Les héritiers de l’Option nationale

Chronique de Louis Lapointe

J’étais au congrès de l’Option nationale la fin de semaine dernière. J’ai ressenti un véritable coup de foudre pour les nombreux jeunes que j’y ai vu à l’œuvre…

Une ferveur que je n’avais pas éprouvée depuis fort longtemps : un mélange d’euphorie, d’amour, d’espoir et de fierté.

L’inverse du coup de massue que j’ai reçu le soir du 2 mai dernier à l’occasion de la mémorable déconfiture du Bloc québécois.

Le sentiment que j’avais contribué à transmettre à cette génération de l’âge de mes enfants la même soif de liberté et les mêmes valeurs de solidarité que m’ont léguées mes parents, tout comme l’avaient fait avant eux leurs propres parents.

Il n’y a pas de rupture entre cette génération, celles de mes parents et de mes grands-parents.

Le même désir de construire le pays les anime, évoquant l’aventure de mes grands-parents paternels qui ont ouvert l’Abitibi.

Le même espoir de voir des jours meilleurs advenir les habite, à l’image de mes grands-parents maternels qui ont vécu les misères citadines du Montréal de la grande crise de 1929.

Ces jeunes poursuivent le même combat pour l’indépendance, me rappelant celui de mes parents qui ont vu grandir les Caisses populaires et naître le Parti Québécois, deux institutions auxquelles ils ont consacré leur vie.

Il n’y a pas de rupture entre toutes ces générations.

Et aucune raison d’être nostalgique du passé.

Le Québec a tout simplement progressé parce que, tour à tour, génération après génération, nous avons tous poussé à la roue.

Les rites, les messes et les perrons d’église ont tout simplement pris d’autres allures au fil des années. Plus modernes.

Les jeunes qui étaient au congrès de l’Option nationale la fin de semaine dernière partagent tous la même langue et les mêmes valeurs que celles des générations qui les ont précédés : la même solidarité, le même espoir, le même désir d’indépendance.

Leurs prières sont les mêmes.

Plus d’amour, plus de justice, plus de respect, plus de compréhension, plus de richesses, plus de partage, plus d’égalité, plus de liberté.

Leur rêve est le même.

Ils veulent voir un pays naître.

Le nôtre.

Leur héritage!

***

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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3 commentaires

  • Martin Lavoie Répondre

    2 mars 2012

    J'ai le bonheur d'avoir vécu ce premier Congrès. Des idées concises, imprégnées de conviction et de détermination; le premiers pas d'un parti qui prendra toute la place, parce que défini, conscient du passé, du présent et prêt à construire l'avenir. Enfin de l'action. Tout acte déterminant pour le pays qu'entreprendront, dans le futur, les partis parallèles auront été provoqués par la présence et la force d'Option Nationale. Allons de l'avant.. avec Aussant. Et bravo à Jean-Martin pour avoir mis en forme ses idées en créant ce parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 février 2012

    Je suis tellement émue de vous lire, vous et Monsieur Cloutier, des militants de la première heure, qui ont vécu tellement d'espoir mais aussi de déceptions, se réjouir de l'arrivée de cette équipe de calibre sur la scène politique. Cette équipe, ce chef, qui nous inspirent, et nous donnent envie, à nous les plus âgés, qui avions pris une pause de militantisme depuis quelques années, envie donc de reprendre le bâton du pèlerin.
    Nous avons encore quelques bonnes années devant nous pour épauler cette jeune équipe qui redonne espoir.
    Pourquoi pas?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 février 2012

    Je suis moi aussi frappé par les prodigieuses capacités de ces jeunes. À chaque réunion d’organisation, je leur laisse toute la place. Ils savent qu’ils peuvent compter sur moi mais c’est clairement leur combat et ils réussiront. Je peux aussi vous dire que de grosses pointures en terme de compétence se pointent comme candidats (tes) pour Option nationale. Vous serez hautement étonnés(es) et émerveillés(es).