Dessau fait son mea culpa à cinq municipalités

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Une cinquième firme d'ingénieurs remboursera le bien mal acquis





Hugo Joncas et Jean-Louis Fortin



Une quatrième firme de génie impliquée dans les scandales de corruption fait son mea culpa. Le Groupe Dessau inc. offre de rembourser Montréal, Québec, Laval, Gatineau et Lévis.




Après CIMA +, SNC-Lavalin et le groupe Roche (aujourd’hui Norda Stelo) et trois compagnies de construction, la firme reconnaît elle aussi avoir obtenu frauduleusement des sommes dans le cadre de contrats publics.




«Dessau demande une quittance globale», dit Anne Dongois, porte-parole du Bureau de l’administrateur du programme de remboursement volontaire (BAPRV). D’autres organismes publics pourraient donc lui réclamer des sommes.




Dessau a vendu tous ses actifs, et la division du génie est allée à l’albertaine Stantec, en 2014. Le Groupe a gardé l’argent pour faire face à son passif.




«Nos juricomptables font des analyses et arrivent à des recommandations», explique l’un de ses dirigeants, François Dionne. C’est eux qui ont recommandé d’inclure ces cinq villes dans son avis au BAPRV.




Cartel des ingénieurs




L’ex-vice-président de Dessau, Rosaire Sauriol, a été arrêté et accusé de fraude en 2013 pour son implication alléguée dans le réseau criminel de partage des contrats qu’aurait dirigé l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt.




À la commission Charbonneau, en 2013, Sauriol a admis avoir participé à un cartel de firmes de génie qui se partageaient les contrats publics à la Ville de Montréal, en échange de financement politique illégal.




Il a notamment expliqué avoir fourni plus de 400 000 $ en comptant pour le parti du maire Gérald Tremblay. Il remettait les enveloppes à Bernard Trépanier, l’argentier d’Union Montréal surnommé «monsieur 3 %» en référence à la ristourne fournie par les firmes en échange de contrats.




Dessau aurait fait pour plus de 2 M$ de fausses facturations pour se procurer l’argent comptant nécessaire au financement illégal, selon Sauriol.




Les bureaux montréalais de Dessau ont également été perquisitionnés en 2015 par l’Unité permanente anticorruption dans le cadre de son enquête sur le scandale des compteurs d’eau.








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