La Syrie, Terre d’asile et de culture

Géopolitique — Proche-Orient


En dépit des difficultés qui secouent actuellement ce pays, la Syrie est un pays plus que beau et magnifique. Il est riche en culture, en hommes et il va vers l’avant et suivre la marche de l’histoire.
Fiers de leur pays, fiers de leur terre, les syriens disent que le nom de leur pays a été sculpté par le créateur sur le soleil qui ne se couche jamais. Leur confiance, leur enthousiasme et leur espoir d’une Syrie, moderne, diversifiée n’a jamais été entamé.
Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations et l’un des plus anciens peuples du monde antique. Il n’est pas étonnant d’entendre ses habitants répéter que leur pays est le berceau de la civilisation et à l’origine du premier alphabet du monde (1400-1300 Avant J.C.).

L’origine du nom « Syrie » n'est pas certaine. Il pourrait venir du grec ancien et désignerait à l’origine la terre d’Aram, mais Hérodote y voyait plutôt une forme abrégée d’Assyrie, tandis que les historiens modernes le font remonter à divers toponymes locaux. (www.fr.wikipedia.org/wiki/Syrie.)

Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la forme ni pour le contenu, dans les textes pré-hellénistiques. Bien établi dans l’usage officiel romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe.
La Syrie : Terre d’asile
En raison de sa situation géographique, un carrefour au cœur du Proche Orient, la Syrie et le peuple syrien partagent avec les grandes nations du monde une valeur humaine, éternelle et inestimable qui est d’être une terre d’asile pour des centaines de milliers de citoyens du monde.
Ainsi, dans les cent dernières années, la Syrie a accueilli des milliers d’arméniens déportées de chez eux après l’impensable génocide commis par les autorités Ottomanes. Le peuple de ce pays, doté d’une noblesse et d’une générosité exceptionnelle a défié le Sultan Ottoman, en refusant d’exterminer cette population qui arrivait par vagues, alors que leur pays était sous l’occupation turque. Un télégramme dans ce sens a été envoyé le 15 septembre 1915 à la préfecture d’Alep (Nord de la Syrie), par Talaat pacha, Ministre de l’intérieur, à Mustafa Abdulhaliq, le gouverneur turc à Alep et publié dans le magasine Historia.
Cent ans après, les arméniens sont complétement intégrés et font maintenant une partie du tissu social du pays. Certains parmi eux ont même occupé des postes importants au sein de l’Etat, comme à titre d’exemple le cas de l’ancien gouverneur de la belle ville balnéaire Tartous.
En novembre 1937, dans un souci d’apaisement avec la Turquie, la France sépare le territoire Sandjak de la Syrie (Alexandrette) et le cède à la Turquie. Une autre vague de citoyens le quitte et intègre leur patrie mère et y sont complétement intégrés. Cette séparation demeure un sujet de discorde entre les deux pays voisins bien qu’il soit tacite. Beaucoup des syriens originaires de cette région ou non ont toujours de l’amertume en pensant à cette séparation jusqu’à aujourd’hui.

Ensuite, en 1948, après la création de l’Etat d’Israël et l’exode de la population palestinienne, des dizaines de milliers d’exilés sont arrivés en Syrie trouvant ainsi une terre d’asile. Leur nombre aujourd’hui est proche de 500.000 citoyens.
En 2003, par centaines de milliers, des citoyens irakiens ont fui une guerre sanglante qui brulait tout sur son territoire. Les irakiens ont trouvé, eux aussi, auprès du peuple et du gouvernement syrien, les moyens de vivre, leur nombre avoisine UN MILLION ET DEMI. Là aussi, le peuple syrien a exprimé un courage et une dignité exceptionnelle pour recevoir ces frères réfugiés alors que les chars de Monsieur « Bush fils » opéraient très proche des frontières et exerçaient des menaces sur la Syrie.
Actuellement, vu la situation encore délicate et instable du pays de la civilisation mésopotamienne, ces citoyens s’intègrent petit à petit dans le pays, et le nombre de nouveaux petits syrio-irakiens n’a jamais été aussi important.
En 2006, suite à la guerre israélienne contre le Liban, 700.000 citoyens libanais ont fui le bombardement, trouvant en Syrie, le pays frère voisin, une terre de refuge et d’asile qui les a accueillis. Courageux comme chacun sait, ces libanais sont retournés chez eux dès que les agressions sont arrêtées afin de continuer à cultiver leur terre et rendre de nouveau la vie à leurs villes et leur villages.
La Syrie : Terre de culture
La vie culturelle en Syrie est abondante et riche en hommes célèbres et en événements. Il m’est impossible de la résumer. Toutefois, afin de porter à la connaissance des citoyens du monde une idée sur cette vie, j'ai choisi de vous présenter l’un de ces hommes, l’un de ces porte - paroles de la culture syrienne. Il s’agit d’Abû -l- Alâ’ Al Ma’arrî', poète et philosophe. Le fils d’une terre riche, qui, en offrant la vie à cet homme, a donné le meilleur d’elle-même. Le maître Abû -l- Alâ’, est une source de générosité éternelle, représentant de la pensée humaine éternelle.
Un choix qui m'a semblé approprié compte tenu de la richesse quantitative, qualitative, de la profondeur et de l'originalité de ses pensées. Il a été laïc, féministe (contrairement à ce qu’on dit), humaniste, démocrate, socialiste, il y a dix siècles, en pleine splendeur arabo-musulmane, à l’apogée de l’Islam.
Compte tenu de l’importance de ce poète - philosophe, j’ai réparti mon texte sur quatre parties que vous pouvez lire sur ce site, si vous le voulez, bien entendu.
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Fayez Nahabieh3 articles

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Fayez NAHABIEH. Ingénieur agronome, intéressé par les problèmes du Moyen-Orient, membre des Amis du Monde Diplomatique

Docteur de l’Institut National Agronomique Paris-Grignon
Ing.Agro. / DEA. Sci.A.





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