Neutralité vs objectivité

Lettre à MM Claude G. et Bernard Thompson

Tribune libre

Bonjour Messieurs,
Avec vos derniers textes que reprochez-vous exactement à M. Frappier ? D'avoir pris position, de ne pas rester parfaitement neutre et objectif ? Au contraire de ce que pense bien des gens, la neutralité des journalistes n'est pas possible ni même souhaitable. Il faut viser l'objectivité, oui, mais c'est mentir que de se prétendre neutre, sans opinion. Etre neutre ce n’est pas la même chose qu’être objectif ou non. Personne n’est sans opinion.
Ainsi au Québec pendant longtemps, les journalistes se disaient tous neutres, sans opinion. Et la majorité des journalistes continuent à penser de cette façon, c’est-à-dire qu’il est impératif pour eux de cacher au public leurs propres opinions. Ils cachent leurs allégeances, convaincus que c'est leur devoir de le faire, que c’est la profession qui l’exige. Voilà une erreur fondamentale. C'est une question de confiance. On écoute quelqu’un en qui on peut avoir confiance. On ne peut pas avoir confiance en quelqu’un qui nous cache ce qu’il pense vraiment.
Les médias s'affichent comme les représentants objectifs de notre société, ceux qui savent comment sont les choses, et comment les expliquer. Il y a une prétention autrement plus forte que la mienne avec ce texte. En général, ils s'investissent d'un rôle social par le simple fait de l'exercice de leurs activités. L'objectivité supposée des messagers publics, cette objectivité à laquelle nous voulons croire, nous les gens ordinaires lorsque nous achetons le journal ou regardons une émission de télévision, cette objectivité est bien imaginaire, même pas virtuelle, même pas artificielle. À la volonté d'être objectif il manque les actes : puisque l'information est question de confiance, et puisque celle-ci ne s'obtient que par une connaissance satisfaisante du messager, il est obligatoire pour le médium, s'il veut être honnête, de se présenter convenablement, de montrer clairement ses intérêts financiers et politiques par exemple.
Je préfère écouter un adversaire qui dit franchement ce qu’il pense plutôt qu’un allié qui nous cache ses opinions. Je peux très bien être confiant que mon adversaire est franc et ne pas endosser ses propos, ou faire les nuances qui s’imposent. Dans le cas d’un allié qui cache ses opinions, tout son discours perd de la valeur car ce qui le sous-tend est caché. En tout temps, je sais qu’il manque quelque chose, et je peine à faire confiance aux propos que j’entends. Ceci dit, il est clair que la confiance s’acquiert autrement aussi, c’est affectif, non verbal, etc.
Je n’écoute presque plus les nouvelles de la SRC, ou si peu, à cause de cela. Les journalistes et la ligne éditoriale se veut neutre, sans opinion, ce qui leur permet de dire une chose et son contraire le lendemain sans jamais avoir besoin de se justifier. En tout temps ils sont « du bord de tout le monde », ils sont protégés par leur neutralité artificielle. Je préfère souvent écouter les nouvelles au canal V avec Mario Dumont et ses collaborateurs même si, sauf quelques exceptions, je suis la plupart du temps en désaccord avec ce qui se dit à cette émission.
À l’inverse j’apprécie des journalistes comme Michel David et Josée Legault par exemple, parce que j’ai confiance en eux, je crois qu’ils ne mentent pas dans leur chronique. Ils sont indépendantistes, ou souverainistes, ils ne s’en cachent pas, ils affrontent l’adversité lorsqu’ils en font état dans leurs publications. Je pense aussi à Pierre Foglia, qui se dit souverainiste au cœur du plus gros journal de propagande fédéraliste au Québec. Ces gens doivent recevoir d’innombrables courriels pour leur reprocher de ne pas « rester neutres » ou leur reprocher « d’être des séparatistes ».
Pourtant l’important, c’est l’objectivité. Et l’objectivité ne peut pas être communiquée et perçue s’il n’y a pas un lien de confiance minimal entre le journaliste et le public. Et tant qu’à moi, cette confiance est impossible si l’opinion du journaliste est cachée. Si j’envoyais des lettres de bêtises à des journalistes (ce que je ne fais jamais à personne), ce serait pour leur reprocher de ne pas être franc en cachant leurs opinions, et pas le contraire, je ne leur reprocherais pas d’être des maudits fédéralistes par exemple, s’ils ont l’honnêteté de nous le dire franchement.
L'engagement, le courage de ses convictions, afficher au grand jour son identité et ses intérêts, voilà la première condition à l'honnêteté. Il est essentiel de savoir à qui on a affaire pour lui faire confiance et pouvoir accepter le discours, puis le comprendre. Une information peut être bonne ou mauvaise, certainement relative de toute façon. Si mon voisin m'annonce une nouvelle, je le croirai ou non, ou je nuancerai ses conclusions, selon la perception personnelle que j'ai de mon voisin. L'information, de par ses supports, les entités communicantes, intègre en elle-même la notion de confiance.
Pour conclure, vous comprenez bien ce que je veux dire : Bernard Frappier a le mérite de l’honnêteté en ne faisant pas croire qu’il est neutre. Pour ce qui est de l’objectivité nécessaire pour s’occuper d’un média grand public comme Vigile, je crois qu’il serait bien difficile de tenter de prouver que M. Frappier n’est pas objectif. Difficile aussi de tenter de prouver qu’il l’est. C’est une question de perception, de confiance. M. Frappier y va de 2 ou 3 textes par année, peut-être moins. Je pense que, si on compare à la Presse par exemple, M. Frappier est plutôt un exemple à suivre.
Personnellement je n’avais pas besoin de lire son dernier texte pour connaître la position de M. Frappier, il n’y a pas eu de surprise, tous ses textes depuis toutes ces années annoncent la même chose, M. Frappier ne fait pas de cachette. Il conserve et a toujours conservé son libre arbitre par rapport au PQ. Je n’ai jamais perçu de volonté de sabotage ou de vengeance, au contraire, plutôt cette volonté tenace d’amener ce parti à procéder, à agir. J’ai confiance en M. Frappier parce que je partage entièrement cette façon de voir les choses.
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On conçoit bien qu’un tri se fait sur les textes qui sont soumis, comme dans tous les médias, mais j’ai toujours pensé qu’ici sur Vigile, la proportion des textes acceptés est beaucoup plus grande qu’ailleurs, trop grande peut-être diront certains. Tendre vers l’objectivité tout en déterminant strictement ce qui passe ou ne passe pas, c’est difficile. Je préfère voir à l’occasion des textes répugnants que de ne jamais voir d’autres textes respectables qui iraient contre l’opinion du webmestre. Je le répète, je fais confiance à M. Frappier.
Je suggère quand même à Vigile de faire une section ou on pourrait voir l’équipe derrière le site, qui fait quoi, en particulier en ce qui concerne la relecture des textes et leur autorisation.
On dit que M. Luc Archambault serait censuré, interdit de publication sur Vigile. J’en doute fortement, je suis convaincu que M. Frappier publierait ses textes s’ils étaient d’abord plus variés (M. Archambault a répété des mois durant la même rangaine), s’ils étaient moins ampoulés, moins verbeux, avec moins de « N’IMPORTE QUOI », moins de prêche et moins de vœux pieux. Je présume que le dernier texte de M. Archambault qui a été refusé par Vigile était de la même eau.
Il faut savoir ce qui s’est passé ici il y a quelques temps, en hiver 2009 jusqu’à la fin de l’été de cette année-là. Je ne répèterai pas ce que j’ai déjà dit, vous pouvez lire mes textes et mes commentaires à des textes d’autres intervenants ; je me suis frotté à M. Archambault, sur Vigile et en privé, j’ai été acteur au premier plan dans cette saga, j’ai été dur envers M. Archambault, je lui ai dit ce que je pensais franchement, mais sans lui manquer de respect. Et j’ai toujours demandé qu’il ne soit pas interdit sur ce site. Vigile étouffait à cette époque comme jamais ça n’était arrivé auparavant, M. Archambault squattait littéralement Vigile et ne tolérait plus les discours critiques qui ne cadraient pas avec sa vision des choses.
Aujourd’hui, avec ce qui se passe au PQ, les esprits s’échauffent à nouveau. On voit un Pierre Cloutier frondeur, sage mais brutal. Même si je partage la plupart de ses pensées, je conçois bien que son style agressif puisse déplaire à beaucoup de gens. Pour ma part il m’est facile de n’être pas touché par cette agressivité, cette colère, parce que je la partage entièrement. Même si mon style à moi est différent, je n’en pense pas moins. Cependant je ne serais pas étonné que M. Cloutier se voit refuser des textes à l’occasion. Tout comme M. Barberis-Gervais, acteur principal avec M. Cloutier dans les échanges les plus vifs. Soyez vigilant M. Frappier.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2011

    Je suis tellement d'accord avec ce texte! Pour faire confiance à un journaliste, il est essentiel de connaître sa façon de penser et ses opinions. En même temps, nous verrions les différences d'interprétations des journalistes sur les communiqués des gouvernements, ce serait génial!!

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2011

    Vous ouvrez votre télé un soir et vous voulez écouter une émission souverainiste? Y'en a pas.

    Y'a 200, 300 chaines, y'a de l'arabe, du chinois, de l'espagnol, de l'anglais, beaucoup d'anglais. Y'a du sport en veux-tu, en v'la. Y'a de la météo, des quizz, des télé-réalités. Mais y'a pas une seule émission souverainiste.
    La pire erreur que le mouvement souverainiste a fait en 50 ans? NE PAS S'ÊTRE OCCUPÉ DES MASS MÉDIAS.
    C'est ce que j'appelle le syndrome Claude-Morin. Ca donne rien de tirer sur la fleur; elle pousse toute seule.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juillet 2011

    Bonjour M. Thompson,
    J’ai bien lu vos passages que vous citez, et j’apprécie votre pensée, je pense que nous sommes assez proche en fait ; je comprends trop tard pourquoi vous vous sentez attaqué : j’aurais dû préciser que la première partie répondait surtout à M. Bernard Thompson alors que la seconde s’adressait à vous deux. Je ne vous accuse de rien, mais je comprends maintenant qu’on peut le croire à la lecture de mon texte. Veuillez accepter mes excuses pour cette maladresse. Remarquez que je ne lance pas d’accusation non plus envers Bernard Thompson, mon exposé vise à montrer la nature du travail de relecture et d’arbitrage quant aux textes à publier ou non. J’ai tenu moi-même un site internet pendant 7 ans, et je diffusais entre autres de longs entretiens avec mes correspondants. J’avais un certain travail de relecture à faire mais rien de comparable avec un site comme Vigile.
    Pour ce qui est de M. Archambault, je vous assure que je sais de quoi je parle. S’il y en a un qui ne respectait plus ses interlocuteurs, c’est bien lui. Prenez le temps de lire mes textes « En tirer la leçon » ou « La trame des événements ». Nous avons échangé des dizaines de courriels et très franchement, après m’être fait niaiser pendant 2 semaines, je vous assure, lisez mes textes, à un moment donné, tu demandes que cessent les enfantillages.
    Lisez mes textes, svp M. Thompson, vous n’y verrez pas de rancune ni d’esprit revanchard au contraire, il n’y a rien à gagner à se battre, je n’ai jamais cherché à nuire à M. Archambault, ça a été plutôt de la légitime défense.

  • Claude G. Thompson Répondre

    22 juillet 2011

    M. Parent.
    Votre remarque me laisse dubitatif. Qu’est-ce que l’idée d’une « saga égotique » vient faire dans tout cela ?
    Manqueriez-vous d’oxygène ?
    Il n’y a pas de jeu d’ego ni de saga. Il y a simplement échange de points de vue. Je vous mets au défi de me citer quelque passage que ce soit dans mes textes ou dans ceux de mon frère ou de M. Archambault qui aille à voir avec une « saga égotique ».
    S’il vous plaît, un peu de rigueur et de cette objectivité si ardemment défendue par M. Bouchard. Ce n’est pas parce que les idées ou les points de vue d’autrui ne nous rejoignent pas qu’on doit les taxer d’égotismes.
    Je vous trouve un peu sévère.
    Merci monsieur Parent
    Claude G. Thompson

  • Claude G. Thompson Répondre

    22 juillet 2011

    Monsieur Bouchard.
    Vous écrivez : “ Avec vos derniers textes que reprochez-vous exactement à M. Frappier ? D’avoir pris position, de ne pas rester parfaitement neutre et objectif ? Au contraire de ce que pensent bien des gens, la neutralité des journalistes n’est pas possible ni même souhaitable. Il faut viser l’objectivité, oui, mais c’est mentir que de se prétendre neutre, sans opinion. Être neutre ce n’est pas la même chose qu’être objectif ou non. Personne n’est sans opinion.”
    Très franchement, je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler ni à quoi vous voulez en venir. Rien dans mes interventions des derniers jours n’a à voir avec votre long et fastidieux exposé qui tourne en rond et ne mène nulle part.
    Aujourd’hui même, je répondais dans Vigile à un envoi de M. Nic Payne en écrivant :
    “ Je rends hommage à M. Frappier d’avoir permis et de continuer de permettre ces échanges, tout en continuant d’espérer que les changements pour lesquels je suis intervenu finissent par se produire. C’est la raison pour laquelle je me suis, comme vous l’écrivez vous-mêmes, « arrogé le droit de remettre en question » la censure dont est victime M. Archambault ; certainement pas dans le but de blâmer notre webmestre, mais en plaidant pour la valeur de ses engagements et des gestes qu’il a posés et qu’il continue de poser pour la cause de pays. ”
    Comme la page éditoriale de Vigile en témoigne :
    “ Ce site entend participer à cette grande VEILLE, à ce «travail» historique par lequel le peuple québécois s'achemine vers son indépendance politique, en présentant, entre autres, les opinions d'acteurs politiques (politiciens, intellectuels, journalistes, économistes, etc.) qui définissent les alternatives démocratiquement offertes aux Québécois.
    Il entend aussi démasquer les ennemis de la démocratie québécoise, francophobes et colonialistes, qui ne respectent pas les règles du jeu démocratique et, par leur délire, exposent les citoyens d'ici à des conséquences dangereuses.”
    Vigile est un site d’opinion et de discussion dont le but premier est de promouvoir l’indépendance du Québec et de défendre les points de vue qui en font la promotion tout en démasquant les ennemis de la démocratie québécoise.
    Lorsque je réponds à M. Frappier :
    “ […Votre position éditoriale, que j’accepte parce que vous être le « webmestre » de Vigile et que je réfute parce que je ne la trouve pas impartiale ne saurait, quant à moi être défendable sous prétexte, comme l’affirme monsieur Tremblay, que : “[… Monsieur Frappier a fait tout ça tout seul…]
    Rien ne se fait tout seul. Si Vigile est devenu le site indépendantiste qu’il est, c’est grâce aux contributions de ceux qui y ont participé et qui continuent de le faire. Je ne désire nullement, vous l’aurez compris, vous dicter ce que vous devez publier. Je vous ai fait une suggestion en toute franchise parce que je n’approuve pas votre position éditoriale, qui vous fait juge et partie depuis votre claire prise de position politique quant à l’avenir du Parti Québécois et son chef, Madame Marois. Vous risquez d’ainsi perdre votre objectivité et de polariser le débat tout en radicalisant le discours de certains intervenants tout en radicalisant le contenu général de Vigile…] ”,
    je donne mon opinion et je demeure respectueux des prérogatives de M. Frappier. Qu’est-ce que l’idée de neutralité ou d’objectivité vient faire là-dedans ?
    Vous écrivez : “Je préfère écouter un adversaire qui dit franchement ce qu’il pense plutôt qu’un allié qui nous cache ses opinions. Je peux très bien être confiant que mon adversaire est franc et ne pas endosser ses propos, ou faire les nuances qui s’imposent. Dans le cas d’un allié qui cache ses opinions, tout son discours perd de la valeur, car ce qui le sous-tend est caché. En tout temps, je sais qu’il manque quelque chose, et je peine à faire confiance aux propos que j’entends. Cela dit, il est clair que la confiance s’acquiert autrement aussi, c’est affectif, non verbal, etc. ”
    Vous n’avez, à n’en pas douté, pas lu mes interventions sur Vigile pour affirmer pareille chose. Encore une fois, j’ai beau chercher ce qui dans mes interventions pourrait bien se rattacher à vos affirmations, je ne trouve rien.
    J’écrivais ici même sur Vigile le 16 juillet :
    “ […Je suis de ceux qui croient qu’à moins d’un revirement majeur et d’un changement radical de mentalité, nous assisterons à la débâcle, voire à la disparition du Parti Québécois. Depuis plusieurs mois, plusieurs Vigiles nous font partager leurs points de vue sur la question nationale et les moyens de parvenir dans les plus brefs délais à notre indépendance. Lire et réfléchir à leurs arguments est à mon sens plus important que de nous empresser de les rejeter en nous laissant emporter par nos émotions ou notre partisanerie. En ce sens, l’intervention sans nuances, directes et parfaitement honnête de notre « webmestre », M. Frappier, nous est une occasion rêvée pour nous dire les choses, pour écouter ce que chacun a à dire et surtout, pour revenir sur ce que plusieurs ont déjà, de la même façon, exprimé. Nous devons faire montre d’ouverture d’esprit et être capables de conciliation, parce qu’un pays comme celui que nous voulons faire devra être à notre image, celle d’un peuple conciliant, accueillant et ouvert sur autrui…] ”
    De quelle sorte d’objectivité et de respect de l’opinion d’autrui faites-vous montre lorsque vous écrivez :
    “ […On dit que M. Luc Archambault serait censuré, interdit de publication sur Vigile. J’en doute fortement, je suis convaincu que M. Frappier publierait ses textes s’ils étaient d’abord plus variés (M. Archambault a répété des mois durant la même rengaine), s’ils étaient moins ampoulés, moins verbeux, avec moins de « N’IMPORTE QUOI », moins de prêches et moins de vœux pieux. Je présume que le dernier texte de M. Archambault qui a été refusé par Vigile était de la même eau. Il faut savoir ce qui s’est passé ici il y a quelque temps, en hiver 2009 jusqu’à la fin de l’été de cette année-là... ]
    Mis à part des « qu’en-dira-t-on », je ne vois rien que préjugés, jugements de valeur et idées toutes faites dans vos affirmations. Vous allez même jusqu’à présumer que le dernier texte de M. Archambault aurait été « de la même eau ». Quelle eau. Nous n’avons visiblement pas lu les mêmes textes de M. Archambault dans le passé.
    Excusez-moi de vous le dire, M. Bouchard, mais vous faites preuve d’un manque flagrant d’objectivité et votre intervention laisse sourdre la rancune et l’esprit revanchard.
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juillet 2011

    Monsieur Bouchard,
    Je ne sais rien de vous personnellement mais bon dieu que vous visez juste dans ce long texte des plus agréables à lire au plan de sa rhétorique.
    Je suis "vigilement" l'émancipation du peuple québécois depuis des lustres à travers tout et rien à la fois. Dis-je, du plus pauvre texte publié à ses plus émancipés en terme de discours bien sûr. Mais là vous y allez avec la droiture du sage, du réfléchi qui a su mais qui recherche toujours la compréhension dans l'élan de sa plume qui d'autant est limpide.
    Ce pamphlet entre l'objectivité et la neutralité devrait être repris dans tous les cours de journalisme 101, à la base, au berceau. Authentique, coulant de source et surtout FRANC! Cet esprit français qui manque tant à tout et rien en notre nature d'américains du Nord dans trop de domaines publics il s'impose par votre plume. Ce n'est jamais une seule question de tripes, d'émotions mais davantage le fruit de la raison, d'une raison cartésienne qui rend compte d'une réalité même trop complexe très souvent en mots pour le dire, le clamer.
    VIGILE que je lis depuis tant d'années n'a, à mon point de vue, jamais dérogé à cette exigence, vous en êtes l'exemple.
    Cette condamnation à nos journalistes québécois soumis à l'objectivité a été la plus grande tricherie imposée à notre peuple depuis que l'Église agissait de même avec davantage de culpabilité. Or, c'est connu le pouvoir fait toujours bon ménage avec les puissants, de tout temps, ces méchants oligarques savoureusement dénoncés par Cloutier ici même.
    Se rappeler du temps des Patriotes... l'Église était du côté de la perfidie anglaise et que dire encore de ce cher Duplessis dont le Ciel est Bleu et l'Enfer est rouge de ce sermon en chaire des plus encouragés par ces faux jetons?
    Dommage pour ce cher Monsieur Thompson du haut de tant d'années passées et bien sonnées, cela s'entend dans son texte, mais il prêche comme nos bons curés en l'ancienne Église, c'en est assez, dis-je! La culpabilité fait le plus grand des torts comme je disais à ma propre mère qui tentait de nous éduquer (ses 10 enfants) de cette même manière.
    Vous vous êtes relu Monsieur Thompson? Voilà... un rappel.
    "(...) je suis resté bouche bée mais plutôt incrédule devant tant de châtiments exprimés en un seul texte (...) d’annoncer votre ‘ras le bol’ avec tant de fracas, comme si cette soudaine vulnérabilité qu’on vous découvre se voulait assassine (...) Il ne faudrait surtout pas détruire ce que vous avez si durement constitué (...) Jeter la pierre à autrui n’efface généralement pas les erreurs de celui qui initie le tir (...) Je crains que les plus modérés quittent à tout jamais vos tribunes (...) ne soyez donc pas surpris que tant de gens quittent le navire (...) La garde impériale meurt et ne se rend pas"... et je laisse aux gens intelligents le soin de relire en entier les détails.
    En somme, nul ne peut être trompé par votre discours mon cher Thompson, il est on ne peut plus clair natif de cette chaire ancienne de l'Église catholique. Tout y est.. rien n'y manque.
    À commencer par la FOI (vous êtes incrédule, dites-vous). Vous voyez le CHÂTIMENT (la condamnation que vous semblez y voir) partout au sein de VIGILE ce média public et vigilent, dis-je. Si vous ne croyez pas en ma VÉRITÉ, je vous condamne ou vous châtie. Mais qu'est-ce ces mots sinon de ce Dieu incarné puis emprunté? Vous continuez et persistez, allant jusqu'au fait de prétendre que Monsieur Frappier serait dangereux pour lui-même et les autres par le suicide ou même l'assassin qui sommeille en sa personne. Pire encore, vous prétendez que Monsieur Frappier ou VIGILE lance des pierres à autrui sans qu'ils n'en connaissent le risque a priori et ou que cela pourrait se retourner contre eux. De même en est-il avec votre affront en lien avec tous ces gens qui quitteraient le NAVIRE laissant seul le capitaine à bord... n'est-ce pas normal que ce dernier soit le dernier à le quitter en ces temps de chaos Monsieur Thompson? Il est malade ou quoi ce Monsieur Frappier? N'est-il pas vrai de rappeler qu'il a été celui qui a construit le navire sur lequel vous semblez encore prendre place, comme moi d'ailleurs et beaucoup d'autres, non?
    Finalement, quand vous faites référence à Cambronne avez-vous lu la même HISTOIRE que moi? La garde impériale SE meurt mais ne SE rend pas... n'est-il pas vrai à ce jour que nous sommes (du peuple québécois) plus déterminés que jamais de la volonté de liberté, de fraternité et d'égalité comme jamais de toute l'histoire de l'humanité et d'immanence française? Même devant la mort ce cher Cambronne faisait un choix éclairé par son MERDE de l'éternité devant la perfidie anglaise. IL A CHOISI !!! C'est ça la leçon de la guerre de Waterloo Monsieur Thompson.
    Quant à Monsieur Pierre Bouchard, je vous remercie de m'avoir permis cette réplique venant du plus profond de mon coeur et de l'Esprit qui m'habitent depuis toujours à nous libérer de nos esclavages, de nos entraves a priori, et surtout, de cette damnée perfidie anglaise et canadienne.
    VIVE CAMBRONNE !

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juillet 2011

    Enfin un peu d'oxygène et de bon sens dans cette saga égotique
    Merci M. Bouchard

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juillet 2011

    [1] Je ne suis pas brutal. Je suis pamphlétaire. Pas pareil.
    [2] Dans la vie de tous les jours, je suis un être assez doux, calme et je ne fais de mal à personne.
    [3] En politique, j'aime les mots clairs, nets et précis. Un chat est un chat et un rat est un rat. Mes cibles préférées : les arrivistes, les carriéristes, les manipulateurs,les super adaptés, les hypocrites et les politiciens professionnels. Je les aime bien cuits.;-)))))
    [4] Je suis un homme libre et la politique partisane ne m'intéresse nullement. Je suis un simple citoyen.
    Pierre Cloutier