Le Parti québécois s’engage à libérer les parents du «fardeau» d’avoir à préparer les lunchs le matin en mettant sur pied un programme de service de dîners dans les écoles primaires.
Jean-François Lisée en a fait l’annonce mercredi dans la cuisine de Constantin Fortier, candidat pour le PQ dans Verdun, à Montréal. Le chef a même aidé la petite famille à préparer des sandwichs pour les deux fils du candidat.
Grâce à cette mesure, chaque enfant recevrait un dîner de qualité à l’école. Les parents auraient à débourser entre 1$ et 5$ par repas, tout dépendant de leurs revenus.
Elle ne s’appliquerait qu’aux écoles primaires car les écoles secondaires ont généralement déjà un service de cafétéria entre leurs murs.
Le service ne serait toutefois pas obligatoire. «On n’impose rien, a précisé M. Lisée. Il y a des gens qui adorent faire des lunchs toute l’année».
Mais la lourdeur de cette tâche quotidienne revient constamment dans les doléances des parents interrogés lors des consultations du PQ, a dit Véronique Hivon, porte-parole en matière de famille.
Les parents qui peinent à souffler gagneraient ainsi du temps dans leur journée et les enfants de familles défavorisées gagneraient un repas sain à prix modique chaque jour, a-t-elle expliqué.
Cela aurait aussi un impact favorable sur la réussite scolaire de ces jeunes, car quand on a le ventre vide, il est plus difficile de se concentrer à l’école, a ajouté Mme Hivon.
Compétition libérale
Avec cette annonce destinée aux jeunes familles, le PQ joue dans le même carré de sable que le Parti libéral, qui a choisi «Pour faciliter la vie des Québécois» comme slogan de campagne.
Mais M. Lisée a rappelé la période d’austérité du gouvernement Couillard et les coupures qui ont notamment réduit l’accès des élèves aux orthophonistes et autres professionnels.
«Alors sa crédibilité est faible sur sa compassion envers les familles. Nous, c’est dans notre ADN. Chaque fois qu’on a été au pouvoir, la vie des familles a été améliorée significativement.»
Économie sociale
Si le PQ en venait à former un gouvernement, le projet-pilote de service de dîners serait lancé dès le début de son mandat dans les écoles des secteurs défavorisés. À terme dans quatre ans, la mesure coûterait environ 39 millions par année aux contribuables.
Le service serait assuré par des organismes communautaires et d’économie sociale, ce qui permettrait notamment d’embaucher des décrocheurs et de leur donner une formation de base en cuisine.
«C’est gagnant-gagnant-gagnant», a résumé M. Lisée.