Un préjugé tenace veut que les milieux de travail à majorité féminine, comme les hôpitaux, soient les plus toxiques. Ils seraient contaminés par l’envie et le mémérage.
Comme les mentalités évoluent, on découvre aujourd’hui que les champions du morpionnage et des petites rivalités mesquines sont plutôt nos très masculins corps policiers.
Nouvelle pièce à conviction à verser aux dossiers : ce rapport de la SQ révélant que le climat à l’UPAC était miné par le favoritisme et la jalousie.
Ex-flics pas contents
Encore hier, on apprenait que la moitié des agents de la SQ prêtés à l’UPAC veulent quitter ce panier de crabes. Pas étonnant que ça fuite autant...
Plus tard en journée, on découvrait également que l’organisation espionne les journalistes qui enquêtent sur sa curieuse ambiance interne. Le tout alors que son ancien numéro 2 poursuit le gouvernement pour congédiement abusif, après avoir été poussé à démissionner suivant la publication d’informations posant des doutes sur sa probité.
Les auteurs de ces révélations ? D’autres policiers frustrés d’avoir été renvoyés. Le club des ex-flics pas contents recrute.
Culture de la police
Les enquêteurs de l’UPAC occupent un travail difficile et mènent des investigations très complexes, mais même en l’admettant, on se demande comment une organisation si jeune a pu développer une culture institutionnelle pourrie.
Ces nouveaux éléments ne peuvent faire autrement que de nous rappeler la situation au SPVM, où deux gangs de rue légalisés s’affrontent de la plus vicieuse des manières.
Qu’est-ce qui se passe avec nos corps policiers, devenus de véritables nids de vipères ? Les rivalités internes y sont-elles encouragées parce qu’inhérentes à l’identité policière ? Y a-t-il un problème dans la sélection des recrues où la façon dont on les forme ?
Il faudrait y voir. Parce que ceux qu’on mandate pour attraper les pires bandits semblent plutôt occupés à jouer aux cowboys et aux Indiens avec leurs collègues de travail.