Les tabous de l’environnement

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Plus de verdure que jamais : il faut sortir du discours eschatologique sur l'environnement


On dit parfois que les bonnes nouvelles ne sont pas des nouvelles. Malgré tout, en matière économique, lorsque le chômage baisse comme c’est le cas au Québec ces années-ci, on n’aurait pas l’idée de cacher l’information.


J’ai comme une impression qu’en matière d’environnement, la classe médiatique a pris une autre approche. C’est le ton catastrophiste qui a été privilégié et les nouvelles qu’on cherche à diffuser doivent bien cadrer dans cette atmosphère de fin du monde imminente.


C’est ainsi qu’est presque passée sous silence une grosse nouvelle scientifique découlant d’une étude réalisée par la NASA. Un organisme crédible scientifiquement. Un sujet intéressant dont on discute depuis des années.


Bonne nouvelle !


La terre s’est verdie au cours des vingt dernières années ! La NASA mesure avec précision les superficies qui sont couverture d’arbres et de plantes. Dans la vaste majorité des pays, ces superficies sont à la hausse. Au total, les superficies vertes se sont accrues de 5 %, c’est-à-dire l’équivalent de la forêt amazonienne.


Phénomène encore plus intéressant, les deux pays les plus populeux ont une performance exemplaire. La Chine et l’Inde ont étonnamment la meilleure performance mondiale, affichant respectivement des croissances de leurs zones verdies de 10 % et 6 %.


Alors qu’on nous parle de coupes à blanc et de désastres écologiques, le Canada figure très bien, arrivant au 4e rang. Les superficies de feuillage se sont accrues de 4 % chez nous. Bravo !


Selon la NASA, ce verdissement de la planète provient principalement de deux sources. La plus importante est la plantation d’arbres. Une excellente nouvelle autant du point de vue de la lutte aux changements climatiques que pour d’autres raisons comme la prévention de l’érosion. L’agriculture est l’autre source de verdure. Dans ce cas, le phénomène est très positif ou moins positif selon les méthodes culturales utilisées.


Chuuuuuut !


Malgré l’immense place faite aux nouvelles environnementales dans l’actualité, la probabilité est que vous n’aviez pas vu passer cette nouvelle. Pourtant la communication de la NASA date d’une semaine. Clairement, les bonnes nouvelles en matière d’environnement ne sont pas celles qu’on diffuse en priorité.


Mon hypothèse c’est que certains médias ont endossé la cause des changements climatiques comme des militants. Plutôt que de rapporter l’information, ils se placent dans la posture de héros appelés à réveiller une population de cruches qui ne comprennent rien. Tout cela pour sauver l’humanité...


Dans cet esprit, il faut présenter des nouvelles catastrophistes, annoncer des cauchemars et des fins du monde, dans le but de secouer la population. C’est une erreur. La population ne demande qu’à être informée. Elle devient plutôt sceptique lorsqu’elle sent qu’on essaye d’exagérer dans une direction.


Tant qu’à être dans les bonnes nouvelles, nous venons d’apprendre que le gouvernement a l’intention de planter un milliard d’arbres d’ici 2050. Une opération gigantesque qui pourrait contribuer considérablement à la capacité du pays à lutter contre les gaz à effet de serre.


Quand les bonnes nouvelles deviennent taboues...