Migrants : l'Autriche prête à déployer des soldats à sa frontière, Rome convoque l'ambassadeur

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Nouvelle phase dans la crise des migrants en Europe


A l'heure où l'Autriche se dit prête à déployer des troupes et des blindés pour contenir le flot de migrants à ses frontières avec l'Italie, Rome convoque son ambassadeur.

Le ministère des Affaires étrangères italien a annoncé dans un communiqué avoir convoqué l'ambassadeur d'Autriche après qu'un ministre a évoqué le déploiement de soldats à la frontière entre les deux pays. 

Le 3 juillet, Hans Peter Doskozil, le ministre de la Défense autrichien avait déclaré à la version web du quotidien Krone que les contrôles aux frontières seraient rétablis avec une mission «d'assistance» de l'armée dans la perspective d'une augmentation de l'immigration venant d'Italie. Le ministre compterait sur 750 hommes et quatre blindés à sa frontière, mobilisables en 72 heures, une mesure jugée «indispensable si le flux [de migrants] ne baisse pas.»

À propos des blindés, un porte-parole du ministre a tenu à apaiser les inquiétudes. «Il ne s'agit pas de chars de combat. Ce sont des blindés sans armes qui peuvent bloquer les routes. Ils ont déjà été utilisés [...] au poste frontière [avec la Slovénie] de Spielfeld», a rapporté Reuters. 

L'Autriche, qui a déjà rétabli les contrôles à sa frontière avec la Hongrie en 2015, s'était par ailleurs dite prête à ériger des barrières à sa frontière avec l'Italie. 

Selon une estimation du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 85 000 migrants et réfugiés ont débarqué de la mer en Italie en 2017. 2 000 d'entre eux auraient perdu la vie pendant la traversée. Selon ce même rapport, une seule une petite partie d'entre eux remplis les conditions requises pour obtenir le droit d'asile : 30% fuient des combats ou des persécutions quand les 70% autres sont des migrants économiques. La plupart d'entre eux sont en outre de jeunes hommes avec un très faible niveau d'étude, 15% d'entre eux sont des mineurs. 

Face à cette situation préoccupante, Vincent Cochetel, l'envoyé spécial du HCR en Méditarranée centrale a appelé la communauté internationale à «rejoindre l'Italie et partager cette responsabilité».


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