] Depuis, vous avez été régalé de "cyniques", de "rien", "fainéants", "petits enfants qui attendent le père Noël"… Et je ne cite pas l'ignoble Monsieur Valls et ses aboiements permanents !»
Pas de police de la pensée mais unité d'action
Le député de Marseille a également affirmé qu'il refuserait toute police de la pensée au sein de son groupe : «La force de La France insoumise, c'est qu'elle est un mouvement et pas un parti. Elle n'a pas besoin d'homogénéité des pensées, elle a besoin de l'homogénéité dans l'action!»
Et d'ajouter : «Il n'y aura pas de police de la pensée ici. Personne n’est obligé de répéter ce que je dis, ni ce que dit un autre. Pour autant, chacun est appelé à faire preuve de la plus grande cohésion et discipline dans l’action.»
Pour mémoire, au cours d'une passe d'armes qui s'est déroulée début novembre, Danièle Obono a été qualifiée d'«islamo-gauchiste» par Manuel Valls et attaquée par une grande partie de la classe politique française après avoir apporté son soutien aux ateliers en non-mixité raciale du syndicat d'enseignants Sud Education 93.