Fluoration de l'eau potable

Les trifluviens menacés d'intoxication au plomb?

Tribune libre

La fluoration de l’eau de l’aqueduc pourrait-elle augmenter la concentration de plomb dans le sang des trifluviens? Sans aucun doute : des études ont montré que les enfants vivant dans des zones où l'eau est traitée avec des fluorures, ont des niveaux élevés de plomb dans le sang et que ce plomb provient bien de l’eau potable distribuée par la municipalité.

L’acide fluorosilicique, un sous-produit corrosif de l'industrie des phosphates, est utilisé par certaines villes pour fluorer leur eau « potable ». On sait que ce produit chimique se dissociant dans l’eau en ion fluorure et silice, corrode les canalisations et en extrait notamment le plomb.

Selon l’OMS, le plomb absorbé par l’eau fluorée crée chez les enfants des problèmes de développement et de comportement que l’on pense être irréversibles.

Dans la ville de Flint au Michigan comme dans d’autres villes, le plomb et le fluor dans l’eau de l’aqueduc ont été à l’origine d’une perte des fonctions neurocognitives et de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) chez les jeunes enfants et les adolescents. Plomb et fluor ont aussi contribué à une augmentation de la violence et à une demande croissante de programmes d’éducation spéciale et de services correctionnels pour mineurs.

La fluoration de l’eau n’augmente pas seulement sa concentration en plomb, mais elle augmente aussi son acidité. Les ingénieurs du traitement des eaux à San Francisco ont constaté que l’ajout d’acide fluorosilicique ou d’autres sels de fluorure dans l’eau de la ville augmente son acidité et sa corrosivité. Cela s’est aussi passé à Thunder Bay, la deuxième plus grande ville du nord ontarien. Afin d’éviter que cette eau corrosive ne détruise les installations de distribution d’eau, les villes ont dû ajouter de grande quantité de soude caustique (NaOH).

Ainsi, le dispositif de fluoration de l’eau potable trifluvienne en cours d’installation risque d’empoisonner les citoyens au plomb, et de corroder les canalisations d’eau des villes (n’oublions pas que les anciennes installations de fluoration de Trois-Rivières ont été détruites par ce fluor). La fluoration, l’empoisonnement au plomb et la lutte contre la corrosion finiront par coûter cher aux citoyens. Voulons nous cela dans le contexte économique difficile que nous connaissons pour l’instant au Québec?

L’eau du robinet est devenue un vrai cocktail de produits chimiques, composé d’herbicides, de pesticides, de médicaments, etc. Qui oserait recommander aux adultes de cuisiner et aux femmes enceintes ou aux jeunes enfants de consommer cette eau devenue un vrai danger? Quelques exemples : Flint depuis 2014, Thunder Bay en 2004 et Shannon depuis 1985.

Il est encore temps de faire marche arrière et de décréter un moratoire afin de respecter la volonté citoyenne exprimée sans équivoque par la pétition de la CTETS atteignant près de 17000 signatures.

Une quarantaine d’arguments ont été colligés par des spécialistes et sont disponibles sur le site de la Coalition Eau Secours! Chacun de ces arguments à lui seul justifie que l’on abolisse le programme de fluoration. La raison et le principe de précaution doivent primer sur l’adhésion aux croyances véhiculées par les autorités gouvernementales et contraires aux données scientifiques objectives.

Mireille Guay, PhD en chimie organique

Joan Hamel, DESS Santé au travail
Chargée de cours à l’UQTR
Porte-parole de la Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETS)

Christian Linard, PhD, DEPD, CSPQ
Biochimiste clinique et professeur titulaire à l’UQTR


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4 commentaires

  • Christiane Bernier Répondre

    19 février 2016

    La Dre Catherine Hamelin croit que le fluor qui est mis dans l’eau potable est non seulement bon pour combattre la carie dentaire, mais que le produit est certifié NSF 60. Pourtant, l’organisme qui donne la certification NSF 60 (National Santitation Foundation, aujourd’hui appelé la NSF International Standard / American National Standard ) a avoué n’avoir jamais fait de tests de toxicologie sur le produit en question, l’acide fluorosilicique.
    La Dre Catherine Hamelin croit ce que le MSSS lui dit et n’a jamais vérifié le bienfondé de ce qu’on lui dit.
    Les moutons regardent tous dans le même sens.

  • Philippe Giroul Répondre

    17 février 2016

    Avec ces nouvelles dramatiques, il faut espérer que le Conseil de ville de Trois-Rivières décréte rapidement un moratoire sur son projet très contesté de fluorer l'eau potable des citoyens. Il ne doit plus se conformer au diktat de quelques fonctionnaires du MSSS , qui eux récusent systématiquement toutes nouvelles études qui contredisent leur mantra des supposés bienfaits de la fluoration de l'eau potable.
    Ce conseil de ville, s`ìl veut entendre raison et appliquer le principe de précaution, pourrait donner ainsi l'exemple aux 5 dernières villes québécoises qui persistent a suivre les mauvais conseils du MSSS. et ainsi exiger l'abolition définitive du programme de fluoration. Il pourrait proposer des alternatives socialement plus acceptables - sans fluorure- pour le bienfait de la santé bucco-dentairte de tous les québécois

  • Joan Hamel Répondre

    16 février 2016

    Si vous désirez consulter les références et les études, voici l'information:
    Sawan RM et al. Fluoride increases lead concentrations in whole blood and in calcified tissues from lead-exposed rats. Toxicology. 2010 Apr 30;271(1-2):21-6.
    Maas RP et al. Effects of fluoridation and disinfection agent combinations on lead leaching from leaded-brass parts.Neurotoxicology. 2007 Sep;28(5):1023-31.
    http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs379/en/
    Yanan W. Untold cities across America have higher rates of lead poisoning than Flint. The Washington Post. 2016 February 4 https://www.washingtonpost.com/news/morning-mix/wp/2016/02/04/untold-cities-across-america-have-higher-rates-of-lead-poisoning-than-flint/
    Wilczak A, et al. (2010). Water conditioning for LCR compliance and control of metals release in San Francisco’s water system. Journal of the American Water Works Association 102(3):52-64.
    Vukmanich J. (2009). The effects of fluoridating agents on the chemistry of Thunder Bay drinking Water. http://www.fluoridealert.org/wp-content/uploads/vukmanich-2009.pdf

  • François A. Lachapelle Répondre

    16 février 2016

    Dans le dossier de la fluoration de l'eau potable de Trois-Rivières, il apparaît que les effets secondaires sont plus graves que les effets primaires désignés.
    Que répondra la dentiste-conseil à la DSP de Trois-Rivières, Dre Catherine Hamelin qui recommandait la fluoration de l'eau le 23 avril 2010 ?