Mélanie Joly abandonne la direction du Vrai changement pour Montréal et confie les rênes du parti qu’elle a fondé à la conseillère municipale Lorraine Pagé.

Si elle quitte la politique active, Mme Joly conservera la présidence de la formation politique et jouera un rôle plus administratif. Mélanie Joly explique qu’il lui devenait difficile de concilier sa carrière professionnelle et la vie politique dans le contexte où elle ne siège pas au conseil municipal. « Il faut que je gagne ma vie », signale-t-elle.

L’ex-candidate à la mairie de Montréal, qui était arrivée deuxième au scrutin de novembre dernier, estime qu’il est plus avantageux pour le parti d’être dirigé par une chef présente au conseil municipal. « Le Vrai changement pour Montréal a besoin d’une chef élue pour être en mesure de prendre une place significative dans le débat sur l’avenir de Montréal, dit-elle. C’est un rôle que j’aurais aimé jouer, mais rien n’indique qu’une telle occasion puisse survenir dans un avenir prévisible. »

Un projet d’affaires

Elle prépare par ailleurs un livre sur sa « vision politique » qui sera lancé le 15 octobre prochain.

L’échéance de 2017

Son parti survivra-t-il à son départ ? Mélanie Joly croit que oui. « Les huit élus sont là depuis presque un an maintenant et […] c’est eux qui représentent les Montréalais et prennent des décisions pour eux. » Elle balaie du revers de la main toute fusion avec un autre parti. « On collabore assez bien avec les autres partis. On a un parti en très bonne santé financière », note-t-elle.

Elle se garde bien de dire si elle sera de retour en 2017, la prochaine échéance électorale pour la mairie.

Syndicaliste d’expérience et ex-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (devenue CSQ), Lorraine Pagé a dit comprendre la décision de Mélanie Joly de se retirer : « On ne peut pas demander à une jeune femme de 35 ans aussi dynamique que l’est Mélanie de mettre sa vie et sa carrière en attente pendant trois ou quatre ans. »

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