L’homme, muni d’un balai, brosse
les feuilles mortes, les feuilles des journaux,
les mégots de cigarettes, les gobelets de café, la poussière,
du trottoir à la rue.
Il affiche un sourire satisfait.
Son bout de trottoir est propre.
Dans le Journal de Québec du 28 juillet 2007,
le journaliste Michel Vastel ([Ça va jouer dur au Québec->7922])
passe en revue les candidats de l’élection partielle fédérale outremontaise.
Au sujet de la vedette conservatrice, Gilles Duguay,
il glisse : «Et que dit ce Duguay sur son adversaire libéral? Rien!
Il attaque plutôt le chef, Stéphane Dion,
en ramenant l’affaire des commandites,
affaire que l’on croyait classée par le juge Gomery.»
Le même jour, Louis Cornellier, collaborateur au Devoir, publie
[Ne pas oublier les commandites->7910]
un texte de quatre paragraphes sur l’essai d’Édouard Cloutier
Commandites et Corruption Canadienne
Lire le rapport Gomery
qu’il estime «édité à la va-vite»
(de nombreuses fautes de français, code typographique négligé).
Le scandale, c’est que l’on réussisse à créer des scandales
là où il n’y en a pas,
à étouffer un scandale de l’ampleur de celui des commandites,
« un véritable viol collectif mais sans violeur
commis à l’endroit du Québec » (É. Cloutier)
et classer l’affaire
pour l’oublier.