La fin du drapeau sur le MNBAQ

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Après la SAQ, le MNBAQ ! Toutes les raisons sont bonnes pour banaliser et escamoter le drapeau du Québec

(Québec) Le Musée national des beaux-arts du Québec est né officiellement en 1983 quand il est devenu société d'État. Depuis, le fleurdelisé flotte bien haut au sommet du pavillon Gérard-Morisset devant le grand ovale gazonné des Plaines. C'est fini, l'institution a décidé de déboulonner le mât.
Dame Nature a eu raison de la détermination de l'institution publique à pavoiser ainsi, affirme au Soleil la responsable des relations de presse, Linda Tremblay. «Abimé par le temps et par le vent, [le drapeau] a été décroché en février dernier et il ne sera pas remplacé.»
«Cet emplacement est particulièrement exposé au vent, entraînant la détérioration rapide des drapeaux», écrit-elle. «Compte tenu de cette détérioration récurrente (remplacement 4 à 5 fois par année), compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles s'effectuait le remplacement de ce drapeau et étant donné qu'un nouveau drapeau a été installé devant l'entrée principale du Musée sur la Grande Allée, il a été décidé de ne pas le remplacer à la suite du dernier bris.»
Des lecteurs du Soleil avaient remarqué le vide. L'un d'eux, l'avocat en droit du travail François Leduc, n'a pas été convaincu par l'explication qu'on lui a livrée par courriel. «Depuis l'ouverture du pavillon Pierre Lassonde au 179, Grande Allée, nous n'installons plus de drapeau sur le toit du pavillon Gérard-Morisset. D'ailleurs, nous prévoyons enlever le mât dans les prochaines semaines», lui a répondu le chef du service des ressources matérielles, Claude Lapouble. «Notre nouveau pavillon Pierre Lassonde, représentant la nouvelle entrée principale du complexe muséal, est désormais le porte-étendard de notre identité québécoise.»
Effectivement, un fleurdelisé volette maintenant en bordure de la Grande Allée, devant l'édifice. Et un autre est au garde-à-vous face au pavillon central, la pyramide de verre du rond-point de l'avenue Wolfe-Montcalm, souligne Linda Tremblay, des relations publiques.
Quoique ceux-ci ne se trouvent pas sur le toit de l'institution muséale, leur positionnement répond aux obligations fixées par la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec ainsi que le Règlement sur le drapeau du Québec, ajoute-t-elle.
Une affaire d'État
Car le pavoisement est affaire d'État. Et est encadré. La législation dicte d'ailleurs que le fleurdelisé «doit être déployé sur les édifices» gouvernementaux. Mais il est également noté que «le drapeau du Québec peut être déployé devant un édifice plutôt que sur celui-ci».
Récemment, un autre lecteur avait alerté Le Soleil quant au retrait du drapeau de la tour centrale de l'Assemblée nationale. Un événement rarissime puisque la loi oblige sa présence sur ce mât. Les travaux en cours limiteraient l'accès pour le remplacer.
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