La Ligue des contribuables estime que l’exercice qu’a mené le fiscaliste Luc Godbout en scrutant la fiscalité au Québec était pertinent ; toutefois, elle estime que, pour les contribuables, il aurait été préférable d’avoir au bout du compte une baisse à la fois des taxes et impôts.
Dans son rapport dévoilé jeudi à Québec, la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise a proposé une diminution de 4,4 milliards de l’impôt sur le revenu des particuliers, mais, en même temps, elle suggérait une hausse des tarifs et des taxes pour parvenir à une réforme à coût nul.
Pour la porte-parole de la Ligue, Claire Joly, directrice générale de l’organisme, appliquer les recommandations du rapport Godbout pourrait aider à la croissance économique, mais, dit-elle, il aurait fallu s’engager en faveur d’une baisse nette de la fiscalité.
Un frein au travail
Le groupe d’intérêt a notamment des réserves sur certaines taxes, touchant entre autres les automobilistes et les consommateurs d’électricité. « Je ne comprends pas que l’on accable encore une fois les automobilistes, a soutenu Mme Joly, avec l’hypothèse d’autres hausses de taxes sur l’essence, entre autres. Ça devient un frein au travail, pour ceux qui travaillent en région » a-t-elle martelé.
La Ligue des contribuables s’interroge aussi sur le fait que l’on veuille une fois de plus augmenter les tarifs d’électricité.
« Un prix réel de l’électricité est inacceptable tant qu’il y aura un monopole d’État et que le gouvernement interviendra comme il le fait en imposant la filière éolienne. Il faut aussi s’assurer qu’Hydro Québec soit bien gérée. Donc, pas question de hausses présentement », a tonné Mme Joly.
« Même chose pour hausser la TVQ. On préfère hausser la taxe à la consommation [taxer la consommation au lieu du travail], mais l’État va en profiter grandement avec la hausse des prix à la consommation. Il aurait fallu s’attaquer au fardeau fiscal total qui devrait baisser. Cela aurait été plus raisonnable », a plaidé la porte-parole du groupe de pression.
Dans son rapport de six volumes, formulant plus de 70 recommandations, la Commission propose de faire passer à 11 % le taux de la TVQ (présentement à près de 10 %), et d’augmenter le taux de la taxe sur les primes d’assurance.
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