Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, s’est rendu à Brossard dimanche, dans le cadre d’une tournée québécoise, qui l’aidera, espère-t-il, à renouveler un parti qui a été éclaboussé à plusieurs reprises par des allégations lors de la commission Charbonneau.
Après être revenu de Gaspésie, où il s’était rendu la semaine dernière, M. Couillard a passé la journée de dimanche en Montérégie. « Le parti est actuellement dans un renouveau assez profond », a-t-il expliqué, après avoir participé à un déjeuner-bénéfice. « On va changer la façon dont nos structures sont organisées, pour les rapprocher des militants et leur donner plus de poids et de présence, on va adopter un code d’éthique, on va réfléchir à la nomination ou à l’élection du prochain chef de parti », a expliqué M. Couillard.
Mais si le chef libéral souhaite regarder vers l’avenir, ces dernières semaines, le parti a souvent été rattrapé par des allégations de financement illégal, formulées lors des audiences de la commission Charbonneau.
Contributions à 100 $
Philippe Couillard s’est toutefois félicité des nouvelles règles de financement, qui limitent les contributions à 100 $. « Ce matin, on avait trois cents militants, dont chacun ont payé 100 $, pas plus. Ils étaient de tous les milieux sociaux, de tous les milieux économiques également; ça, c’est bien, je suis très content qu’on fasse de la politique comme ça », a-t-il expliqué au Devoir.
Il a aussi apporté de nouveau son soutien à un éventuel retour en politique de l’ancienne ministre Nathalie Normandeau. Son nom a été cité à la commission Charbonneau en octobre dernier par l’ex-entrepreneur en construction Lino Zambito. On y apprenait notamment à ce moment-là que la première fois que M. Zambito avait mis le pied dans l’univers du financement des partis provinciaux remontait à 2006, à l’occasion d’un souper-bénéfice, à 1000 $ le billet, au restaurant Sirocco, à Québec, dont la ministre des Affaires municipales Nathalie Normandeau était l’invitée d’honneur.
Mais le chef libéral a indiqué qu’il n’envisageait pas un retour prochain de Mme Normandeau. « Actuellement, je ne vois rien qui est une objection majeure, je ne pense pas qu’elle ait dit qu’elle voulait retourner maintenant, je n’ai pas l’impre ssion d’avoir entendu ça, mais je ne pense pas qu’elle a parlé d’un souhait éventuel », a-t-il expliqué.
La semaine dernière, Mme Normandeau, qui a quitté la vie politique en septembre 2011, a évoqué un possible retour sur la scène politique. Elle occupe aujourd’hui le poste de vice-présidente au développement stratégique pour la firme Raymond Chabot Grant Thornton.
M. Couillard entend continuer sa tournée du Québec pour rencontrer les militants libéraux.

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