(Baie-Comeau) Selon Pierre Karl Péladeau, la Coalition avenir Québec (CAQ) va vite se buter aux écueils de la Constitution canadienne, maintenant que le parti de François Legault s'est doté d'une position en matière constitutionnelle.
«Il [M. Legault] va rapidement rencontrer, une fois de plus, les limitations du périmètre du régime fédéral», a lancé le chef du Parti québécois (PQ), qui concluait mercredi à Baie-Comeau une tournée de trois jours sur la Côte-Nord. «Si on veut véritablement avancer au Québec, il va falloir tous nos attributs, toutes nos compétences», a-t-il martelé.
Le Canada ne répond plus depuis longtemps aux aspirations du Québec, a ajouté M. Péladeau, qui estime que les Québécois ne croient plus aux prétendues vertus d'un fédéralisme renouvelé.
«Lorsqu'il y a eu des tentatives de modification constitutionnelle, ça a fini par plusieurs échecs», a signalé le chef de l'opposition, rappelant notamment la conclusion négative des accords du lac Meech et de Charlottetown. «On est passés à d'autre chose, car nous sommes obligés d'arriver à la conclusion définitive qu'il n'y aura plus aucune possibilité de modification constitutionnelle envisageable pour le Québec», a-t-il enchaîné.
François David, porte-parole de Québec solidaire, partage sensiblement la même lecture que Pierre Karl Péladeau du succès de la position dévoilée de la CAQ sur la question nationale.
«Le statut particulier pour le Québec, le Canada n'en veut pas. Le chef de la CAQ s'en rendra compte tôt ou tard. Il y a fort à parier qu'il en arrivera dans quelques années aux mêmes conclusions que nous : la seule solution, c'est l'indépendance, aucune solution durable n'est possible dans la fédération canadienne, a déclaré la députée de Gouin. Ça aura été un long détour pour revenir à ses convictions souverainistes du départ.»
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