L’événement s’est passé la semaine du 7 février, à l’hôpital Saint-Sacrement, à Québec.
Un patient s’est plaint de la présence au mur d’un crucifix, installé depuis 1927.
Bêtise
Qu’a fait la direction de l’hôpital? Elle s’est immédiatement soumise au caprice du patient, et elle l’a décroché. Adieu crucifix! On n’en veut plus!
Plusieurs personnes s’en sont désolées. Qu’importe. L’hôpital maintient sa décision.
Cette histoire serait banale si elle ne condensait pas plusieurs tendances de notre époque.
D’abord, on y verra à quel point les droits individuels se transforment en tyrannie de l’individu.
Une seule personne trouve un symbole insoutenable?
On ne lui demande pas de faire un petit effort, de respecter la tradition, de s’accommoder de l’histoire, et s’il le faut, de détourner le regard pour ne pas croiser la croix. Non. Immédiatement, on se couche et on retire le crucifix, comme si on ne savait plus au nom de quoi le défendre.
On y verra aussi le grand mépris pour l’histoire en général et notre histoire en particulier.
Pour l’histoire d’abord. L’individu contemporain veut s’arracher au passé, il ne s’y reconnaît pas vraiment une dette.
L’héritage des générations passées ne l’oblige plus. C’est en reniant l’histoire qu’on pourrait enfin être libre. Triste point de vue. Car à renier l’histoire, on se prive de ses ressources, de ses richesses. On fait table rase.
Histoire
Mais voyons-y aussi un mépris pour notre passé catholique.
L’Église, chez nous, a pourtant joué un rôle majeur dans les hôpitaux et les écoles.
Les religieuses et les religieux ont incarné un miracle de dévouement.
Aujourd’hui, nous méprisons cet héritage. Nous voulons effacer ses dernières traces.
Le crucifix de l’hôpital Saint-Sacrement ne représentait pas un catholicisme conquérant et arrogant, mais la trace d’un passé qu’il nous faut apprendre à respecter pour nous respecter nous-mêmes.
Manifestement, la chose ne va pas de soi.
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