Alors que des critiques se font encore entendre quant à la transparence du nouveau Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), la directrice a une fois de plus clamé la légitimité de l’organisme qui entre en fonction le 27 juin.
«Depuis mon entrée en fonction, j’ai rencontré plusieurs corps de police et énormément de gens. Tout le monde réalise que notre société est rendue là. Notre société veut de la transparence et c’est la raison d’être du BEI», a dit la directrice Madeleine Giauque, lors d’une rencontre avec les médias aux bureaux de l’organisme hier.
Le BEI, qui commencera ses activités officiellement le 27 juin prochain, sera chargé d’enquêter sur le travail des policiers impliqués dans des événements où des citoyens sont tués ou blessés.
Ce type d’enquêtes est actuellement confié à un corps policier autre, une façon de faire qui a souvent soulevé de nombreuses critiques, notamment en ce qui concerne l’indépendance du processus.
Malgré tout, plusieurs ont soulevé un doute quant à la transparence du BEI. Cette semaine, la Ligue des droits et libertés a déploré que l’organisme ne bénéficie toujours pas de la latitude nécessaire pour agir en toute impartialité et transparence.
L’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) a pour sa part publié un communiqué hier, dénonçant le fait que le projet de règlement sur le déroulement des enquêtes indépendantes allait manifestement à l'encontre des droits fondamentaux des policiers.
«On interprète la loi autrement, a indiqué Mme Giauque. Il est possible que certains policiers aient des réticences, mais il nous appartiendra de les vaincre et d’expliquer notre mission ainsi que notre façon de voir les choses.»
Parmi les mesures annoncées afin d’assurer le maximum de transparence lors de leurs enquêtes, Mme Giauque a notamment indiqué que les anciens policiers employés par le BEI ne pourront agir comme enquêteur principal lorsqu’un corps de policier où ils ont déjà œuvré sera impliqué.
Un enquêteur civil sera aussi toujours jumelé à un enquêteur détenant une expérience policière.
«Quand un événement survient, il est essentiel que nous soyons impartiaux et que nous attendions ce que les faits nous révèlent avant de prendre une décision», a-t-elle ajouté.
Le Bureau des enquêtes indépendantes en chiffres:
- 26 employés dont 16 enquêteurs
- 9 d’entre eux sont d’anciens policiers
- 2 superviseurs (anciens policiers)
- Formation universitaire théorique et pratique de 498 heures
Les enquêtes indépendantes en chiffres (du 6 janvier 2012 au 10 juin 2016):
Statistiques par région:
- Montréal: 20 %
- Montérégie: 15 %
- Nord-du-Québec: 9 %
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