Le PLQ a monté à 36% dans les intentions de vote. Cela veut dire que Jean Charest sera élu et en position de force alors que 64% des Québécois sont contre lui mais manquent de détermination consciente.
Cette situation n'est pas nouvelle en démocrasserie. En Angleterre, Margaret Thatcher a été élue et en position de force alors que 70% des Anglais étaient contre elle. Elle a ruiné l'industrie britannique. Ses "strong feelings and emotions" ont pris le dessus sur tout le reste. On ne discute pas avec quelqu'un d'aussi opiniâtre mais Jean Charest ne l'est pas autant que Margaret Thatcher, la femme aux coups de poings sur la table et aux coups de pieds sur le plancher. Il aura des temps faibles et devra céder. Son adversaire principal sera Ottawa et le gouvernement Harper, non les autres partis politiques du Québec. Quelle aubaine pour nous car personne n'en verra venir les conséquences.
Les Québécois vont apprendre de la manière dure. Pour se convaincre de quelque chose, ils ont besoin de se frapper la tête contre un mur.
Le lendemain de cette élection, il faudra tout recommencer à neuf, en commençant par les notions les plus fondamentales, celles de la géopolitique et des principes qui gouvernent toute stratégie d'État. Le langage de collégien qui caractérise le texte: Un projet de pays, par le Parti Québécois, doit être remplacé par un langage plus adulte, proche des statuts de base, de la géographie et des principes qui ont assuré et assurent la continuité de l'État du Québec.
Malgré cette défaite électorale, il faudra se concentrer sur l'objectif le plus essentiel des années qui viennent: éliminer l'État centralisateur et unitaire d'Ottawa. Cet objectif demeure réalisable et encore plus réalisable sous les libéraux, puisque personne ne se méfiera à Ottawa ni au Canada anglais. Laissons à Jean Charest son Conseil de la Fédération, qui deviendra un élément-clé pour la chute du gouvernement central dans un avenir assez proche.
Cette situation comportera des avantages pour nous. Ce n'est pas le temps de se décourager. Pour tout de suite, essayons de récupérer ce qui est récupérable. Rien ne servira d'en faire une maladie et sombrer dans la dépression. Le temps a toujours fait notre jeu.
JRMS
La manière dure
Les Québécois vont apprendre de la manière dure. Pour se convaincre de quelque chose, ils ont besoin de se frapper la tête contre un mur.
Québec 2007 - la question nationale
René Marcel Sauvé217 articles
J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en E...
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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].
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