Sur le plan économique, à quoi devez-vous vous attendre si Jean-François Lisée réalise un jour son rêve et devient premier ministre du Québec?
Au cours de la longue campagne à la chefferie péquiste, Jean-François Lisée a fait de nombreuses propositions à saveur économique.
Étant devenu chef de l’opposition officielle, il va de toute évidence en faire son cheval de bataille.
Voici un rappel de certaines des propositions économiques du nouveau chef péquiste.
PIPELINE ÉNERGIE EST
Jean-François Lisée est farouchement contre. «Il faut dire Non et Non.»
Pourquoi? Parce que le pipeline traverserait 860 de nos cours d’eau et plans d’eau, en plus du fleuve Saint-Laurent. Et qu’en conséquence, précise-t-il, «la question n’est pas de savoir s’il y aura des déversements: tous les pipelines en produisent. La question est de savoir quand et de quelle ampleur seront ces déversements». S’il prend le pouvoir, son gouvernement «utiliserait tous les leviers légaux, réglementaires, judiciaires et politiques pour faire échouer» le projet de pipeline Énergie Est de TransCanada.
ÎLE D’ANTICOSTI
À l’instar de Philippe Couillard, le nouveau chef péquiste estime qu’il n’est pas dans l’intérêt écologique du Québec de procéder à l’exploration du gaz ou du pétrole de schiste sur l’île d’Anticosti.
Il s’agit pour lui d’un dossier difficile à dénigrer puisqu’il faisait partie de l’ancien gouvernement Marois qui a donné le feu vert à l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti.
Pour y mettre un terme, il propose d’indemniser «adéquatement» les partenaires du gouvernement dans ce projet controversé.
PAPERASSE ADMINISTRATIVE
Fils d’entrepreneur, M. Lisée estime qu’il faut réduire la paperasse gouvernementale qui assaille les PME québécoises.
Le coût du fardeau réglementaire annuel sur les entreprises québécoises est évalué à huit milliards par année, selon la Fédération canadienne des entreprises indépendantes.
«Lancer une entreprise est un acte audacieux qui requiert un énorme effort, dit-il. Que cet effort soit compliqué, entravé, bloqué par un fardeau réglementaire excessif est une insulte au bon sens et à une saine politique économique.»
SIÈGES SOCIAUX
RONA, Saint-Hubert, Cirque du Soleil... Voilà trois grandes sociétés québécoises maintenant propriétés d’étrangers. Donc, forcément tributaires de décisions prises non pas dans l’intérêt des Québécois, mais plutôt dans l’intérêt d’investisseurs étrangers.
Pour conserver le plus de sièges sociaux possible au Québec, le chef péquiste entend modifier les mandats de la Caisse de dépôt et placement et d’Investissement Québec de sorte qu’ils puissent jouer un rôle majeur dans «l’attraction et la rétention des sièges sociaux stratégiques et structurants» au Québec.
NOTRE ÉPARGNE
Afin de permettre à tous les Québécois de bénéficier de l’expertise des gestionnaires de portefeuille de la Caisse, M. Lisée veut modifier la loi de la Caisse afin que les particuliers et les fonds de pension d’entreprises privées puissent confier leurs épargnes à la Caisse.
Comme cela se fait avec n’importe quel fonds commun de placement.
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