Alors qu'elle peine à rassembler la classe politique à la veille de son quatrième mandat, Angela Merkel admet qu'il existe des zones de non-droit en Allemagne et estime qu'«il faut faire quelque chose pour y remédier».
A l'occasion d'une interview accordée à la télévision allemande RTL, Angela Merkel a reconnu qu'il existait des «zones de non-droit» outre-Rhin, zones où ses compatriotes ne se sentent pas en sécurité. Elle a en outre admis que l'arrivée sur le territoire de «tant de réfugiés» avait «soulevé de nombreuses questions». Mais la chancelière semble résolue à trouver une solution : «Ces zones existent vraiment et il faut appeler un chat un chat, et il faut faire quelque chose pour y remédier», a-t-elle ainsi déclaré.
Angela Merkel, qui cherche actuellement à susciter un nouvel élan politique afin de consolider sa position à la chancellerie pour un quatrième mandat, a également assuré à RTL : «Il a toujours été clair pour moi que la sécurité intérieure était un devoir d'Etat. L'Etat a le monopole du pouvoir et doit tout mettre en œuvre pour que les gens aient accès à cette sécurité dans chacun de leurs mouvements, chacune de leurs rencontres au sein de l'espace public.»
Une enquête d'opinion a montré le 19 février que le parti anti-immigration AfD progressait toujours dans les intentions de vote en Allemagne.
Selon un sondage publié par le quotidien allemand Bild le 19 février, le parti anti-immigration et souverainiste Alternative für Deutschland (AfD) a approché le statut de deuxième force politique du pays. Le parti conservateur (CDU-CSU) y était crédité de 32% des intentions de vote, tandis que le SPD tombait à 15,5% et que l'AfD obtenait 16% des voix. C'était la première fois qu'un sondage national le plaçait au-dessus du parti social-démocrate.