Je serai insolente sans remords…
On se rappellera qu’à la mi-octobre, Lise Payette les avait surnommés « Les trois Rois mages », les Parizeau, Bouchard, Landry, venus « montrer l’Étoile » quant à la Charte des valeurs. L’un à la suite de l’autre, ils proposaient, avec tambours et trompettes, non pas leur grain de sel, mais ce qu’ils prennent – et que les medias prennent – pour de l’or en barre. Ils venaient « rappeler à l’ordre », indiquer ce qui devrait faire Autorité. Faire Opinion. Paroles de Rois qui aimeraient bien bouffer la Reine ? Ou la dépouiller de son pouvoir ? À peine un peu d’encens de la part de l’un d’eux à l’endroit des collègues de leur parti ou ex-parti. Un soupçon… Quant à la myrrhe, peut-être… une fois les péchés de la Charte expiés et la grand-messe dite selon leur rite.
Je m’étais montrée encore plus généreuse que Madame Payette à l’endroit des membres de ce trio, en les comparant à la Sainte-Trinité ; Le Père-Parizeau, le Fils-Landry et le Saint-Esprit-Bouchard. Façon de dire, finalement, qu’ils S’exagéraient et qu’on les exagérait.
Mais voilà que s’amène un quatrième larron d’Opinion: Gilles Duceppe, libéré de son « devoir de réserve ». Qui vient se coller aux trois autres. Il « trouve que la Charte va trop loin », que le Gouvernement Marois devrait, ne devrait pas… * Les voilà donc quatre, rivaux inavoués de Pauline Marois. Grands parleurs qui s’exhibent, au moment inopportun, quand ils devraient plutôt rester sur un quant-à-soi respectueux. Ils ont droit à leur opinion ? Bien sûr. Personne ne devrait leur demander de se taire ? Évidemment. Dans leurs propos d’Anciens réside peut-être la Sagesse ? Douteux. La Sagesse est sûrement plus discrète. Se sont-ils d’abord, en solitaires et solidaires, comme Fatima Houde-Pepin l’avait fait, donné la peine d’offrir leurs précieuses idées à l’interne et d’y proposer là des « accommodements raisonnables »? Je serais étonnée qu’ils aient tenté cette avenue. Avec de tels amis, dit la sagesse populaire, pas besoin d’ennemis. Et les opposantEs à la Charte, comme les traficoteux d’Opinion publique, rient dans leur barbe ou sous leur voile… Dans son point de vue, Un tardif cocorico, Andrée Ferretti s’occupe de ce 4e roi d’estrade.
Comme des rois Dagobert, ne mettent-ils pas parfois leur « culotte à l’envers » ?