Des documents obtenus par Global News montrent que le gouvernement Trudeau est prêt à « ouvrir un dialogue » avec eux.
Le Canada veut accorder un « droit de retour » aux Canadiens qui se sont rendus à l'étranger pour commettre un acte terroriste. C'est ce qui est spécifié dans une note préparée pour le ministre de la Sécurité publique faisant partie d'une série de documents que Global News a obtenus.
« Par conséquent, même si un Canadien s'est livré à des activités terroristes à l'étranger, le gouvernement doit faciliter son retour au Canada », est-il écrit dans la note. Pour gérer le retour des djihadistes au pays, Ottawa a mis sur pied un Groupe de travail interministériel sur les rapatriés à risque élevé, composé d'Affaires mondiales Canada, de la GRC, du Service canadien du renseignement de sécurité, de l'Agence des services frontaliers, de Passeport Canada, de Sécurité publique Canada et de Transports Canada.
Toujours selon les documents obtenus par Global News, les djihadistes, au moment où ils sont de retour au Canada, sont soumis à un contrôle douanier « secondaire » et s'exposent à une possible détention policière. Mais parfois, la GRC peut envoyer une équipe d'intervention dont la tâche est d'ouvrir un dialogue avec le « rapatrié » et sa famille pour aider celui-ci à se déradicaliser.
Cette approche contraste grandement avec celle que préconisent le Royaume-Uni et les États-Unis. Voici ce qu'avait à dire à ce sujet le ministre du Développement international du Royaume-Uni dans une entrevue qu'il avait accordée à la BBC : « Ces personnes [les djihadistes britanniques] constituent un danger sérieux pour nous, et malheureusement, la seule façon de les traiter sera, dans presque tous les cas, de les tuer. »
Même son de cloche aux États-Unis : « Notre mission est de s'assurer que tout combattant étranger qui est ici, qui a rejoint l'EI à partir d'un pays étranger et qu'il est venu en Syrie, meurt ici en Syrie », a déclaré Brett McGurk, l'envoyé spécial des États-Unis pour la lutte contre l'État islamique.