Les québécois ne doivent pas baisser la garde pour qu'advienne le PAYS du QUÉBEC

Le Québec est un pays riche et le Canada le sait trop bien.

Tribune libre

Grâce au texte de Jean-Jacques NANTEL ing. sur vigile.net intitulé "Combien nous a-t-on volé?" depuis deux siècles et demi, moultes réflexions s’en suivent.
1. Je commence par la fin du texte de NANTEL, par le mot "chicane" que nous avons entendu plusieurs fois étant enfant comme dans la phrase "Pas de chicane les enfants !", dont l’équivalent est "Entendez-vous donc entre frères et soeurs !".
Lorsque nous transposons le mot "chicane" dans la dualité des allégeances politiques du Québec, souverainistes-fédarilistes, l’expression "pas de chicanes" est l’équivalent d’une camisole de force pour immobiliser les souverainistes par leur subconscient. Cela fait le bonheur des fédéralistes et en faveur du statu quo à la canadienne.
Ici, les mots "statu quo" sont un leurre parce qu’il est faux d’associer le fédéralisme au statu quo. Au contraire, le fédéralisme pour le Québec est un puissant courant sous-marin qui mine par en-dessous, hypocritement, la société distincte du Québec (érosion de la loi 101 par la Cour Suprême). Et ce système d’érosion profite de la bonhomie à la française, d’une inconscience. Comme peu avant la bataille des Plaines d’Abraham, "on baisse la garde"trop facilement. En septembre 1759, il ne faut pas négliger la présence de traîtres pour dévoiler le mot de passe.
C’est aussi ce qui s’est passé dans la nuit des longs couteaux sur les rives de la rivière Ottawa, le 4 novembre 1981. Pourquoi l’entente à 7 avec le Québec s’est envolée en fumée dans le dos du Québec ? On a baissé la garde…
Pour un anglophone, le mot chicane n’existe pas. Il s’agit plutôt de négocier un contrat, conclure une bonne affaire. Ce sens des affaires à l’anglaise devrait toujours inspirer les québécois dans leurs relations avec le Canada-anglais. Comme on dit, en affaires, il n’y a pas d’amis surtout dans les gros dossiers concernant des lois et des territoires.
2. Ici, je ne peux résister au devoir de mentionner l’excellent travail exécuté par l’équipe de conseillers et par les 2 représentants d’Hydro-Québec lors de la signature du contrat d’achat de l’électricité de Churchill Falls, le 12 mai 1969. Oui, c’est un contrat payant pour le Québec et Hydro-Québec parce que c’est avec l’argent du Québec et des québécois que les garanties exigées par les prêteurs de ce projet ont été acceptées. Le promoteur CFLCo d’une part, et la province de l’Île-de-Terre-Neuve d’autre part, n’avaient pas la capacité financière de réaliser la construction de la centrale de Churchill Falls. C’est l’ironie de l’histoire de voir que ce ne sont pas les québécois qui sont les "forts en gueule" mais des gens de mauvaise foi comme Danny Williams, le PM de l’Île-de-Terre-Neuve.
Aujourd’hui, les terre-neuviens, leur PM en premier, accuse le Québec de voler leur énergie par un contrat soit-disant fait "de maivaise foi". Au contraire, ce contrat est le résultat de dizaines d’années de discussions et de tentatives des deux côtés pour trouver un terrain d’entente, avec un consentement libre des parties.
3. Je voudrais illustrer la notion de "vol" organisée par la fédération du Canada, très souvent au détriment du Québec. Il s’agit du dossier de la société d’état du Canada qui est l’Énergie Atomique du Canada Limitée (ÉACL). Cette société d’État a été fondée dans les années cinquante et son siège a été installé à Mississauga Ontario, sauf erreur. Depuis sa naissance, ÉACL a reçu en subventions près de 20 milliards$ du gouvernement central d’Ottawa. Le Québec, via les impôts et les taxes, a contribué pour environ, disons 20%, soit 5 milliards$. Qu’est-ce que ce 5 milliards$ a-t-il rapporté au Québec ? Rien ! Primo, le système CANDU développé par ÉACL et vendu surtout en Ontario est rempli de problèmes de sécurité de niveau 3 qui sont encore insolubles en 2010.
Secondo, les québécois, avec Gentilly-2, ont payé le prix du réacteur CANDU acheté de ÉACL. En affaires, il n’y a pas de cadeau.
CONCLUSION : effectivement, le Québec est un pays riche et c’est sûrement une raison évidente de l’attachement du Canada au Québec : "tu restes avec nous de gré ou de force". Si les québécois arrêtent de donner leurs richesses, la situation changerait diamétralement. J’estime que le dossier présent des GAZ DE SCHISTE est un test pour révéler la présence ou l’absence de la VOLONTÉ des québécois d’être les PREMIERS BÉNÉFICIAIRES de cette richesse naturelle. Comme le suggère Bernard LANDRY aujourd’hui, oui au gaz de schiste, mais commençons par un moratoire pour nous permettre de regarder et comprendre ce qui se fait ailleurs, afin de retenir les meilleures pratiques.
Il y a de l’espoir dans l’air, malgré le test subi avec succès par une faible marge, par Il Cavaliere Berlusconi. D’autres peuples subissent aussi le courroux de leurs dirigeants. Il s’agit de persévérer et vigile.net en est une démonstration éloquente. Bravo à tous et ne baissons pas la garde !


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2010

    Les fédéralistes Québecois ne savent pas compter ils sont endoctrinés par Propagande Canada et si nous effectuons un travail sérieux pour comprendre tout ce que la Nation Québecoise se fait voler nous l'aurons notre Pays francophone .
    1) Nous perdons dans tous les ministères fédéraux
    2) Nous perdons des fortunes en exigeant pas que nos fonds de pensions et autres soient investis au Québec
    3) Nous perdons lorsqu'Ottawa peut nous endetter sans notre permission
    4) Nous perdons des fortunes en infrastructures
    5) Nous perdons en pouvoir en ne contrôlant pas les siièges sociaux des entreprises les ambassades et les consulats
    6) Nous perdons en ne contrôlant pas 100% de l'immigration en laissant les riches immigrants aux canada
    7) Nous perdons à tous les niveau
    Vive le Québec libre