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Jack Layton refuse de critiquer les candidats de son parti qui prennent des vacances pendant la campagne.
Photo: Andrew Vaughan, PC

Paul Journet La Presse (Winnipeg) Pendant que leurs rivaux cognent aux portes de leur quartier, des candidats du NPD prennent des vacances à Las Vegas ou en République Dominicaine. Mais cela ne semble pas déranger Jack Layton. Il refuse de les condamner. Ni même de les critiquer un peu.
Il jette tout le blâme sur notre système électoral. «Nous n'avons pas une date fixe pour les élections. C'est ça le problème pour les familles et les gens du vrai monde», a-t-il justifié ce matin en point de presse à Winnipeg, après un rassemblement avec environ 400 militants.
En fait, même si les élections canadiennes se déroulaient à date fixe, comme c'est le cas aux États-Unis, cela n'aurait rien changé cette année. Si des élections ont été déclenchées, c'est parce que M. Layton et les autres partis d'opposition ont renversé le gouvernement conservateur minoritaire pour ses outrages au Parlement, un précédent historique.
Ce matin, on apprenait que Ruth-Ellen Brosseau, candidate dans Berthier-Maskinongé, est en vacances à Las Vegas. Mère célibataire et assistante-gérante au Oliver's Pub dans l'Outaouais, elle avait apparemment obtenu un bon tarif pour ses vacances et a refusé de les annuler. Selon le Globe & Mail, son patron ignorait même qu'elle était candidate.
Plusieurs autres candidats ne participent pas aux débats en Mauricie.
Ce n'est pas la première histoire du genre. Plus tôt durant la campagne, Jim Koppens, candidat du NPD dans le comté ontarien de Ajax-Pickering, a passé une semaine en République dominicaine avec sa famille. Ce boucher d'un Loblaws de sa circonscription n'avait pas pris d'assurance-voyage.
M. Layton avait aussi refusé de le critiquer. Il avait aussi justifié son absence en critiquant les élections à date fixe.
Depuis le débat des chefs, M. Layton critique l'absentéisme de Michael Ignatieff, qui a raté plus de 70% des votes en chambre depuis son élection. « Si vous ne vous présentez pas au travail, vous ne demandez pas une promotion ! », lance souvent M. Layton à son rival qui voudrait devenir premier ministre.
N'est-ce pas précisément ce qu'on observe avec les candidats du NPD ? M. Layton prétend que non. Il assure aussi ne pas présenter des candidats poteaux au Québec. « Nous avons des candidats du vrai monde. Ils peuvent représenter les citoyens de façon très efficace. On est fiers de notre équipe », a-t-il soutenu ce matin lors d'un point de presse, le seul de la journée.
Il s'est aussi vanté de compter dans son équipe des gens de formations variées, comme des professeurs, des leaders syndicaux ou autochtones, des étudiants et des politiciens municipaux.