Le vice-amiral Mark Norman est accusé d’abus de confiance

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Son crime ? Il a révélé qu'Ottawa voulait l'étranglement de la Davie

Le vice-amiral Mark Norman, soupçonné d’avoir divulgué au chantier maritime Davie des renseignements confidentiels du cabinet fédéral, fait face à une accusation criminelle d’abus de confiance, a annoncé la GRC vendredi.


Le vice-amiral Norman, qui était le numéro un de la Marine et le numéro deux de l’état-major canadien, avait été suspendu en janvier 2017, sans explication publique. L’enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) avait débuté un an plus tôt, en décembre 2015.


Des documents judiciaires ont révélé l’an dernier que la GRC soupçonnait le vice-amiral Norman d’avoir remis à la Davie en novembre 2015 des documents confidentiels du cabinet parce que le grand patron de la Marine craignait que le gouvernement libéral nouvellement élu abandonne un important contrat de navire militaire.


M. Norman, âgé de 54 ans, a toujours clamé son innocence et les allégations n’ont pas encore été examinées par un tribunal. Selon la GRC, il doit comparaître le 10 avril. Son avocate, Marie Henein, a qualifié le dépôt d’accusation de « triste journée pour un Canadien exceptionnel ». Elle estime que toute cette enquête constitue un énorme gaspillage de fonds publics, et que M. Norman devrait être célébré plutôt que poursuivi.


De son côté, le chef d’état-major de la défense, le général Jonathan Vance, a indiqué que le vice-amiral Nelson demeurait pour l’instant membre des Forces armées canadiennes. Il a dit vouloir prendre le temps nécessaire pour examiner la situation. « En tant que chef d’état-major de la défense, je dois tenir compte de l’incidence et des répercussions qu’ont sur notre organisation des accusations criminelles portées contre un officier supérieur des Forces armées canadiennes. Il s’agit d’une question complexe et distincte du processus judiciaire. J’ai besoin de temps pour examiner ces facteurs », a-t-il déclaré.


La GRC avait ouvert une enquête en décembre 2015 à la suite d’une plainte « alléguant que des documents confidentiels du cabinet au sujet d’un contrat de navire de transport canadien ont fait l’objet de fuites ».


Le mois précédent, le gouvernement libéral nouvellement élu avait décidé de revoir le contrat de 700 millions accordé par le précédent gouvernement conservateur à la Davie, de Lévis, en banlieue de Québec. Ce contrat prévoyait la conversion d’un porte-conteneurs civil, l’Astérix, en navire de ravitaillement temporaire qui serait loué pendant cinq ans, avec une option supplémentaire de cinq ans, jusqu’à ce que de nouveaux ravitailleurs soient construits à Vancouver.


> La suite sur Le Devoir.



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