Le Mouvement Montréal Français conviait,
à l’occasion du 30ème anniversaire de l’adoption de la loi 101,
la population à un rassemblement et une marche.
Environ 1000 personnes ont répondu à l’appel.
Les organisateurs n’en croyaient pas leurs yeux.
Ils n’en espéraient pas tant.
Au lendemain du jugement Hilton
autorisant les enfants d’immigrants et leurs descendants
à lever le nez sur le français,
les péquistes ont finalement daigné prendre part à la manifestation.
Pauline Maurois, qui avait prévu être à Matane,
a fait une apparition surprise à la tribune où elle a cafouillé sans passion
(village au lieu de visage du Québec)
un texte sur les bienfaits de la charte et du travail qu’il reste à faire.
La foule a marché sur la rue Saint-Denis,
de Mont-Royal à Sherbrooke,
jusqu’au minuscule parc adjacent à l’Office de la langue française,
non loin de la Maison Ludger-Duvernay,
sans trop déranger, sans passer par le quartier chinois,
devant les magasins du centre-ville,
à Outremont, à Westmount,
dans les quartiers multiethniques de Côte-des-Neiges et de Parc-Extension,
sans opérer de détour devant les bureaux de John James Charest.
Les Québécois sont demeurés entre eux, un petit groupe compact,
réclamant le respect de leur langue.
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe,
a pris la parole pour annoncer son intention
de demander à Stephen Harper
de reconnaître le Québec comme nation de langue française.
La présence de Jacques Parizeau a été chaudement saluée.
Bernard Landry a récolté quelques applaudissements.
Les drapeaux et les pancartes ont pris le chemin du retour.
Un beau dimanche d’été
pour les indépendantistes du dimanche.
Les anciens combattants
Billet de Caroline
Caroline Moreno476 articles
Château de banlieue
Mieux vaut en rire que d'en pleurer !
Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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8 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
28 août 2007Hormis les gros mots et les paroles de découragement, je veux toujours faire confiance aux générations futures, dussent-elles se réveiller même après que nous serons passés. Je dois quand même déplorer que de ces générations futures je n'ai pas vu beaucoup de représentants à la marche de ce "beau dimanche"... Je me console cependant en ayant pu serrer la main (encore bien ferme) de M. Parizeau, celui qui est venu le plus près du but!
Archives de Vigile Répondre
28 août 2007@M. Bousquet,
Bravo de remettre les choses en perspective. Le pire ennemi de la souveraineté est l'attitude de nombreux souverainistes face aux citoyens ordinaires. Ils (les souverainistes) les accusent (les citoyens ordinaires) de tous les méfaits possible et nous brossent un tableau tellement sombre de notre société qu'il est perçu comme une parodie.
Est-ce que nous voulons vraiment revenir 30 ans en arrière, alors que le mouvement souverainiste avait le vent dans les voiles? Pensez-y deux minutes.
Les maudites grosses anglaises de Eaton, vous aimiez çà? Les écoles anglaises de St-Léonard remplies d'Italiens, ou préfériez-vous la St.James Street de la haute finance, réservée aux Anglos bien nantis? Je pourrais continuer longtemps sur ce thème. Les enragés de la souveraineté ont oublié le but de celle-ci, soit l'émancipation culturelle, économique et sociale des Canadiens-français.
Aujourd'hui nous voyons les vestiges d'un mouvement en pleine déchéance. Les citoyens ordinaires l'ont compris en appuyant massivement l'ADQ, quand est-ce que les purs et durs vont-ils s'en rendre compte?
Archives de Vigile Répondre
27 août 2007Hey monsieur et madame !
On a des indépendantistes trop pompés au Québec. Mesdames Moreno et Ferretti et Messieurs Bergeron et Perrier ne donnent pas leur place. On se croirait en Palestine ici en lisant une partie de vos écrits qui laissent à penser qu'on se fait tous massacrer et asservir par nos anglos et que nos élites, à écarteler sur la place publique, sont principalement...pourries. "Les seuls Québécois qui peuvent être en danger par le ROC sont nos militaires qui se sont engagés volontairement dans l'armée canadienne en connaissance de cause."
Vaut mieux respecter nos compatriotes qui ne peuvent pas tous être purs et durs de l'option constitutionnelle parce que vous allez vous réveiller de plus en plus minoritaires "purs et solitaires". À qui, actuellement au Québec, pouvez-vous faire grâce ? Les insultes n'ont jamais gangé de nouveaux adeptes à la cause.
On perd plus que l'on ne gagne par la violence verbale ou physique. Demandez aux Israéliens souverains qui ont besoin de l'aide des Américains pour ne pas périr. Ghandi, par la non-violence, a fait mieux que ça pour l'Inde.
Archives de Vigile Répondre
27 août 2007Vous êtes très dur monsieur Perrier!
Je suis demeuré complètement sonné du constat que vous faites des 20 dernièrers années.
En tous les cas, on ne pourra vous accuser d'utiliser la langue de bois et de verser dans la rectitude politique.
Je suis parti tôt dimanche matin pour Montréal afin de participer à la marche. Il y avait quelque chose de triste et de pathétique dans l'air. J'ai écouté le discour de madame Marois. Elle avait l'air d'une automate. C'était si pénible que je regrettais même de m'être déplacé n'eut été des camarades du Parti Indépendantiste que je devais rencontrer.Ca sentait l'opportunisme à plein nez. C'était criant qu'elle désirait sauver la face. Son absence fut pire!
Elle gesticulait comme un véritable pantin sans expression sur le toit d'une epèce de camionnette improvisée en podium du moment. Quelle tristesse!
De sa bouche, rien de concret n'en sortit, pour la suite des choses. Juste un cocktail de voeux pieux et d'auto-congratulation qui ne mènent nulle part. À un moment j'ai cru qu'elle allait complètement se désarticuler comme les personnages dans le film ALIEN. Vous vous souvenez!
Monsieur Perrier, vous avez raison sur plusieurs points et suis tellement peiné de cette journée malheureuse. Je suis retourné chez-moi dans Lotbinière avec un motton dans la gorge et une amertume qui ne m'a pas lâchée. Nous sommes lundi après-midi, il est 15 heures. Je dois avouer que vous m'avez coupé le sifflet.Avant d'entrer dans mon véhicule pour quitter la grande ville,j'ai eu pour un court instant, l'impresion que Montréal était perdu.Retourner à Québec était une question de survie.
Imaginez! Pour en remettre, je suis incapable de me sortir de la tête la déclaration dégoûtante de Michael Fortier concernant l'importance que les québécois accordent à la vie de leurs concitoyens militaires en Afghanistan. C'est absolument à vomir!
Voilà où conduit,la double loyauté. Elle conduit à une confusion dans l'identité obligeant celui qui en est affligé,à jouer sur les deux tableaux à la fois. Pierre Trudeau était passé maître dans cet art. Pauvre peuple québécois, on n'est pas sorti de l'auberge!
Trudeau devait faire la preuve auprès des canadiens-anglais qu'il faisait partie des leurs en faisant du Québec bashing et d'autre part, il devait en même temps démontrer qu'il était un francophone. Un tour de passe-passe qu'il connaissait parfaitement. Mon cher Fortier,j'ai le regret de vous dire que vous n'avez pas du tout ce génie. Votre déclaration, venant de surcroit de non-élu est d'une indécence telle qu'elle dénote votre très haut degré d'insignifiance politique et combien désolante. Au fonds, vous ne représentez pas autre chose que votre propre bêtise.
J'aimerais bien savoir monsieur Perrier ce que d'autres intervenants de VIGILE pensent de votre papier aujourd'hui.
Denis Julien
Archives de Vigile Répondre
27 août 2007Le 27 août 2007.
NI les CanadiAns NI les immigrants, NI le PLC à Dion, NI le PLQ de John Charest - ne sont responsables pour nos déboires de nation française du Québec en sursis. Ils ne font que ce qu'ils doivent faire pour NOUS éliminer de la face de la terre, dans un ethnocide généralisé. Les CanadiAns ne sont pas la cause de notre débandade nationale.
C'est le PQ sous le tandem Parizeau-Bouchard-Landry avec l'apport de la Marois et la ministre Beaudoin, qui ont refusé de défendre et renforcer la Charte de la langue française. C'est Landry qui a contremandé l'émasculation du West Island et sa francisation, alors que Mme Harel avait réduit les Municipalities à de simples arrondissements de la ville de Montréal, privés en tant qu'arrondissements, du pouvoir de prélever des impôts !
Tant et si bien que le lendemain du passage de la loi de 2001, The Montreal Gazette titrait à la une, "WE HAVE BEEN EMASCULATED !" À savoir, on nous a coupé les couilles ! Landry le traître a alors annulé les actions bénéfiques prises par Mme Harel, aussitôt qu'il a pris le pouvoir du déserteur Bouchard qui fuyait. En 2004, le PLQ de John Charest n'a que complété les basses oeuvres du laundry-lavette.
Aucun représentant du PQ ne devait être admis dans cette "parade" défaitiste le 26 août 2007 - même pas Pierre Curzi, qui semble avoir perdu sa mémoire, et toute dignité. On aurait pu pendre Landry (à tout le moins en effigie) sur la place publique, sans aucune forme de procès, et justice aurait été servie.
Ça n'est plus le temps de parader comme des moutons dans les rues de Montréal, ni de lancer des mots d'ordre creux, vides de sens. La nation française du Québec est désabusée face aux poltronneries répétées de ses élites, et elle n'a pas répondu à l'appel. La nation a déjà tout donné. Elle a trop donné à ses élites sans-coeur. La nation québécoise ne répond plus à l'appel.
Le PQ avait le pouvoir de légiférer le renforcement de la nation française du Québec, de sa langue et de son territoire nationale. Lâchement il ne l'a pas fait, se confondant plutôt en collusions abjectes avec le Canada-anglais. Voilà la VÉRITÉ. LA VÉRITÉ VA NOUS LIBÉRER DE NOS ÉLITES COLLABOS.
Quand nous aurons admis ces vérités à nous-mêmes, nous pourrons alors construire un consensus national, et nous libérer du joug de l'Anglo ! Il faut commencer pas se dire la vérité sur les traîtrises du PQ-péculat ! Ce qu'il nous reste d'élites nationalistes doit alors se prendre en mains, s'armer du peu de courage qu'elles ont, ET PASSER À L'ACTION. François Perrier.
Jacques Bergeron Répondre
27 août 2007Vous avez absolument raison, madame Moréno. En effet on doit vraiment considérer ces gens comme d'anciens combattants puisque la guerre,si guerre il y a eu, est depuis longtemps terminée. Comment peut-on logiquement avoir le goût de fêter les «vestiges» d'une loi massacrée par nos ennemis, par la grâce de leur «Cour suprême», sans simplement avoir le goût de fêter, comme on le fait lorsqu'on assiste à une soirée du festival «Juste pour rire»; avec la différence que cette fête ne nous fait pas rire. Elle nous porte plutôt à pleurer lorsqu'on constate que les dirigeants de «Montréal français» et de la SSJB de Montréal oublient de s'opposer à ce qui anglicise et ridiculise notre ville en ne s'opposant pas au baptême d'un édifice au nom, plus que déshonorant et d'anglicisant de «Red light». Comme dirait un de mes amis, il faut vraiment aimer la fête pour fêter une loi qui ne veut plus rien dire, sinon démontrer que les Anglais sont toujours maîtres de la situation au Québec, grâce à leur «Cour suprême», il faut bien le dire et le répéter, et avec l'aide de plusieurs Canadiens-français asservis, heureux de partager la «Chambre des commun-ne-s-»( endroit peu fréquentable pour celles et ceux possédant tant soit peu de sens moral) avec les ennemis de leur peuple, de sa langue et de sa culture, pour quelques dollars et quelques moments de gloire avec ceux qui veulent faire disparaître toute trace de notre langue et de notre culture en «terre des Amériques». Ils sont vraiment les dignes descendants d'Étienne Parent qui suggérait aux Anglais d'assimiler ses frères par la douceur? Ils font partie des admirateurs du peuple qui a interdit l'usage du Français,d'abord au «New-Brunswick» et au Manitoba, (tout en pendant Louis Riel,en 1885) puis en Ontario, par la grâce du célèbre règlement «XVII», édicté par le gouvernement de cette honorable province en 1912, sans oublier qu'entre temps, ils trouvèrent le moyen de déporter les Acadiens vers des cieux moins cléments pour les familles,(États-Unis, Angleterre et Australie, et quelques chanceux, en France) puisqu'ils les divisèrent d'avec les pères, afin de rendre leur action encore plus odieuse, ce qu'ils appellent toujours un «grand dérangement», alors qu'il s'agissait du «premier nettoyage ethnique» du monde.Pendant ce temps, nos frères fêtent ce qui reste d'une loi à «numéro», qu'avait pourtant bien écrite un certain Camille Laurin, un vrai «Patriote», si on peut donner ce titre à quelqu'un. Pourquoi,au juste? Merci, Madame, d'avoir écrit ce texte, qui nous oblige à réfléchir sur notre comportement.
Archives de Vigile Répondre
26 août 2007Bien oui, Mme. Moreno, "Un beau dimanche d’été
pour les indépendantistes du dimanche."
Faisait beau, Québécois intéressants qui parlaient français dans des lieux bien choisis...fête réussie sans violence.
Les Palestiniens ont le nationalisme plus trempé parce qu'ils ont plus de raisons de l'être que nous au Québec. Ça prend plus de temps à venir quand les empiètements de la majorité sont moins évidents et, des fois, ça ne vient pas du tout malgré les efforts doux et violents comme en Irlande du nord...trop tard.
Commençons donc par faire tout ce qui est possible avec nos moyens actuels pour protéger et promouvoir le français, principalement au Québec et le reste viendra bien par surcroît. On ne peut pas être plus pressé que la majorité en démocratie et la solution peut venir d'où on ne l'attend pas du tout.
Archives de Vigile Répondre
26 août 2007C’est précisément en tant qu’indépendantiste de tous les jours que je n’ai pas participé à cette manifestation organisée par des "militants" sans courage à qui j’ai j’ai fait remarquer, lorsqu’un de ceux-ci m’a invitée par téléphone à m’y joindre que le parcours prévu relevait de la plus totale pusillanimité. Mille Canadiens-français ont paradé aujourd’hui devant mille Canadiens-français, les uns et les autres, tellement réjouis de se reconnaître entre eux qu’ils en oublient lamentablement la nécessité où nous sommes, aujourd’hui comme hier, plus qu’hier, d’affronter l’ennemi et de le vaincre pour faire reconnaître notre existence et, par là, l’assurer.
"Les indépendantistes du dimanche", vous avez, très estimée Caroline Moreno, des formules qui expriment tout. Andrée Ferretti.