Trois événements cet été nous ont permis de comprendre que le gouvernement Harper avait amorcé des grandes manoeuvres pour raccrocher le wagon de l’identité canadienne à la « locomotive » de la monarchie britannique. Ce fut d’abord la visite royale prétendument triomphante du Prince William et de sa princesse, puis l’incident du portrait d’Elizabeth II substitué aux toiles de Pellan dans le grand hall du ministère des Affaires étrangères à Ottawa, et enfin, ces jours derniers, l’annonce que le gouvernement défusionnait les Forces canadiennes pour rétablir les divers corps d’armée sous leur appellation d’origine.
Retour donc de la Royal Canadian Navy, de la Royal Canadian Air Force, avec toutes leurs références à la monarchie, leurs rivalités inter-corps, et leur prodigalité légendaire. Fallait-il que le Canada soit en mal de symboles identitaires pour opérer un tel retour sur l’histoire et effacer d’un trait un grand pan de l’héritage de Pierre Trudeau. La fusion des trois armes, le rapatriement de la Constitution... ? Des clopinettes. Tant d’efforts pour développer une identité canadienne distincte effacés d’un trait de plume et envoyés dans les poubelles de l’histoire. Un « p’tit » Union Jack avec ça ?
Remarquez que lorsqu’on considère seulement la Constitution, on ne peut pas dire que l’opération ait été couronnée de succès. Trente ans après, le Québec ne l’a toujours pas signée, la « maudite », et le moment est même venu de se demander s’il ne s’agissait pas pour le Canada d’une « Constitution maudite ».
Mais ce qui surprend vraiment, c’est le choix du moment. À croire que l’establishment Canadian ne semble pas conscient des grands bouleversements qui nous attendent et qui vont ébranler les derniers fondements de la monarchie britannique comme ils vont ébranler ceux de toutes les grandes institutions dans le monde. Car, il faut bien le comprendre, la société britannique se trouve sur le bord d’un « meltdown » social comparable par son intensité à celui des réacteurs de la centrale de Fukushima au Japon.
Rassurez-vous, ce n’est pas moi qui le dit, mais le très sérieux et très réputé magazine allemand Der Spiegel, aujourd’hui même dans sa version internationale diffusée en anglais, sous le titre : « A Society on the Verge of a Meltdown ». « The riots in London are a social Fukushima for the Western world ».
Un coup d’oeil rapide sur la revue de presse des derniers jours disponible sur Vigile vous permettra de réaliser que ces références ne sont pas les seules, et que les médias du monde entier, sauf curieusement du Canada et du Québec (on se demanderait bien pourquoi si on ne le savait pas...), évoquent quotidiennement depuis déjà un certain temps les dislocations qui s’annoncent.
Aujourd’hui Jacques Delors, le père fondateur de l’Europe des institutions, annonce avec alarme que « l’euro comme l’Europe sont au bord du gouffre » . Et ils sont nombreux à lui donner raison. En Angleterre, la crise devrait atteindre son zénith quelque part au cours de l’automne, avec des mouvements sociaux (déjà annoncés) d’une ampleur sans précédent.
On commence à découvrir l’ampleur de la crise qui ébranle le monde lorsqu’on découvre que des analystes financiers anglophones de Wall Street se mettent à écrire des textes évoquant Versailles et la Révolution française émaillés de citations du Duc de Noailles, avec des têtes de section en français, pour établir un rapprochement avec ce qui s’annonce aux États-Unis.
Alors si vous vous imaginez un seul instant que la remise en question des institutions qui va s’opérer à l’échelle mondiale va par quelque miracle épargner la couronne britannique, vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate.
À ce moment-là, dans un avenir pas très lointain, le Canada découvrira qu’il s’est assis sur une branche bien précaire, et la chute du symbole préfigurera celle du pays. Aussi indépendantistes que nous soyons, nous serons saisis par le fracas. Des débris empoussiérés émergera lentement et majestueusement le Québec.
C’est presque biblique, vous ne trouvez pas ?
MONARCHIE
Le Canada choisit le pire moment pour asseoir son identité sur cette branche
Toutes les grandes institutions sont menacées d’effondrement
Chronique de Richard Le Hir
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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14 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
21 août 2011@ JCPomerleau:
«Canada is more, he says, than hockey, “saying ‘eh’ a lot” and drinking Tim Hortons coffee.».
Mais pourtant, non, cela résume assez bien le très peu de culture originale que nos voisins canadiens peuvent avoir, «pognés» entre leur complexe d'infériorité face à l'Oncle Sam, un héritage britannique qu'ils ont plus ou moins rejetté, et les legs de PET Trudeau (comme le multiculturalisme, qui a fait du Canada un pays méconnaissable).
L'engagé Répondre
20 août 2011Bonjour Monsieur Le Hir,
Rassurez-vous, aucune mouche ne me pique et vous pourrez vous rendre compte qu'il peut m'arriver d'être critique ou de questionner Monsieur Barbéris-Gervais, Monsieur Cloutier, Monsieur Bousquet, Monsieur Noël et que j'ose même servir la même cuisine à Madame Ferretti, que j'admire pourtant d'une manière franche.
Et c'est probablement parce que vous êtes le président du RIN que je m'intéresse à votre pensée. Et ma théorie politique, si vous vous voulez la connaitre, c'est qu'un mouvement politique qui se bâtit à partir d' une pensée claire et cohérente a plus de chance d'être populaire et de s'imposer, même avec une organisation politique plus petite et moins riche, qu'un mouvement très organisé, puissant, mais dont la pensée est confuse. Les gens n'ont pas besoin d'appartenir à un parti pour adopter de bonnes idées et pour en faire la promotion, mais il leur faut malheureusement être très partisans pour diffuser des idées qu'ils savent mauvaises ou brouillonnes. Y a-t-il pire pour des militants que de jongler avec de idées auxquelles ils ne croient pas et qu'ils maitrisent mal?
Le mouvement indépendantiste est aux prises avec des problèmes politiques (organisation, stratégie, financement) et avec des problèmes idéologiques (la pensée). La pédagogie, l'éducation populaire est à la jonction de ces deux axes. Certains travaillent dans l'organisation, d'autres travaillent sur le plan idéologique. Ma conviction c'est qu'en épurant le volet pédagogique de la pensée indépendantiste (le pourquoi de l'indépendance) claire et en la diffusant, cette dernière soutiendra le travail idéologique et le travail politique. On ne peut pas dire que l'on forme des militants si l'on ne sait pas ce qu'ils auront à faire et on ne pense pas un argumentaire sans se mettre à la place de ceux qui vont le communiquer. Et en même temps, comme vous et moi travaillons à l'extérieur des partis, il faut une pensée qui soit universelle, il ne faut pas s'aliéner les indépendantistes potentiels de gauche, de droite ou du centre et j'ajouterai la boutade, pas plus qu'il ne faut négliger ceux de l'arrière ou de l'avant.
Vous aurez donc compris que je travaille sur la pensée indépendantiste (pas le projet de pays, plus simple que ça, « c'est quoi l'indépendance») et que je cherche à élaborer une pensée cohérente. Je vous rappelle également une de mes thèses : il n'y a tout simplement pas assez d'indépendantistes au Québec et la réunion de tout ce qui est nationaliste ne suffirait probablement pas à garantir l'élection, même minoritaire, d'un gouvernement «souverainiste». Je vous rappelle cela parce qu'il y a une idée dans l'air qui stipule que si nous étions tout «unis», nous serions majoritairement plus forts. Même si je doute que nous ayons ce poids mathématique (ADQ +Les libéraux = plus de 50% du vote, ex. 63% en 2007), cette union serait déjà plus facile avec une pensée claire. Une augmentation du nombre d'indépendantistes communiquant une vision claire permettrait à ces derniers d'agir comme des «leaders d'opinion» lors des prochains mouvements politiques, ce qui risque de provoquer des changements en notre faveur et de nous redonner l'initiative. Nous pourrons enfin ravoir ce «bandwagon effect» pour l'indépendance. Pour l'instant, je suis loin de mon objectif, je ne m'adresse qu'aux «intellectuels», mais c'est à partir de ce travail que je peux raffiner cette pensée pour une version «grand public». Je vous invite, pour comprendre cela, à visiter mon analogie au hockey dans le texte « Coeur de la pensée indépendantiste ». C'est aux pages 8-9 de la version word (que vous pouvez télécharger en cliquant sur l'icône). http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste
Maintenant, je ne fais pas que chercher à bâtir une pensée cohérente, je traque aussi les vices dans la pensée du mouvement. Je vous le dis, pour moi, une pensée est l'armature de tout projet. Et une pensée faible, c'est une organisation faible.
Je ne critique pas vos revues de presse ainsi que vos analyses de l'économie et de l'actualité internationale, je les trouve admirables et vous faites un travail de moine.
Toutefois, en ce qui a trait à l'indépendance du Québec, dans sa relation de subordination avec le Canada il y a des choses que vous répétez souvent, et je présume, parce que vous les répétez, qu'elles sont importantes.
Ce que vous dites, essentiellement, c'est que le Canada est sur le point d'imploser, qu'il ne pourra faire face aux tempêtes économiques prochaines et que les Québécois, pour sauvegarder leur modèle, devant les cendres canadiennes, se tourneront naturellement vers l'indépendance.
En somme, vous donnez au Canada le fardeau de construire l'argumentaire indépendantiste :
À travers le thème des élections :
«Les résultats des élections mettent en relief comme elle ne l’a jamais été toute l’ampleur du fossé qui sépare les Québécois et les Canadiens sur le plan des valeurs et de leur vision respective de l’avenir du Canada.»
À travers le thème des valeurs :
«Les Québécois privilégient majoritairement les valeurs sociales-démocrates qui vont justement à l’encontre du credo du Parti conservateur canadien, des lucides et de la nouvelle droite.»
Ici je vous ferais remarquer que bien des Québécois sont lucides et conservateurs et que votre argumentation ne permettrait pas qu'ils se reconnaissent dans le mouvement. Pour ma part, je veux faire l'indépendance avec mon bras gauche et mon bras droit. Je veux que des gens qui votent d'ordinaire pour Maxime Bernier, votent pour l'indépendance.
À travers le thème de la péréquation :
«Ce n’est pas parce que l’enjeu de la péréquation n’est pas « sexy » qu’il n’est pas le plus déterminant de tous. Depuis le temps qu’on nous bassine avec le fédéralisme rentable.»
« Dans les années qui viennent, la preuve de la rentabilité du fédéralisme va être très difficile à faire, et la preuve de sa non-rentabilité va être beaucoup plus facile à faire. C’est aussi la fin du chantage à l’exode, car la vie ne sera pas plus facile ailleurs. En fait, elle pourrait même l’être moins, si l’on en juge par le renversement de négatif à positif du solde migratoire interprovincial depuis deux ou trois ans. Quand je dis que la conjoncture ne sera jamais meilleure pour que le Québec devienne indépendant, c’est de ça que je parle. J’espère qu’il y a quelqu’un qui m’entend.»
Bon on était la minorité la mieux entretenue au monde et maintenant on sera un peu moins bien entretenu. Toutefois, la santé de la province fera en sorte que plein de gentils jeunes Canadiens anglais vont venir profiter de «Montreal» (sans accent). Le mot se dit, d'un océan à l'autre, chez les jeunes qui ne veulent justement pas du Canada d'Harper qu'un Canada vraiment intéressant existe au milieu du Saint-Laurent. Donc qu'allons-nous faire? Juste pour cet afflux, nous devons nous assurer que des jeunes Québécois seront de plus en plus indépendantistes. Or, l'arrivée de tous ces «hipsters» les convainc plutôt qu'ils doivent être eux-mêmes des parfÂts bilingues et des citoyens du monde, une grande partie voit le combat indépendantiste comme quelque chose de ringard. De plus ils ne sont que très peu politisés, on n'est plus dans les années 70, à l'heure où tout le monde s'intéressait à la politique.
Malheureusement, c'est plutôt André Pratte qui donne le ton des préoccupations des nouvelles générations et son éditorial du vendredi 17 juin donne une idée de l'argumentaire auquel nous devons nous opposer :
« Une part de ces deux peuples rêve toujours d’indépendance, mais la majorité estime que, étant donné ses acquis déjà considérables, elle a aujourd’hui trop à perdre dans une telle aventure.
Chez nous, l’argumentaire indépendantiste était plus solide dans les années 1950, alors que les Canadiens français étaient victimes de discrimination systématique, notamment dans le domaine économique, et que la langue française semblait vouée à la disparition. Rien de cela ne subsiste, malgré la persistance d’inquiétudes normales et légitimes pour toute minorité.
L’appartenance à la fédération canadienne provoque certes des frictions et des frustrations, mais les Québécois peuvent seulement constater que sous ce régime, ils jouissent d’une qualité de vie que leur envient les citoyens de la plupart des pays souverains de la planète.
Face à cette situation, les souverainistes doivent démontrer que la vie serait encore meilleure dans un Québec indépendant. Or, cette démonstration est impossible à faire.»
Je ne suis évidemment pas d'accord avec Pratte, mais je pense qu'il touche là un véritable bobo et que la question qu'il pose est véritablement plus significative que ce que peut faire le Canada.
Et enfin le thème de l'identité canadienne :
«Alors si vous vous imaginez un seul instant que la remise en question des institutions qui va s’opérer à l’échelle mondiale va par quelque miracle épargner la couronne britannique, vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate.
À ce moment-là, dans un avenir pas très lointain, le Canada découvrira qu’il s’est assis sur une branche bien précaire, et la chute du symbole préfigurera celle du pays.»
De mon côté, je vois que le Canada réussit très bien à se forger une identité en se passant du Québec et en faisant un deuil admirable de l'univers de Trudeau. Si la politique étrangère du Canada est tournée vers l'Angleterre pour le long terme, alors les nouvelles appellations sont probablement bonnes pour le Canada. Un Canada qui va profiter des troubles à travers le monde pour consolider son obsession pour la sécurité et qui va accroitre son soutien au complexe militaro-industriel, lequel garantira la création d'un lobby extrêmement puissant. Le caractère «royal» et durable des valeurs et de l'image dont se dote le Canada est justement une protection et la pointe de l'iceberg d'une dimension culturelle qui faisait défaut au Canada des conservateurs. Désormais, ils ont aussi les Jets de Winnipeg qui arboreront un logo qui est un clone du logo conservateur. Ce lobby jouera aussi contre nous, le Canada met des milliards dans l'équipement militaire, 500 millions serviront probablement de propagande pour continuer la chose. Le Québec c'est 20 à 25% des revenus, il vont protéger cette source...
Je vois donc que le Canada est capable d'agir culturellement pour soutenir l'intégration économique de ses politiques et qu'il est en train de bâtir une synergie entre le sa politique intérieure et sa politique extérieure.
Nous n'avons rien de tel au Québec et j'ai bien peur que nous soyons bientôt en mesure d'observer le contraste. Pour l'instant, nous trouvons cela ringard, mais dans 5 ans, quand la réalité «Royale» de cette propagande commencera à faire son effet, quand vous verrez de jeunes Québécois porter peut-être innocemment des gilets de l'armée de l'air, vous réviserez peut-être votre jugement. Les logos sont puissants et l'armée fait du recrutement dans les cégeps et les universités, les nouveaux seront imposants et attrayants pour des jeunes non politisés.
Alors en conclusion, je le répète, je cherche une pensée indépendantiste cohérente, claire et je ne crois pas qu'il soit productif de prophétiser les diverses chutes du Canada et d'espérer que ces dernières vont provoquer des bouleversements qui nous seront favorables. Cette perspective relève de l'attentisme et il nous faut plutôt développer des initiatives et construire un discours qui sache faire la démonstration que l'indépendance a de la valeur en elle-même. L'indépendance est un risque que l'on prend et il faut vaincre la peur, les arguments devront donc être puissants. Comme nous ne pourrons faire la démonstration que nous serons vraiment matériellement mieux qu'en restant dans le Canada, au coeur des crises que vous nous prévoyez -vous savez que le réflexe en période de trouble c'est de chercher la stabilité-, il faudra d'autres arguments. En effet , l'accès à l'indépendance se fera forcément dans un climat instable et il sera tout à fait légitime, qu'on refuse de nous suivre si on montre simplement que ça va mal dans le Canada et que l'on change finalement «4 trente sous pour une piastre». « Pourquoi tout chambouler en période d'instabilité, on n'est une minorité, mais on est "ben", on n'est mieux qu'ailleurs dans le Canada, pourquoi se séparer».
Il faut bâtir un argumentaire qui sache répondre à cette question et même si j'ai des réserves sur votre «packaging», vous avez dit vous-même qu'il fallait renouveler le discours. Or quand je lis les analyses plus politiques, quand je lis les textes du président du RIN, je vois une rhétorique qui laisse au Canada le soin de faire la démonstration des vertus de l'indépendance.
Les prémisses qui découlent de cette conception seraient que les forces politiques seraient en quelque sorte statiques, mais que l'électorat peut être attiré, selon les circonstances d'un bord ou de l'autre. Dans cette optique, on analyse la géopolitique et les grandes tendances de manière à lire le contexte et à proposer des stratégies pour en profiter.
Je ne suis pas de cette école, elle est nécessaire, mais secondaire. En effet, elle contient le germe d'une abnégation, de l'idée selon laquelle on ne peut jouer sur la composition même des orientations politiques de la société. Je crois au contraire que l'on peut former des indépendantistes et qu'augmenter leur nombre est la seule façon de nous sortir collectivement du marasme. Ce travail demande de la rigueur, de la patience et des buts clairs. C'est également une tâche titanesque, mais heureusement nous avons des jeunes comme Catherine Dorion et ses amis pour nous motiver.
Sauf que nous ne pouvons, d'une manière biblique, «attendre la chute de la branche symbolique sur laquelle est assis le Canada». Je sais que vous ne nous dites pas « d'attendre », mais il y a une pensée magique inhérente dans votre texte, et le Québec (et le mouvement indépendantiste) s'est nourri de ce genre de pensée.
La seule façon par laquelle «émergera lentement et majestueusement le Québec», c'est si 50 000 militants orchestrent cette élévation en dirigeant le mouvement de 3 000 000 de Québécois. Et je pense que l'on va être trop occupé à mettre ce Québec debout pour « être saisis par le fracas de la chute du Canada».
Maintenant, je ne vous écrirais pas si ces analyses sur la faiblesse du Canada étaient anecdotiques par rapport à la masse de vos écrits et de vos actions pour guider les militants. Toutefois, c'est parce que le coeur de votre argumentaire se résume en définitive à nous dire que le Canada s'écroulera bientôt ou que la conjoncture n'aura jamais été meilleure.
La conjoncture serait pourrie pour nous et le Canada nous administrerait très bien, avec compétence et compréhension que l'impératif de faire l'indépendance et de former des indépendantistes serait le même. La pensée indépendantiste doit s'appliquer à divers contextes, sinon elle n'est pas universelle.
Ne prenez donc pas ma critique d'une manière personnelle, je suis anonyme justement pour éviter les guerres d'ego. La seule chose qui m'intéresse est rendre impeccable la pensée indépendantiste, alors en prenant en compte tout ce que vous faites je vous rappelle ce que vous avez écrit :
«À titre de président du RIN d’abord, et à ce titre, comme membre du réseau Cap sur l’indépendance qui se préoccupe justement des questions que vous vous posez, qui développe des solutions dans le sens de celles que vous souhaitez, et à l’élaboration desquelles je contribue en tant que membre du comité de stratégie.»
Et bien c'est justement dans la dimension stratégique que je m'inquiète de «l'influence biblique» de votre pensée, vous pouvez me rassurer en répondant aux questions suivantes qui sont les mêmes que celles posées dans le dernier commentaire et auxquelles vous n'avez pas répondu :
« Je ne tire pas de conclusion, à la lecture de vos analyses, qui me permettrait d’accroitre la diffusion et la compréhension de l’idée d’indépendance.
Comment vos idées nous permettent-elles de former des indépendantistes convaincus et cohérents ? C’est ce que j’aimerais savoir ?
Et si le Canada anglais repeignait tout en vert pâle, qu’est-ce que ça changerait pour nous ?»
Vous dites que vous vous inspirez de Séguin, mais dans ce texte, en dépit d'une recherche documentaire rigoureuse, vos arguments, en ce qui a trait au Canada, restent cantonnés dans le deuxième niveau de lutte et dans les oppressions accidentelles (incompréhension par rapport à l'identité), je cherche de mon côté des exemples qui permettront aux Québécois de voir l'avantage d'agir par eux-mêmes. (pour les lecteurs, consultez http://www.vigile.net/Les-trois-niveaux-de-lutte-de)
Comme nous ne décidons rien pour l'armée, que l'on peigne des armoiries royales ou un castor lubrique sur les avions ne changera strictement rien pour les Québécois, c'est pourquoi les orientations de politique étrangère et l'attrait pour la monarchie du Canada anglais ne va rien provoquer, sinon que de l'indifférence chez le Québécois moyen. Il trouvera cela étrange, peut-être moron, et puis il va faire le ménage de son garage et laver son char, comme d'habitude.
Les arguments du deuxième niveau de lutte sont donc noyés par l'indifférence et cette indifférence est provoquée par l'aliénation québécoise au «troisième niveau de lutte», mais vos «prophéties» ne me permettent pas de voir comment nous agirons pour sortir les Québécois de leur torpeur et leur faire voir qu'ils sont oppressés et qu'ils peuvent collectivement agir par eux-mêmes et s'épanouir.
Voulez-vous me l'expliquer?
Sachez que j'ai une grande sympathie pour vous et que c'est uniquement pour parfaire la «dialectique» de l'indépendance que critique les textes. Les indépendantistes sont mes amis et entre amis, nous devons nous dire la vérité. Le Québécois n'aime pas «la chicane», mais il faut éprouver nos doctrines, si elle ne sont pas d'une logique implacable, elles seront battues, et nous avec.
Salutations!
@ Richard Le Hir Répondre
20 août 2011Réponse @ l’Engagé
Mais quelle mouche vous a donc piqué ?
Vous êtes en train de me faire un procès parce que j’ai l’audace de ne pas regarder le monde à partir de mon nombril.
Je m’intéresse à ce qui se passe dans le monde parce que je suis convaincu que ce qui s’y passe va avoir des répercussions chez nous et sur nous. Et j’en suis bien davantage convaincu que du contraire.
Et si, comme vous le suggérez, ça fait au moins 10 fois que je parle de l’implosion du Canada, c’est tout simplement que ça fait au moins 10 fois que l’actualité m’en fournit l’occasion. Ce fait à lui seul devrait suffire à vous mettre la puce à l’oreille. Jamais en si peu de temps l’occasion nous a-t-elle été donnée de voir apparaître autant de signes que l’ordre établi, y compris chez nous, était sur le point de changer.
C’est tout de même quelque chose de pas ordinaire, ça.
Alors oui, j’en parle, même s’il vous semble que je me répète. Étant du monde de l’enseignement, vous devez sûrement connaître la valeur de la répétition et d’expliquer la même chose de plusieurs façons différentes. Et, plus prosaïquement, depuis quand un seul coup de marteau suffit-il à enfoncer un clou, surtout, comme c’est le cas, quand il s’agit d’un gros clou.
Quoique vous en disiez, le peuple Québécois chemine. Il ne le fait peut-être pas de la façon méthodique et ordonnée que vous souhaiteriez, mais il chemine. Et certaines manifestations que vous tenez pour erratiques en sont la meilleure preuve. Peut-être sont-elles un signe que la prochaine révolution en sera une vraie et qu’elle ne sera pas aussi tranquille que la dernière. Peut-être est-ce justement une raison de penser qu’elle pourrait réussir.
Et puis, votre interpellation suppose que mon action se limite à ce que j’écris sur Vigile. Figurez-vous que je ne vous ai pas attendu pour joindre le geste à la parole. À titre de président du RIN d’abord, et à ce titre, comme membre du réseau Cap sur l’indépendance qui se préoccupe justement des questions que vous vous posez, qui développe des solutions dans le sens de celles que vous souhaitez, et à l’élaboration desquelles je contribue en tant que membre du comité de stratégie. Et oui, nous nous inspirons de l’enseignement de Maurice Séguin. Êtes-vous rassuré ?
Ouvrez vos yeux plus grands, vous verrez qu’il se passe bien des choses dont la réalité et la portée vous ont échappé jusqu’ici.
Richard Le Hir
Jean-François-le-Québécois Répondre
19 août 2011«Tant d’efforts pour développer une identité canadienne distincte effacés d’un trait de plume et envoyés dans les poubelles de l’histoire.».
Mais, au fond, c'est excellent! Plus le gouvernement central actuel se montrera réactionnaire, passéiste, en manque de symboles identitaires, etc, moins les Québécois se sentiront chez eux dans cet ensemble canadien nostalgique de l'époque où l'on nous appellait les «White niggers of America»!
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Puis Jean Charest qui ne cesse de leur envoyer le message suivant sur la reconnaissance de la nation dans leur constitution.
Moi Jean Charest je n'entreprendrais et ne ferais quoique ce soit tant que le Canada n'auras pas envoyé des signaux comme quoi il est pret a réouvrir la constitution.
Le Canada lui dit ...merci Jean c'est comme cela que l'on t'aime.
C'est pas des farces ,Jean Charest qui dit attendre la permission du Canada qui ne viendras jamais pour se pencher sur la nation a inclure dans la constitution selon une demande des jeunes fédéralistes libéraux du Québec.
Jean Charest s'engage a ne jamais le demander au roc et le roc s'engage a ne jamais le demander a Charest.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
19 août 2011Harper sort le Québec du Canada. Faut il s'en plaindre:
....
The Globe and Mail
Harper spins a new brand of patriotism
Stephen Harper is working to recast the Canadian identity, undoing 40 years of a Liberal narrative and instead creating a new patriotism viewed through a conservative lens.
Restoring the “royal” prefix to the navy and air force this week is just part of the Prime Minister’s attempt at “creating a new frame” for Canada and Canadians.
(...)
“What we’re seeing is the emergence of a new patriotism or at the very least a small-c conservative alternative to the established Liberal narrative about Canada,” says Patrick Muttart, the former deputy chief of staff to Mr. Harper and key election strategist, who now works for a public strategy firm in Chicago.
(...)
Canada is more, he says, than hockey, “saying ‘eh’ a lot” and drinking Tim Hortons coffee.
(...)
Before the last election campaign, Pierre Poilievre, an Ottawa MP and Mr. Del Mastro’s predecessor, was asked to write a section for the Conservative’s platform dealing with the theme of “standing on guard for the country” and “renewed patriotism founded in our traditions.”
(...)
No surprise that it was directed, in part, by two men, who share the Prime Minister’s passion for the monarchy, history and national symbols: Immigration Minister Jason Kenney and his senior adviser, Chris Champion, who last year published the book, The Strange Demise of British Canada: The Liberals and Canadian Nationalism 1964 - 1968.
(...)
Look for more of the same, says the University of Calgary political science professor, pointing also to the government’s plan to add more seats to Ontario, Alberta and British Columbia but not to Quebec.
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/ottawa-notebook/harper-spins-a-new-brand-of-patriotism/article2135876/
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Je ris dans ma barbe en observant le comportement "red neck" des conservateurs colonisés de l'ouest présentement à Ottawa. Ils croient dur comme fer avoir le champ entièrement libre pour assoir leur vision rétrograde en omettant entièrement le Québec dans leur agir.
Ils ne sont aucunement conscient qu'ils préparent de la meilleure manière l'indépendance du Québec qu'ils croient pourtant taire en nous ignorant.
Je préfère me taire et laisser monter, lentement mais sûrement, la colère d'un tout un peuple, à l'endroit des "représentants" de Sa Majesté!
La monarchie disparaîtra en laisser s'élever la République sur ces ruines.
De Soulanges,
Normand Perry.
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Nos voisins Canadians ont aussi un problème d'identité. La majorité est incapable de se trouver des ancrages autrement qu'en s'identifiant à la pureté de la race blanche et anglophone. Pour beaucoup de conservateurs, le réflexe de s'accrocher désespérément aux symboles de la monarchie britannique leurs permets de se différentier des américains. Mais il n'est bien sûr pas question de tenir en compte la présence francophone qui pour eux représente un corps étranger.
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Le retour de la monarchie c'est du bonbon pour nous.
J'en ai parlé dernièrement
http://www.vigile.net/Les-PQwees-et-le-retour-des-Royals
80% des Québécois sont contre la monarchie. Difficile de trouver meilleur sujet pour sortir de l'immobilisme paulinien.
Je prépare un petit projet sur le sujet. Un projet mariant monarchie, pq, bloc, politique et action citoyenne.
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011De plus, le parti conservateur se veut le suprême gardien de statu quo socio-économique et du maintien des divisions socio-économiques actuelles qui font l'affaire de ceux qui pour le moment ont encore la belle vie (et qui sont l'électorat du parti conservateur).
Ainsi les conservateurs se doivent d'être toujours positifs pour continuer à plaire à leur électorat même s'ils savent au fond que les choses se détériorent. (C'est ce que l'on peut appeler un mensonge dans le but de rendre les gens heureux (leur électorat)).
(Voir l'article: "Même les journaux "mainstream" le disent : le vote conservateur a été celui des régions prospères."
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article116725)
Voilà pourquoi le ministre Jim Flahery "se veut rassurant" comme dit l'article suivant sur l'économie du pays:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2011/08/19/006-temoignages-flaherty-carney.shtml
Bref, les conservateurs mènent une politique strictement électoraliste et gouvernent strictement en fonction de leur électorat qui est presqu'exclusivement à l'extérieur du Québec.
L'engagé Répondre
19 août 2011Bonjour Monsieur Le Hir,
C'est au moins le dixième texte tiré de votre plume où vous prédisez que le Canada va s'écrouler et que cet effondrement permettra au Québec d'émerger.
Le fait que vous ayez raison au niveau macroéconomique mondial ne fait pas de vous un prophète pour le plan politique.
« Alors si vous vous imaginez un seul instant que la remise en question des institutions qui va s’opérer à l’échelle mondiale va par quelque miracle épargner la couronne britannique, vous vous mettez le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate.
À ce moment-là, dans un avenir pas très lointain, le Canada découvrira qu’il s’est assis sur une branche bien précaire, et la chute du symbole préfigurera celle du pays. Aussi indépendantistes que nous soyons, nous serons saisis par le fracas. Des débris empoussiérés émergera lentement et majestueusement le Québec. »
On a probablement le pire gouvernement canadien de l'Histoire, le plus antidémocratique, le plus étranger. Pourtant le mouvement indépendantiste vit une crise sérieuse.
Ce qui se passe au Canada et l'appui à l'indépendance ne sont pas corrélés, parce que pour citer Falardeau, « [l'indépendance] n'est pas une marque de yogourt ». Embrassez l'espérance et le messianisme ne permettra pas à l'indépendance de se réaliser et s'il faut attendre des remises en questions mondiales pour que le peuple Québécois daigne réfléchir et changer son statut, c'est le signe d'une grande fatigue et d'une grande passivité. Donc la question essentielle me semble de nous interroger sur les moyens à prendre pour transformer cette faiblesse.
Le Canada anglais décide par lui même dans les domaines politiques, économiques et culturels, et ce, à l'extérieur comme à l'intérieur, ce qui le rend capable d'une grande souplesse et lui permet d'être infiniment plus puissant que notre petite administration provinciale. Il a plus de moyens que nous pour faire face à la crise.
Pire, vos prédictions camouflent une pensée dangereuse : si les intérêts du Canada étaient solubles et que le pouvoir Canadien prenait des décisions en accord avec les valeurs des Québécois, l'indépendance ne serait donc pas nécessaire. Pourtant le Québec demeurerait subordonné et continuerait de subir une oppression essentielle.
J'en conclus dans vos textes que le Canada administre le Québec avec incompétence et dans l'incompréhension. Jusqu'ici, ça n'a pas été suffisant pour former au Québec une véritable majorité indépendantiste. «La tempête» frappera tout le monde alors par quel changement le Québec pourra profiter cette fois-ci des mauvaises décisions du Canada?
Meech n'a pas suffit, les «oui» au coeur des troubles n'étaient pas des «oui» solides, l'appui à l'indépendance devrait donc être bien plus enraciné et je ne tire pas de conclusion, à la lecture de vos analyses, qui me permettrait d'accroitre la diffusion et la compréhension de l'idée d'indépendance.
Comment vos idées nous permettent-elles de former des indépendantistes convaincus et cohérents? C'est ce que j'aimerais savoir?
Et si le Canada anglais repeignait tout en vert pâle, qu'est-ce que ça changerait pour nous?
Jean-Claude Pomerleau Répondre
19 août 2011Un pays colonisé
(Yves Boisvert)
(...)
Cela semble parfaitement cohérent historiquement parlant. Mais la célébration de la fondation de l'identité canadienne ne devrait pas aller de pair avec la célébration d'une reine d'outre-mer qui dirige ce pays, fut-ce uniquement sur papier.
Faire venir la Constitution canadienne à Ottawa n'a apparemment pas suffi à décoloniser les esprits.
La nouvelle mise en valeur, au Canada, des symboles monarchiques renforce moins la «fierté» que la médiocrité nationale. L'idée que ce pays n'a pas totalement accouché de lui-même.
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/yves-boisvert/201108/17/01-4426801-un-pays-colonise.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_aujourdhui-sur-cyberpresse_267_accueil_ECRAN1PO
.....
La fin du Canada de Trudeau: Grande désolation pour la brigade à plumes de Gesca-La Presse; et aussi pour Le Devoir qui n'a rien compris:
Le Devoir: Harper le rétrograde.
http://www.ledevoir.com/politique/canada/329527/marine-et-aviation-royales-retrograde-harper
Éditorial qui donne une idée de la confusion politique de ce journal: Harper déconstruit le Canada de Trudeau, pour en reconstruire un autre avec les symboles qu'il a trouvé au le grenier. Et pourquoi pas, avec l'intégration bientôt dans le patrimoine d'une institution culturelle canadienne plus actuelle: Tim Horton. Et un slogan: My name is Joe and I drink beers ! (en référence à une réclame de bière qui faisait vibrer la firbre patriotique canadian).
Bnne nouvelle pour le Québec
Pour la première fois depuis 260 ans les anglais peuvent se définir, dans leur Canada, sans nous. Goode riddance. À nous de se définir sans eux. Vous ais-je parler de la mitose: Le processus de la division naturelle des cellules en biologie. C'était la conclusion de mon texte: La fin du Canada de Trudeau:
http://www.vigile.net/La-fin-du-Canada-de-Trudeau
La suite: Harper, un allié objectif Royal
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Le capitalisme, c'est le système dans lequel nous sommes, a choisi dans le passé, une solution simple et efficace pour nettoyer les dettes, la guerre, accompagnée comme toujours de la montée des haines et des mouvements extrémistes et nationalistes. Il suffit de regarder ce qui se prépare en Europe, la montée des nationalismes en Finlande, en Flandre, en France (front national), Ligue du Nord en Italie, en Pologne (Parti Paysan), les replis identitaires, les dominos sont en train de se mettre en place...Tant qu'à nos voisins du Sud les candidats républicains actuels, à la présidence des Etats-Unis sont, peut-être à l'exception de Mitt Rommey, des fous furieux ivres de nationalisme, de rêve de puissance évanouie, le tout associé à une solide haine de ce qui n'est pas blanc (même si on le professe pas sur les toits...) et d'un syncrétisme religieux excluant tout ce qui n'est pas chrétien ou juif...., remettant en cause les avancées démocratiques (droits des femmes, avortement, etc.).
Comme le disait Einstein, je ne sais si la prochaine guerre se fera avec des armes atomiques, mais celle d'après se fera avec des lances-pierres...
Le choix du gouvernement conservateur est nécessaire pour plaire à la minorité orangiste et royaliste résidant en Ontario, et vise à supprimer de la mémoire collective, les étapes entreprises par Trudeau, etc...Une revanche faiblarde...et franchement aller se faire trouer la peau en Irak en s'appellant le Royal Marine Commando ou le Marine Commando...qui s'en occupe ? Un choix conservateur, rien de surprenant ici, c'est aussi pathétique et vermoulu que le système politique britannique, sa chambre des communes, ses pompes et ses ors...
Tant qu'a savoir si le Québec va naître de ces cendres tel un phénix, suite à une crise mondiale, c'est un pari aussi sensé et valable que de parier pour tout autre chose..ou son contraire...qui aurait pu prévoir l'enchainement des évenements ayant donnés lieu à la guerre de 14-18 ?
La peur collective est mauvaise conseillère.
Archives de Vigile Répondre
19 août 2011Monsieur Le Hir,
Je crois que le moment choisi n'est peut-être pas le pire si l'on se place du point de vue du gouvernement du procurateur Stephen Harper.
L'idée est justement de montrer à la population que les choses ne vont pas si mal. Et pour les Canadiens-Anglais et même pour une bonne partie des Néo-Canadiens de deuxième et troisième génération, le temps où le Canadien était considéré "sujet britannique" (comme c'était d'ailleurs mentionné sur les passeports canadiens dans les années 1960 et 1970) était la belle époque d'après-guerre alors que l'économie roulait à plein et que c'était quasiment le plein emploi.
Cela fait comme redonner confiance à une bonne partie de la population canadienne.
Ceux qui détiennent le pouvoir partout en Occident présentement sont des représentants de l'Empire capitaliste et sioniste qui règne et impose ses valeurs partout.
Ces valeurs ne sont pas la justice sociale et l'identité nationale mais le "mérite", la science, le cosmopolitisme, le multiculturalisme et une certaine superficialité, tout ça enrobé dans un certain concept de "respect et d'ordre" pour protéger les acquis de ceux qui ont du "mérite".