Même si Martine Ouellet n’a encore aucun appui de la députation péquiste, il n’en demeure pas moins qu’elle gagne à être entendue sur les idées qu’elle véhicule, en particulier son intention de tenir un référendum sur l’indépendance du Québec dès le premier mandat d’un gouvernement du PQ.
Avant d’être élue pour la première fois en 2004 dans Vachon, Martine Ouellet occupait une poste de cadre supérieure chez Hydro-Québec, un poste qui commandait un salaire élevé et un régime de retraite très généreux. À la demande de Pauline Marois, elle a tout laissé tomber, la carrière, la retraite, tout, parce que sa nomination au poste de ministre des Ressources naturelles laissait entrevoir une « apparence » de conflit d’intérêts.
Son bref parcours sur la scène politique québécoise lui a permis de léguer au PQ une politique de gestion des déchets, une politique de l’eau et une politique énergétique. Après un long combat contre les libéraux, elle fait adopter une réforme de la Loi des mines avec l’appui de la Coalition avenir Québec.
Parlant du référendum, elle insiste : « On ne fera pas ça contre le Canada, on fera ça pour le Québec. Pour la planète aussi parce que le Québec a beaucoup à apporter sur la scène internationale. Actuellement, nous sommes bâillonnés par le Canada ». Et de poursuivre la députée de Vachon : « Mais il faut se mettre en mouvement, le pays ne nous tombera pas du ciel ».
Pour ce qui est de ses adversaires dans la course à la direction du PQ, ils offrent des démarches plus étapistes. « Ils sont en continuité avec la stratégie du PQ des dernières années », déplore Mme Ouellet en signalant que les « discours ambigus, les discours flous, à la limite mous, nous ont nui ».
Martine Ouellet ne remportera la course au leadership du PQ mais elle s’implante de plus en plus comme un atout majeur pour le parti, un atout avec lequel le futur chef devra composer s’il désire insuffler au Parti québécois l’élan nécessaire pour entamer rapidement notre marche vers l’indépendance.
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2 commentaires
Jean Gilles Répondre
14 avril 2015Advenant la victoire de PKP, faudra voir ce que feront Martine et les Céré!
Le dilemne perpétuel du PQ: concilier les tendances, amener les vrais indépendantistes de toutes tendances à travailler ensemble. Pas évident!
Archives de Vigile Répondre
14 avril 2015C'est très vrai ce que vous dites m. Marineau, je pense que la clarté de sa position sur la tenue d'un référendum et le travail à faire pour le préparer est très réaliste et a le mérite d'éviter ce qui a été un problème lors de la dernière élection alors que le PQ de madame Marois semblait plus engagé dans la gouvernance souverainiste que dans la volonté de faire du Québec un pays.
Je trouve aussi qu'elle a des propositions intéressantes sur plusieurs sujets même son idée de régler la question de la laicité sans par passer par une charte de la laicité mais par les lois actuelles qu'on pourrait amendées. La charte que j'appuyais mais qui a été un sujet assez polarisant au sein de la société québécoise et donc le débat doit être résolu d'une façon un peu plus consensuel.
Il semble donc incontournable qu'un futur chef du PQ devra lui faire une grande place et considérer une partie de ses idées ouvertement.