Le discernement des policiers et des juges, c’est de frapper et de punir
Bien souvent, la première, ou tout au moins la principale, intervention de l’État dont font l’expérience les salariés sur une ligne de piquetage, ce sont les juges pour les injonctions et les policiers pour les faire appliquer. En tout cas, c’est une conception que propage l’extrême-droite en attendant que leur relai chez les Libéraux au pouvoir prenne la relève de ces machiavéliques projets de société.
Alors, et au bout du compte, la deuxième intervention efficace de l’État par les juges et les policiers, c’est la cour de « justice » et la « matraque » policière. Le peuple québécois en a assez goûté dans son histoire pour le savoir. Et la position allergique aux forces de l’ordre ne tarde pas à se manifester en commençant par une jeunesse sensible à ce que représente cet ordre des choses comme pouvoir illégitime.
La manifestation du 22 mai est donc une étape importante pour imposer aux Libéraux des reculs aux forces de l’ordre. Elle sera « légale » à ce qu’on dit, i.e. elle respectera la Loi 78. Mais la contestation de cette inique loi sera le sous-entendu préalable aux motifs de son organisation. Ce sont toutes les forces vives de la nation québécoise qui vibrent maintenant au diapason du mouvement étudiant. Pacifiquement, autant que possible, et légalement, le mouvement coalise tout ce qui s’affiche comme conscience politique soucieuse de faire du Québec un endroit de libertés, une société qui peut se comparer comme la meilleure d’entre toutes. Nous n’avons pas à nous arrêter sur le chemin où les autres nations sont dépassées par nos exigences face au pouvoir traditionnel. Pourquoi les Québécois ne seraient-ils pas ce peuple audacieux qui, sans donner de leçons à personne, vise les sommets de l’indépendance, de la maturité politique et de la vigueur d’une nation égale à toutes les autres parce que soucieuse d’être parmi les plus avancées ?
Sur la voie de son émancipation, pourquoi le Québec ne se préparerait-il pas à être parmi les pays qui redonneront force et couleur à une société post-capitaliste que nous communistes appelons encore socialiste ? C’est dans la rue et dans les urnes que se prépare cet apprentissage politique d’une nouvelle forme de pouvoir qui s’exercera bien loin des mesquineries des classes réactionnaires actuellement hégémoniques. De l’intérieur de Québec solidaire et du parti communiste s’active le Québec de demain. Celui qui répondra présent, comme en 1837, aux appels des nations du monde à contribuer, non seulement à ce que la planète survive au capitalisme, mais qu’elles s’épanouissent avec nous au nom d’un internationalisme qui a précédé à tous les Printemps des Peuples depuis 1870 en France ou ailleurs.
Tout un peuple debout autour de sa jeunesse
Le discernement des juges et des policiers
D'autres raisons de mobiliser pour le 22 mai
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé