En cette fin d'année, l'heure est au bilan. La ministre des Affaires francophones de l'Ontario, Marie-France Lalonde, se dit fière des accomplissements de son gouvernement. Elle reconnaît toutefois qu'il reste encore beaucoup de travail à faire.
L'année 2017 a été une très bonne année pour la communauté franco-ontarienne, qui a vu plusieurs grands projets se concrétiser, a évalué la ministre.
« Regardons ce qu'on a fait au gouvernement de l'Ontario : on a travaillé, on a eu une vision et on a fait un plan », a-t-elle souligné. « La communauté a travaillé en partenariat avec le gouvernement et on est arrivé à de grands accomplissements. »
L'adoption du projet de loi 177, qui reconnaît le caractère bilingue de la Ville d'Ottawa et voit à la création d'une université francophone d'ici 2020, est ce qui retient particulièrement l'attention de la ministre Lalonde.
« La loi va obliger Ottawa à mettre en place un règlement sur le bilinguisme », a-t-elle affirmé. « La Ville en possède un actuellement, mais la loi va protéger cet acquis pour les générations à venir. »
Oui, c'est un symbole, mais c'est plus qu'un symbole parce que maintenant, c'est enchâssé dans la loi provinciale de la Ville d'Ottawa.
« On a entendu la communauté. Il y avait un désir fort de voir Ottawa comme une ville bilingue », a-t-elle déclaré.
Sur la création d'une université francophone en Ontario, la ministre soutient que son gouvernement a fait ses devoirs.
« Depuis les dernières années, on entendait un cri de notre communauté torontoise qui disait qu'il n'y avait pas assez de programmes. On veut faire des partenariats avec les universités bilingues de la province tout en bonifiant l'offre », a-t-elle insisté.
Comme dit la première ministre Wynne : "Une francophonie plus forte, un Ontario plus fort".
Mme Lalonde a écorché, au passage, le programme du chef progressiste-conservateur Patrick Brown qui, selon elle, fait du pouce sur ce que son gouvernement a déjà entrepris tout en négligeant l'essentiel. « De l'université francophone, il n'en parle pas beaucoup », a-t-elle laissé tomber.
Vote franco-ontarien
Questionnée sur l'effet qu'auront les dernières positions de son gouvernement sur les prochaines élections, prévues le 14 juin prochain, Marie-France Lalonde s'est bien gardée de s'avancer sur le sujet.
« Ce sont des dossiers qui sont, depuis les dernières années, une priorité », s'est-elle défendue.