Du temps de ma jeunesse, j’ai souvenir encore de la télédiffusion de la Soirée du hockey commentée avec grâce par René Lecavalier qui réussissait à me soulever de ma chaise devant les montées à l’emporte-pièce de Maurice Richard et son immense talent à déjouer le gardien de but. Puis, le temps a passé et le Rocket, quoique moins rapide, continuait à m’impressionner jusqu’au jour où il prit sa retraite en septembre 1960. À partir de ce moment-là, je me suis désintéressé peu à peu du hockey, mon idole n’étant plus sur la patinoire pour m’épater par sa détermination incommensurable. La Soirée du hockey avait perdu de son mordant, le numéro 9 ne figurait plus sur l’alignement des joueurs.
C’est en lisant l’article de Benoît Melançon paru dans Le Devoir du 16 mai que sont revenus à ma mémoire les souvenirs inoubliables de mon idole de jeunesse, Maurice Richard, envers qui je vouais et voue encore aujourd’hui une admiration extraordinaire.Toutefois, un passage de M. Melançon a particulièrement attiré mon attention hormis sa détermination exceptionnelle : « Maurice Richard ne représente-t-il pas aussi un Québec plus simple que celui d’aujourd’hui ?… La mondialisation n’occupait pas tous les esprits. Les joueurs n’étaient pas des multimillionnaires passant d’un club à l’autre. C’étaient des familiers, des proches, des voisins. Voilà une image idyllique : le bon vieux temps ».
À mes yeux, Maurice Richard, par-delà sa détermination sans borne, aura évolué pendant toute sa carrière dans un monde dominé par les anglophones et, de facto, il aura contribué à l’éveil des canadiens-français à l’aube de la révolution tranquille des années ‘60 au Québec. Lorsque le Rocket s’emparait de la rondelle, c’est tout un peuple qui se levait et l’acclamait en criant ses encouragements. « Dans ce contexte, le souvenir du Rocket est rassurant. « C’était bien mieux avant », serait-on tenté de croire. Reconnaissons-le : Maurice Richard est né le 4 août 1921 ; il n’est pas mort le 27 mai 2000. Nous avons toujours besoin de lui », de conclure avec à-propos l’auteur
https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de/880825/maurice-richard-est-pas-mort
Henri Marineau, Québec
Réaction à l’article de Benoît Melançon paru dans Le Devoir du 16 mai sous le titre « Maurice Richard n’est pas mort ».
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